Caligula

du 20 janvier au 5 février 2011

Caligula

Quelles sont les vraies raisons qui poussent Caligula à terroriser sa cour, à humilier ses sénateurs, et à se couper de tous ? Cette " tragédie de l'intelligence " d'Albert Camus examine les cruautés du pouvoir et offre à Bruno Putzulu le rôle de toutes les démesures.
  • « Les hommes meurent et ils ne sont pas heureux »

De Camus ou de Caligula, on peut se demander qui est le plus fou. Transformer un empereur romain sanguinaire en héros romantique, en désespéré qui seul connaît le secret de son désespoir, donner une raison à sa folie, et envisager son assassinat comme un “suicide supérieur”…

Voilà qui ne manque pas d’audace. Mais Albert Camus n’a que 25 ans lorsqu’il écrit, en 1938, la première version de sa pièce, inspirée par la lecture des Douze Césars de Suétone. “Obsédé d’impossible, empoisonné de mépris et d’horreur”, le Caligula qu’il imagine “tente d’exercer, par le meurtre et la perversion systématique de toutes les valeurs, une liberté dont il découvrira pour finir qu’elle n’est pas la bonne”.

La pièce fait partie, avec l'Étranger, de ce que l'auteur a appelé le " cycle de l'absurde " . Caligula, prince relativement aimable jusque là, s'aperçoit à la mort de Drusilla, sa sœur et sa maîtresse, que « les hommes meurent et ils ne sont pas heureux ». Dès lors, obsédé par la quête de l'absolu, empoisonné de mépris et d'horreur, il tente d'exercer, par le meurtre et la perversion systématique de toutes les valeurs, une liberté dont il découvrira pour finir qu'elle n'est pas la bonne. Il récuse l'amitié et l'amour, la simple solidarité humaine, le bien et le mal. Il prend au mot ceux qui l'entourent, il les force à la logique, il nivelle tout autour de lui par la force de son refus…

Après la guerre et la barbarie nazie, Camus retravaillera la pièce, qu’il continuera d’amender jusqu’en 1958. Mais c’est la version initiale, très rarement montée, de cette “tragédie de l’intelligence” que Stéphane Olivié Bisson a choisi de mettre en scène. Une oeuvre de jeunesse dont il souligne le caractère “intuitif, instinctif, ambigu et extrême”. Pour “son aptitude au funambulisme, sa force, sa vista comique et sa vulnérabilité quasi enfantine”, il a offert à Bruno Putzulu le rôle principal et impérial – que Camus envisageait d’abord d’interpréter lui-même.

Vous avez vu ce spectacle ? Quel est votre avis ?

Note

Excellent

Très bon

Bon

Pas mal

Peut mieux faire

Ce champ est obligatoire
Ce champ est obligatoire

Vous pouvez consulter notre politique de modération

Informations pratiques

Athénée Théâtre Louis-Jouvet

Square de l'Opéra-Louis Jouvet, 7 rue Boudreau 75009 Paris

À l'italienne Accès handicapé (sous conditions) Bar Madeleine Opéra Vestiaire
  • Métro : Opéra à 162 m, Havre-Caumartin à 189 m, Madeleine à 298 m, Saint-Lazare à 398 m
  • RER : Auber à 40 m, Haussmann Saint-Lazare à 314 m
  • Bus : Auber à 24 m, Opéra à 105 m, Havre - Haussmann à 167 m, Capucines - Caumartin à 217 m, Gare Saint-Lazare - Havre à 301 m, Pasquier - Anjou à 360 m, Madeleine à 394 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Athénée Théâtre Louis-Jouvet
Square de l'Opéra-Louis Jouvet, 7 rue Boudreau 75009 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 5 février 2011

Pourraient aussi vous intéresser

- 29%
Si tu t'en vas

La Scala Paris

- 51%
Nos années parallèles

Théâtre des Mathurins

- 29%
Les Marchands d'étoiles

Splendid Saint Martin

- 20%
L'Usage du monde

Théâtre de Poche-Montparnasse

- 21%
Spectacle terminé depuis le samedi 5 février 2011