Afropéennes

du 13 au 22 février 2015
1h30

Afropéennes

En s’appuyant sur l’écriture élégante et acide de Léonora Miano, Eva Doumbia nous fait découvrir dans cette nouvelle création, un théâtre féminin et féministe, où s’entremêlent la danse, la musique, l’humour, et même quelques saveurs culinaires...

Coup de cœur "CONTEMPORAIN" Le 6 février 2015

Les pensées sensibles et intérieures de la femme noire dans l’Europe d’aujourd’hui : histoire, racines, poids des traditions. En s’appuyant sur l’écriture élégante et acide de Léonora Miano, Eva Doumbia nous fait découvrir un théâtre féminin et féministe, où s’entremêlent la danse, la musique, l’humour, et même quelques saveurs culinaires…
  • La femme noire dans l’Europe d’aujourd’hui

Les « Bigger than life », voici comment Akasha, Shale, Malaïka et Amahoro se surnomment. Ces quatre amies afropéennes se sont rencontrées à l’Université, elles habitent à Paris, adoptent le mode de vie bobo, recourent au speed dating pour rompre la solitude. Chacune a son tempérament, sa sensibilité, ses tracas intimes, ses soucis vestimentaires et capillaires...

Mais ces discours futiles s'inscrivent dans une problématique identitaire et politique. Car les personnages de « Blues pour Elise » et les monologues de « Femme in a City », de Léonora Miano, mettent à jour les pensées sensibles et intérieures de la femme noire dans l’Europe d’aujourd’hui : histoire, racines, poids des traditions. En s’appuyant sur l’écriture élégante et acide de Léonora Miano, Eva Doumbia nous fait découvrir dans cette nouvelle création, un théâtre féminin et féministe, où s’entremêlent la danse, la musique, l’humour, et même quelques saveurs culinaires…

  • Au coeur des pensées afropéennes

Depuis une dizaine d’année on assiste à l’émergence en France d’une classe moyenne afropéenne : des familles noires fréquentent les musées, les cinémas d’art et d’essai, vont dans des restaurants gastronomiques, achètent « éthique », font des études scientifiques, lisent des livres… et fréquentent peu les théâtres. Alors que je préparais Moi et Mon cheveu, la directrice d’une scène nationale m’a dit : « Ce n’est pas un peu communautaire ? Il ne faudrait pas ouvrir ton propos aux autres femmes pour que ce soit universel ? ». Dans son inconscient, « universel » s’entendait par « blanc », « européen », « chrétien ». Les scènes de théâtre, réputées progressistes, n’échappent pas au racisme inconscient de notre pays : la peau noire ou brune est un élément dramaturgique ou exotique (transportant des images de guerres civiles meurtrières ou de sensualité).

Peu de spectacles mis en scène par des afropéens qui racontent leur quotidien... On préférera des Africains « authentiques », souvent mis en scène par des Blancs, qui racontent des horreurs vécues pendant des guerres ou catastrophes lointaines. Le peu de spectacles qui nous racontent le font avec les clichés « hip-hop » et banlieues. Nous devons créer des mythes afropéens, visibles, permettant à nos enfants de s’identifier. Nous racontons des histoires de femmes noires qui parce qu’elles sont humaines sont universelles. Des histoires qui, mises bout à bout, présentent le quotidien dans sa dimension historique. Racontent aussi et surtout la communauté noire française dans sa diversité.

Eva Doumbia

  • La presse en parle

« Le plateau d’Eva Doumbia est un tissage, qui travaille les racines, qui tresse les souvenirs d’enfance, les complexes d’adolescence, les inhibitions de femme, un tissage qui raconte le métissage autrement. Il n’y a pas de pays métis, mais il y a un territoire du corps où s’écrit une histoire nouvelle à partager. » Sylvie Chalaye – Africultures

« Trop belles, trop rebelles, trop libres ! Trop en avance dans un monde en retard sur la conscience de ses mutations. Six actrices et un acteur jouent ces rebonds de la parole et cette danse libératoires d’une manière aussi amusée que vitale. Moins un pamphlet qu’une mise en lumière, qu’un éclairage enfin neuf et vibrant. » Gilles Costaz – Politis

« Ce spectacle beau, original et au propos passionnant est marqué par une grâce… » – Le populaire du Centre

Afropéennes – Bande-annonce

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Spectacle terminé depuis le dimanche 22 février 2015

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