Ad astra

du 27 au 29 mai 2009
1 heure

Ad astra

Les représentations du corps féminin qui traversent le 19e siècle, ces figures animales ou végétales, intrigantes, souvent inquiétantes, recèlent une variété d'images et d'états imaginaires que Emmanuelle Vo-Dinh a choisi de scruter dans un quatuor plein de nuances. De tableau en tableau, de figure en figure, travaillant comme on tournerait les pages d'un livre, les quatre danseuses de Ad Astra ont ramené à la surface une série d'allégories, de postures exposant les facettes mystérieuses de la féminité.

Les représentations du corps féminin qui traversent le 19e siècle, ces figures animales ou végétales, intrigantes, souvent inquiétantes, recèlent une variété d'images et d'états imaginaires que Emmanuelle Vo-Dinh a choisi de scruter dans un quatuor plein de nuances. Ces « idoles de la perversité » comme les nomme Bram Dijkstra, faisant écho aux constructions sociales, politiques ou médicales de l'époque, se retrouvent transfigurées, comme des figurines de papier prenant vie sur scène, inventant peu à peu leurs propres mouvements, leur propre manière d'apparaître au regard.

Les quatre danseuses de Ad Astra ont plongé dans ce vaste continent souterrain, à la frontière du rêve et de la réalité. De tableau en tableau, de figure en figure, travaillant comme on tournerait les pages d'un livre, elles ont ramené à la surface une série d'allégories, de postures exposant les facettes mystérieuses de la féminité.

Quatre états ont émergé de cette incarnation singulière : la femme-animale, dangereuse ou vampirique. La femme-chimère, ouvrant à tous les croisements mythologiques ou fantastiques. La femme-sorcière, vénéneuse et séduisante, enfin la belle endormie, absente au monde, toujours au bord de l'évanouissement. Se les réappropriant pour les ramener dans des corps contemporains, les danseuses engendrent d'autres atmosphères autour de l'étrange mélancolie dégagée par ces images, elles les investissent d'autres affects, d'autres énergies.

Les traits de ces figures se dessinent en solo, inscrivant des lignes, des échos qui circulent de corps en corps au sein du quatuor. Un paysage de métamorphoses envahit la surface qui les absorbe – dans laquelle elles se fondent, entraînées vers une forme toujours plus immatérielle. Avec cette pièce, Emmanuelle Vo-Dinh remet en jeu deux parts de son travail, agissant ici en tension : le figural, qui découpe les silhouettes, extrait les émotions travaillant le corps de l'intérieur. Et la part abstraite tendant au fondu des contours, des couleurs, vers un clair-obscur des sensations : Ad Astra, vers l'étoile.

Gilles Amalvi

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Spectacle terminé depuis le vendredi 29 mai 2009

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