Un voyage d'hiver

Bagnolet (93)
du 8 au 31 janvier 2009

Un voyage d'hiver

C’est l’hiver, dans une ville du nord. Une femme seule, inconnue, s’assoit dans un bar. On la revoit plus tard dans d’autres lieux publics. Elle fréquente les lotos, les réunions de colombophiles, les rencontres de tunning, les vins d’honneur, les travées des stades, les cérémonies de mariages ou d’enterrements. Elle semble oisive, ne pas faire autre chose que d’observer les gens présents.

L’inconnue
Automne
Hiver
Printemps
Été
Musique
Danse
La presse

  • L’inconnue

C’est l’hiver, dans une ville du nord. Une femme seule, inconnue, s’assoit dans un bar. On la revoit plus tard dans d’autres lieux publics. Elle fréquente les lotos, les réunions de colombophiles, les rencontres de tunning, les vins d’honneur, les travées des stades, les cérémonies de mariages ou d’enterrements. Elle semble oisive, ne pas faire autre chose que d’observer les gens présents.

Elle reste sept semaines dans les environs. Durant chaque semaine, elle privilégie un sens dans son appréhension du monde. La première semaine, la vision, la seconde l’ouïe, puis l’odorat, le goût, le toucher. Elle porte son attention durant une pénultième semaine sur ce qu’il est convenu d’appeler le sixième sens. Enfin, la septième semaine, elle observe comment ces six sens s’articulent dans son commerce avec autrui. La veille de son départ, elle organise un dîner avec sept personnes rencontrées lors de son séjour. Ce soir-là, elle leur révèle la raison de sa présence.

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  • Automne

"Comment en sommes-nous arrivés à l’idée du voyage d’une femme solitaire en hiver dans l’Artois ? Sans doute par goût du jeu, de l’exploration, de l’expérimentation. D’abord, Thierry Roisin, directeur de la Comédie de Béthune nous a demandé d’imaginer un spectacle écrit à partir de matériaux collectés dans les villages aux environs de Béthune. Nous nous sommes rendus sur place. Je voulais écrire sur les frontières : géographiques, sociales, physiques, affichées ou discrètes ; Corine Miret voulait expérimenter l’exil : ressentir réellement solitude ou isolement, plaisir ou inquiétude des rencontres, disponibilité ou indifférence.

Nous avons observé que si le Nord a été une terre d’immigration, aujourd’hui ses habitants voyagent peu. Ils demeurent au-dessus des mines de charbon fermées, comme dans l’attente d’une deuxième vie pour cette terre et pour eux. Une mercière nous a décrit tous les étrangers à son village (une demie-douzaine) entrés dans son magasin ces dix dernières années. Alors, Corine, dans un bar à Béthune où nous réfléchissions au projet autour d’une bière a dit : « Et si je devenais étrangère ? ». Elle vivrait l’expérience. Moi, j’écrirais à partir de son témoignage. Le produit de notre travail serait ensuite confié à des interprètes.

Il y a des années de cela, nous nous lûmes à voix haute les Mémoires de Casanova. Nous fûmes émerveillés par l’amour de la vie de cet homme et sa capacité à la remettre en jeu. Casanova se présente dans une ville. Il n’y connaît personne, mais parvient à se créer en quelques jours un cercle d’amis, à nouer des amours, à monter une entreprise (souvent frauduleuse), bref à vivre en quelques semaines ce que la plupart ne vivent qu’une fois dans leur vie. Comme le joueur absorbé dans sa partie de cartes, il s’investit totalement dans ces rencontres éphémères, il apporte tous ses soins à ses entreprises amoureuses, il ne semble à aucun instant encombrer son esprit par le souci de l’inéluctable fin des choses. Une fois la partie finie, une fois épuisée les rencontres possibles dans la ville, Casanova s’en va, protégé par la frontière et l’anonymat, rempli du souvenir de ses amours et de ses rencontres. Il ira ainsi jusqu’à Moscou.

Aujourd’hui, le temps de Casanova semble révolu. Les voyages les plus lointains se font en quelques heures. Pour devenir un étranger aujourd’hui, peut être faut-il se garder d’être un homme et d’aller loin. Mais au contraire, renverser la proposition : être une femme et voyager tout près, à deux cent kilomètres de Paris, là où il n’y a rien d’exotique a-priori. Ne pas tenter de refaire les voyages brillants de Casanova, mais devenir la voyageuse, l’errante, l’étrangère, celle qui rôde et tourne autour des villages en hiver en Artois." Stéphane Olry.

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  • Hiver

"Elle s’est rendue dans les lieux publics de l’Artois. Dans des réunions annoncées dans la Voix du Nord, ou par voie d’affiche, de bans publics. Elle a tenté de s’y faire accepter. Elle a observé. Écouté. Senti. Goûté. Touché. Parlé. Elle a établi des contacts. Noué des relations. Été envoyée sur les roses. Éprouvé la tranquillité de la solitude, l’ivresse de la perdition, le désarroi des heures à combler, la surprise de l’amour, le plaisir des amitiés naissantes. Elle a retrouvé des sensations de son enfance, dans un pays de plaine semblable à la Beauce où elle a grandi.

Elle s’est sentie observée, enviée ou méprisée : un peu paumée, un peu givrée, mais vivant dans une mystérieuse disponibilité aussi attirante qu’inquiétante. Dans le Nord, elle s’est constitué une nouvelle famille, une famille imaginaire, utopique. Elle a senti les liens qui antérieurement la retenaient se défaire. À l’issue des sept semaines, elle a organisé une fête d’adieu avec toutes les personnes rencontrées lors de son voyage. Et leur a annoncé son intention de monter un spectacle à partir de son expérience.

Elle a eu soin d’enregistrer sur un dictaphone ses impressions de voyage et les récits de ses rencontres. Tous les trois jours, elle m’envoyait à Paris les fichiers sons extraits de son dictaphone." Stéphane Olry.

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  • Printemps

"À Paris, j’ai retranscrit ces récits au fur et à mesure de leurs arrivées. À son retour, nous avons commencé à écrire. Ou plutôt, à nous partager le travail d’écriture ainsi : je rédigeais des textes courts qui sont l’écho des émotions traversées par Corine. Elle, dans un studio de danse, retraversait en mouvement ce voyage, afin de graver le parcours émotionnel dans son corps.

D’emblée, une hypothèse -ou une tentation- a été écartée : celle de figurer les personnes réelles rencontrées par Corine : rencontre d’un jour, amis, amour. En effet, le choix volontairement opéré de ne pas se rendre sur place et de n’avoir que les récits de Corine comme unique source d’information, m’interdisait une description réaliste de ces rencontres. En conséquence, l’écriture se nourrissait d’une part des émotions transmises par Corine, et d’autre part des rêves, des phantasmes, que m’inspirait son récit nécessairement tronqué. Un voyage d’hiver n’est donc pas un documentaire, mais une fantasmagorie écrite à partir de ce matériau sensible et ténu constitué par le récit du voyage.

Une distribution avait été décidée antérieurement à l’écriture du spectacle. Les parties incombant à chaque interprète leur sont donc taillées sur mesure. Les interprètes avec qui nous travaillons sont souvent d’anciens complices, ou des personnes avec qui nous avons partagé des expériences communes d’écriture, de travail ou de jeu. La caractéristique de cette distribution est de rassembler des personnalités singulières difficilement indexables à une fonction unique. Musicien mais aussi comédien pour l’un (Hubertus Biermann), danseuse mais aussi clown et comédienne pour une autre (Elena de Renzio), compositeur mais aussi auteur et performeur pour un troisième (Jean-Christophe Marti) etc. Les parcours artistiques de chacun sont variés et me permettent d’imaginer des personnages polymorphes dont les partitions sont susceptibles d’être jouées, dansées, ou chantées." Stéphane Olry.

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  • Été

L’auteur, Stéphane Olry, commence le spectacle avec un récit de la conception du projet, de la relation curieuse qui le lit à la voyageuse et de l’aventure immobile qui fut la sienne. Il plante ainsi le décor, puis comme il est d’usage chez les auteurs, se met en retrait pour observer le spectacle.

Au centre du plateau comme de l’écriture, se trouve Corine Miret, La danseuse. Elle porte le récit subjectif, irréductible de son voyage. Elle ne bouge pas de sa place, son récit est dansé, ou plutôt posé sur une danse lente, introspective, qui peut évoquer le butô – même si les techniques mises en oeuvre pour le pratiquer ne sont en rien nourries par cet art spécifique -. Elle est entourée par des interprètes qui assument des rôles d’allégories. Ces allégories sont apparues en observant les récurrences de certains thèmes dans les récits confiés au dictaphone.

Nous découvrons ainsi :

Le gardien. Interprété par Hubertus Biermann, c’est un personnage inspiré de manière lointaine par le gardien de la salle polyvalente où Corine Miret se rendait tous les jours pour pratiquer ses exercices de danse. Ce gardien aime à citer des poèmes, ainsi s’exprime-t-il en vers libres, vers de mirlitons, citations poétiques. Il endosse par ailleurs, allégoriquement, toutes les fonctions de celui qui interdit et autorise, qui ouvre et qui ferme, qui permet ou non la rencontre.

La fée du logis. Elena de Renzio interprète une femme au foyer. C’est la femme qui rêve de ce fantôme de la liberté que représente cette énigmatique voyageuse venue dans son village. Elle est à la fois celle qui au début se méfie de cette intruse, puis s’identifie à elle. Elle est partout, observe tout, et finit par entrer jusque dans les pensées de la voyageuse, Turlupin ou ange gardien.

La terre. Dans les récits confiés à son dictaphone, Corine Miret donne une grande importance à la géographie du Nord. Une plaine semblable à celle de la Beauce où elle a passé son enfance. Cette présence muette de la nature est portée par la danse lente et intense de Sandrine Buring, qui par ailleurs prend la parole pour décrire les sensations de la terre un jour de neige, sous l’emprise des travaux des ouvriers creusant les fondations du futur centre social, ou s’éveillant au printemps.

L’histoire d’amour est la part la plus énigmatique, la plus délicate aussi de ce voyage. L’amour fait irruption dans le spectacle, comme dans la vie. C’est un enfant de Bohème -comme on dit-, un barbare, mais aussi le plus délicat des êtres. Il est interprété par un binôme formé par Didier Petit et son violoncelle, instrument qu’il caresse, frappe, pince. Un chant, formé de mots épars, de formules lapidaires, de scansions est aussi porté par Didier Petit. Le duo qu’il fera avec Corine Miret restera sous une forme improvisée.

Enfin, le spectacle, ou plutôt son orchestration, est dirigé par un ludion, Le compositeur. Jean-Christophe Marti annonce, commente, dirige (ou croit diriger) l’oeuvre présentée sur le plateau. Il orchestre une partition, - réelle ou imaginaire, achevée ou en cours d’écriture ce sera au spectateur d’en décider -. Le spectacle que propose cet étrange compositeur n’est pas achevé. Il le présente délibérément sous forme de fragments, qu’il ordonne arbitrairement selon un ordre chronologique. Il laisse la part la plus large possible à l’imaginaire du spectateur. Il y a donc de la musique, un partage des voix, des sons, des mouvements, qui correspondent à une écriture chorale discrète.

Il y a le goût du costume, du masque, du travestissement. Il n’y a rien de fixe sur le plateau. Tout ce qui y entre est appelé à en sortir. Il y a des photos et des vidéos prises par Corine Miret avec son téléphone portable. L’image des vidéos est dégradée, instable, et propice à camper le décor d’un Artois imaginaire. Ainsi qu’il a coutume de faire avec TGStan, Thomas Walgrave assiste aux répétitions et bâtit sa partition d’objets, de lumière, de costumes au fur et à mesure de l’évolution du travail.

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  • Musique

"Trois musiciens seront sur scène. Le titre qui fait référence au Voyage d’Hiver de Schubert l’indique, la distribution du spectacle le confirme, la musique sera au coeur du spectacle. Les sept semaines en Artois qu’a vécues Corine Miret constituent un voyage initiatique, une expérience émotionnelle traduite dans le spectacle en mots, mais aussi en musiques.

Pour ce faire, nous avons décidé de travailler avec des musiciens aux parcours atypiques, évoluant aux marges du théâtre, des musiques improvisées et de la composition musicale.

Hubertus Biermann est, de longue date, un compagnon de La Revue Éclair. Pour Mercredi 12 mai 1976, il jouait du violoncelle et de l’harmonica sur des compositions improvisées. Pour Un voyage d’hiver, il jouera de cet instrument humble, que peut porter un gardien sur lui : un harmonica. Il sifflera, chantera. En travaillant avec Hubertus, nous faisons autant appel au comédien qu’au musicien, à l’interprète qu’à l’improvisateur. Nous invitons aussi son passé, son enfance dans les paysages des bassins miniers de la Ruhr, comparables à ceux où Corine Miret a évolué durant sept semaines.

Nous avons initié en janvier dernier une collaboration avec Didier Petit. Il a improvisé des musiques au violoncelle sur des textes scandés par Stéphane Olry au cours de soirées organisées au Château de La Roche-Guyon et à l’Échangeur (Bagnolet).

En travaillant avec Didier, nous invitons tout à la fois un improvisateur dont le chant et le violoncelle résonnent avec les émotions des autres interprètes, et une présence scénique très forte dont le violoncelle, caressé, frotté, gratté, battu, fouetté, embrassé, est un partenaire plutôt qu’un instrument. De plus, la charge émotionnelle, sensuelle du violoncelle nous paraît apte à rendre compte de l’aventure amoureuse qu’a constitué aussi ce voyage.

Le texte d’Un voyage d’hiver, dans son ensemble, est conçu pour une soliste et un choeur : le choeur est constitué des six interprètes qui partagent le plateau avec Corine Miret. En prenant au pied de la lettre cette métaphore de la soliste et du choeur, de l’individu et de la société, de l’étrangère et des gens d’ici, il a paru pertinent de demander à un compositeur expérimenté dans le domaine du chant choral, de donner une forme musicale à ce dialogue. Jean-Christophe Marti accompagne par son écoute, ses textes, et récemment par ses performances, le travail de La Revue Éclair . Nous lui avons proposé d’imaginer la mise en place d’un travail choral auquel participeront tous les interprètes, musiciens ou non, selon les capacités, les désirs et les rôles de chacun.

Le premier travail de Jean-Christophe a été d’effectuer un collectage destiné à mieux connaître la pratique et l’usage de la musique propre à chaque interprète - depuis les jeux d’onomatopées jusqu’au chant, en passant par les airs fredonnés, les rythmes scandant telle ou telle activité - bref, toutes les productions sonores-musicales que chacun de nous produit consciemment ou non. La partition chorale s’élaborera à partir de ce « patrimoine » des données singulières collectées ; elle explorera des frontières subtiles entre chant et parole, rythme libre et formalisé, mélodies repérables et d’autres presque imperceptibles. Elle cherchera ainsi à solliciter une écoute fine, attentive à des ambiguïtés, à un clair-obscur sonore.

De plus, Jean-Christophe Marti incarnera sur scène sa propre figure de compositeur en train d’écrire, au fur et à mesure des répétitions et des représentations, une oeuvre musicale autour d’Un voyage d’hiver. Il présentera ce « work in progress » sous forme de fragments et de brèves performances, donnant à la fois à entendre et à imaginer la partition en cours d’écriture en fredonnant, dansant, dirigeant un orchestre imaginaire.

Ainsi la musique sera présente de multiples manières — à la fois au premier plan et à l’arrière-plan de tout Un voyage d’hiver. Elle est un fil conducteur de la dramaturgie, la mise en résonance amplifiée des émotions et des discours des personnages ; tantôt emportée par eux, tantôt parvenant à les réunir, à les faire aller de concert."

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  • Danse

"Qu’ils soient danseurs ou non, une attention spécifique est portée d’emblée à la nature du mouvement pour chaque interprète du spectacle. Nous observons leur mouvement naturel, ce qui leur est propre, et composons à partir de cette observation. Comment faire autrement ? Par exemple, le rapport passionnel, conflictuel, amoureux qui lie Didier Petit à son violoncelle, s’exprime par le geste : marcher en fouettant l’air de son archet, caresser le violoncelle, le racler contre le sol. La stature impressionnante et gracile d’Hubertus Biermann impose elle aussi un mode de déplacement, d’occupation spécifique de l’espace qui inspire l’écriture de son texte, mais aussi de sa présence sur le plateau.

Par la suite, des partitions spécifiques pour chacun se dessinent. Elles sont radicalement autonomes, mais susceptibles de dialoguer à partir de leurs singularités, de produire du son, de la musique. Autre exemple : le travail têtu, obstiné de la Fée du logis, découpant des fleurs de papier, disposant des décorations pour une fête, produit un type de mouvement particulier mais aussi un son, une base rythmique sur laquelle se pose par instant le mouvement d’ensemble du spectacle. Et ainsi de suite pour chacun des interprètes. Au delà de cette attention générale portée au mouvement de chacun et à son articulation avec le mouvement des autres, deux interprètes, Corine Miret (La danseuse) et Sandrine Buring (La terre) déplient durant le spectacle une partition nourrie d’abord et avant tout par la danse.

Corine Miret compose au centre du plateau un mouvement permanent, circulaire, souvent ténu mais obstiné. Ce mouvement est le fruit d’improvisations en studio, où elle a travaillé sur la trace de son voyage dans sa mémoire, et son incarnation. Elle a composé un vocabulaire de mouvements qui - sensibles, têtus - revenaient spontanément dans les improvisations. Sans préjuger de leur intérêt chorégraphique, elle s’est laissé traverser, envahir par les émotions qu’induisaient en elle ces mouvements. À partir de là, le travail est de préciser, structurer, agencer, ajuster ces trajets émotionnels pour chorégraphier cet autoportrait dansé sur lequel se pose le texte de son personnage.

Sandrine Buring compose un personnage de faune, de créature énigmatique incarnant la nature (végétale, animale, organique, météorologique) du pays traversé par Corine Miret. Cette composition se fait à partir de la grammaire chorégraphique qui lui est propre (nourrie entre autre de son expérience en Body Mind Centering) : un corps apparemment désarticulé, des postures incongrues où les repères de verticalité, de points d’appuis semblent déjoués, un mouvement lent, susceptible pourtant d’être traversé de saccades telluriques. Ce mouvement est nourri de sensations internes, organiques, viscérales mais aussi de contacts, de rencontres, de dialogues avec le sol, les éléments, et ses partenaires.

Ainsi donc, Un voyage d’hiver est créé à partir de mots, mais aussi de musiques et de mouvements, écrits, composés, chorégraphiés pour chaque interprète en respectant et en se nourrissant de leurs singularités."

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  • La presse

"[…] Miret irradie d’émotion. Disponible ainsi qu’elle le fut durant sept semaines, comme traversée de part en part par la rumeur du monde, mais aussi par les résurgences de son enfance à Pithiviers, dans les plaines agricoles de la Beauce. […] Dramaturgie de l’effleurement qui mène le voyage à bon port et confère à cette aventure […] la mystérieuse aura d’une exploration en terra incognita." Maïa Bouteillet, Libération, 17 décembre 2008

"Comme tous les spectacles du duo, celui-ci a quelque chose d’inimitable, désuet et décalé, tout en chorégraphies minimales, récits mi-figue mi-raisin, et chœur de musiciens discrets. […] Une touchante sincérité." Cathy Blisson, Télérama Sortir n°3078, Rubrique Mix

"Cette nouvelle fantaisie de la Revue Eclair n’est certainement pas à la traîne de ce pauvre film qui a fait le tour de la France, Bienvenue chez les Ch’tis. Loin de ramener la différence locale à un énième folklore communautaire, et le mystère des lieux à une plate « couleur locale », Corine Miret s’est attachée à restituer l’étrangeté artésienne, et à entendre derrière ce fameux accent la plainte de l’amour blessé comme les enchantements des désirs les plus intemporels." Mari-Mai Corbel, Mouvement.net

"Ce sont moins des questions que des rêveries que nous offre ce spectacle rêveur. D’ailleurs, l’auteur commence par nous raconter un rêve qu’il fait chaque nuit. Et le spectacle une fois de plus s’enroule sur lui-même pour mieux nous emporter dans le tournis de ses miroitements." Jean-Pierre Thibaudat, Rue89.com

"On sent, pendant toute la durée de la pièce, que les émotions que Corine Miret a ressenties pendant ses sept semaines dans le Béthunois ne sont pas feintes. Le spectateur profite d’un joli paysage et découvre l’autre visage d’un territoire trop souvent et bêtement sujet aux clichés." Dorothée Caratini, L’avenir de l’Artois, 18 décembre 2008

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Spectacle terminé depuis le samedi 31 janvier 2009

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