- Une histoire d’amour sans issue
Titus et Bérénice sont amoureux de longue date. Titus a même promis le mariage à sa reine de Palestine. Mais dès qu’il monte sur le trône, à la mort de son père Vespasien, Titus comprend que Rome n’acceptera jamais une reine étrangère pour régner à ses côtés. Il doit donc choisir entre amour et pouvoir et renonce à Bérénice.
Antiochus, l’ami de Titus et amoureux en secret de Bérénice depuis longtemps, avoue son amour à la reine et décide de quitter Rome. Mais Titus lui demande de la soutenir et de l’accompagner, ce qui redonne un espoir vain à Antiochus. Cette tragédie est une histoire d’amour sans issue. Nos deux protagonistes accepteront héroïquement de suivre leur destin sans se donner la mort.
J’ai déjà mis en scène ce chef-d’œuvre de Racine il y a quelques années à la Comédie Française. Le plaisir était de raconter une grande histoire d’amour, le défi était de partager la puissance des alexandrins... Mais cela ne fut pas suffisant, c’est un texte que l’on voudrait remonter chaque année pour y traquer les infinis lapsus, la contradiction des sentiments : comment dire ce que l’on tait ? Comment réfléchir avec le cœur ? Comment chanter en susurrant et jouer jusqu’à l’évanouissement ? Racine propose une caresse brutale de mots échangés, « J’ai tout fait pour l’amour » ou « J’étouffais pour l’amour »... Mettre en scène la pièce signifie chercher dans l’indicible et ne pas se perdre en musique, tout en étant mélodieux ; c’est du son que surgissent les vrais sens. Il s’agit surtout de mettre en lumière la différence des deux héros, l’un se retranche derrière le devoir et l’autre aime ! Bérénice ou le désir d’une femme pour un homme.
Muriel Mayette-Holtz
« Une intense et touchante tragédie du renoncement. D’une limpidité et d’une efficacité quasi cinématographique, la mise en scène donne corps aux mouvements du cœur et des mots avec précision et élégance. » La Terrasse
« Carole Bouquet porte remarquablement la tristesse majestueuse de son personnage. Nous plongeons tête la première dans cette symphonie des sentiments. » Anthony Palou, Le Figaro
« Classique dans sa forme, la mise en scène ciselée de Muriel Mayette-Holtz révèle ses contours tragiques, noirs, dans les détails. Face à une majestueuse Bérénice qu’incarne Carole Bouquet, Frédéric de Goldfiem dévoile un jeu subtil et juste, dont le minimalisme maîtrisé fait mouche. » L'Œil d'Olivier
« Muriel Mayette-Holtz et Carole Bouquet ont relevé le défi avec autant de courage que de délicatesse. » Scène Web
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