304 jours

du 4 au 27 mai 2025
1h10

304 jours

Peu de témoignages du vécu au sein de l’armée contemporaine sont rendus publics. Ici, trois générations racontent leur quotidien sous les drapeaux, des années 90 à aujourd’hui : un jeune appelé, une femme militaire, une jeune fille volontaire du SNU, dans une immersion visuelle inspirée de la BD. À partir de 13 ans

À partir de 13 ans

  • Entre domination et solidarité

Réunissant autobiographie et récoltes de témoignages, 304 jours nous introduit dans ce qu’a été le service militaire obligatoire, et son écho actuel, le SNU, par la porte de l’intime.

Dans la peau d’Ariski, de Lou, de Sandrine, et de jeunes appelés, on fait la découverte des règles de la vie militaire, de la chaîne de domination sur laquelle reposent les relations, on prend conscience avec lui des discriminations qu’instaurent les supérieurs, et de la solidarité qui naît entre appelés.

La caserne forme une microsociété qui apparaît comme un miroir grossissant, presque caricaturant, de notre système social.

  • Note d'intention

304 Jours c’est la durée du service militaire, au début des années 90. Ariski a 19 ans, il plonge dans le quotidien d’une caserne sans aucun repère. L’école, lieu d’éducation pour tous, n’a pas été pour lui le lieu d’émancipation qu’elle aurait dû être, l’échec vécu, était devenu la seule route à emprunter. Cette convocation « sous les drapeaux » il y voit le moyen de ne pas rester un français de « seconde zone », de prendre cette « porte de sortie tout au fond du couloir » que la république lui impose. C’est dans la peau d’Ariski que nous entrons dans cette caserne, que nous en découvrons le système martial, les discriminations, la solidarité entre appelés aussi. 304 jours pendant lesquels Ariski va à la rencontre de lui-même.

Une seconde phase d’écriture est en cours, pour créer deux personnages féminins actuels, à partir d’une récolte de paroles auprès de femmes militaires, gendarmes, et de jeunes volontaires du SNU. Trois générations racontent ensemble leur réalité de l’engagement sous les drapeaux, un jeune appelé dans les années 90, une femme militaire dans les années 2010, une jeune fille volontaire du SNU aujourd’hui.

Karim Hammiche

Sélection d'avis des spectateurs - 304 jours

Une tranche de vie Par François L. - 20 mai 2025 à 22h00

Cette pièce ne s’inscrit pas seulement dans une démarche de théâtre documentaire, mais également dans une écriture autofictionnelle. Sous les traits du personnage d’Ariski, Karim Hammiche met sur scène son service militaire, mais aussi ce qui a changé dans sa vie au moment de ce long rite initiatique de dix mois. Il y mêle le récit de personnages plus jeunes, y compris celui d’une jeune femme qui s’est engagée dans le service national après un SNU. Tout cela nous donne une pièce dont les sujets sont certes multiples, mais qui sait nous toucher. Dans une belle scénographie s’appuyant sur des dessins projetés en fond de scène, le récit de ces trois cent quatre jours sait nous montrer avec pudeur les travers de ce système, mais aussi des personnages décrits avec humanité. On y retrouve la patte de Leïla Anis et sa capacité à faire théâtre en partant de récoltes de témoignages.

Formation militaire Par Brigitte S. - 11 mai 2025 à 22h21

Durant le temps d'incorporation, un jeune homme va découvrir les brimades, la douleur, les blessures physiques et morales, mais également le soutien et le réconfort de la camaraderie et de l'amitié. Une découverte sur un secret de famille l'aidera à décider de choisir le tournant de sa vie. Les 3 comédiens assurent plusieurs rôles avec détermination, assurance et talent... Éclairage d'une époque.

Un théâtre de mémoire et de chair. Par Paul Munhoven - 11 mai 2025 à 17h43

Je ne connaissais pas Karim Hammiche et maintenant, j'ai l'impression de très bien le connaître. Il signe ici une œuvre d'une puissance humaine et esthétique rare. Le jeu crédible des acteurs (Iris Pucciarelli, Laetitia Poulalion et Karim Hammiche lui-même) nous plonge au cœur de l’intime militaire. Le sujet n'est pas facile, j'aimerais rencontrer Karim Hammiche un jour pour lui poser des questions sur ses motivations. La pièce nous fait éprouver ce que signifie partir, servir, obéir — et parfois plier ! Elle fonctionne par touches picturales, donne à ressentir la violence sourde des brimades, l’arrachement, le poids du silence laissé aux familles. C’est la guerre intérieure qui affleure, celle qui ne fait pas la une des journaux. L'auteur nous a épargné les clichés, je le remercie. La mise en scène : elle frappe d'abord par son originalité formelle. Elle est inspirée de la bande dessinée (dixit le pitch sur le site du théâtre) mais pour moi, elle va bien au-delà. J'avais même hésité à venir voir la pièce en lisant le pitch du spectacle. Ici, rien de cartoon, c’est l’intelligence du propos et sa finesse. Je n'avais jamais vu d'auteur de théâtre qui s’emparent du quotidien des soldats sans tomber dans l’héroïsme facile ou le réquisitoire. Ce spectacle mérite d’être vu, partagé, discuté. Ici, le théâtre devient le lieu du débat et de la représentation du monde. Si c'était ce que voulait faire l'auteur, c'est réussi.

Souvenirs...souvenirs ! Par Jean P. - 6 mai 2025 à 07h20

3 comédiens pour interpréter divers personnages ! Une histoire vraie que nous avons vécue.

Moyenne des avis du public - 304 jours

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Une tranche de vie Par François L. (303 avis) - 20 mai 2025 à 22h00

Cette pièce ne s’inscrit pas seulement dans une démarche de théâtre documentaire, mais également dans une écriture autofictionnelle. Sous les traits du personnage d’Ariski, Karim Hammiche met sur scène son service militaire, mais aussi ce qui a changé dans sa vie au moment de ce long rite initiatique de dix mois. Il y mêle le récit de personnages plus jeunes, y compris celui d’une jeune femme qui s’est engagée dans le service national après un SNU. Tout cela nous donne une pièce dont les sujets sont certes multiples, mais qui sait nous toucher. Dans une belle scénographie s’appuyant sur des dessins projetés en fond de scène, le récit de ces trois cent quatre jours sait nous montrer avec pudeur les travers de ce système, mais aussi des personnages décrits avec humanité. On y retrouve la patte de Leïla Anis et sa capacité à faire théâtre en partant de récoltes de témoignages.

Formation militaire Par Brigitte S. (699 avis) - 11 mai 2025 à 22h21

Durant le temps d'incorporation, un jeune homme va découvrir les brimades, la douleur, les blessures physiques et morales, mais également le soutien et le réconfort de la camaraderie et de l'amitié. Une découverte sur un secret de famille l'aidera à décider de choisir le tournant de sa vie. Les 3 comédiens assurent plusieurs rôles avec détermination, assurance et talent... Éclairage d'une époque.

Un théâtre de mémoire et de chair. Par Paul Munhoven (16 avis) - 11 mai 2025 à 17h43

Je ne connaissais pas Karim Hammiche et maintenant, j'ai l'impression de très bien le connaître. Il signe ici une œuvre d'une puissance humaine et esthétique rare. Le jeu crédible des acteurs (Iris Pucciarelli, Laetitia Poulalion et Karim Hammiche lui-même) nous plonge au cœur de l’intime militaire. Le sujet n'est pas facile, j'aimerais rencontrer Karim Hammiche un jour pour lui poser des questions sur ses motivations. La pièce nous fait éprouver ce que signifie partir, servir, obéir — et parfois plier ! Elle fonctionne par touches picturales, donne à ressentir la violence sourde des brimades, l’arrachement, le poids du silence laissé aux familles. C’est la guerre intérieure qui affleure, celle qui ne fait pas la une des journaux. L'auteur nous a épargné les clichés, je le remercie. La mise en scène : elle frappe d'abord par son originalité formelle. Elle est inspirée de la bande dessinée (dixit le pitch sur le site du théâtre) mais pour moi, elle va bien au-delà. J'avais même hésité à venir voir la pièce en lisant le pitch du spectacle. Ici, rien de cartoon, c’est l’intelligence du propos et sa finesse. Je n'avais jamais vu d'auteur de théâtre qui s’emparent du quotidien des soldats sans tomber dans l’héroïsme facile ou le réquisitoire. Ce spectacle mérite d’être vu, partagé, discuté. Ici, le théâtre devient le lieu du débat et de la représentation du monde. Si c'était ce que voulait faire l'auteur, c'est réussi.

Souvenirs...souvenirs ! Par Jean P. (132 avis) - 6 mai 2025 à 07h20

3 comédiens pour interpréter divers personnages ! Une histoire vraie que nous avons vécue.

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Tarifs des billets

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