
Super-Raptor est une comédie grinçante qui détourne les codes des sitcoms familiales des années 90 pour célébrer la persistance d’un monde qui refuse de mourir. Joyeuses fêtes !
À partir de 13 ans.
La famille Johnson rentre du marché de Noël. Jérémie, l’aîné, est très pressé à l’idée d’ouvrir ses cadeaux et tout spécifiquement sa voiture télécommandée Super-Raptor que son tonton lui a acheté. Mais ce n'est pas encore l'heure ! Il faut attendre. La soirée dérape, le salon se transforme peu à peu en un véritable champ de bataille.
Super-Raptor est une comédie grinçante qui détourne les codes des sitcoms familiales des années 90 pour célébrer la persistance d’un monde qui refuse de mourir. Sous les rires enregistrés, comme un vieux réflexe collectif, se rejoue un rite épuisé : celui d’une humanité qui continue à répéter ce qu’elle sait déjà faux, à rejouer le rituel du bonheur.
Joyeuses fêtes !
« Noël, c’est un bon rendez-vous pour une étude sociologique. Super-Raptor s’amuse de nos traditions, de nos croyances, de nos mythes et des codes qui se sont implantés en nous et dans notre société. Des codes conscients mais aussi des codes inconscients. Des codes que nous perpétuons simplement parce que c’est ainsi et qu’ils vont de soi. Mais ce projet parle avant tout du mensonge, et plus précisément de nos mensonges - ceux qui se sont établis comme des vérités. Il y a les mensonges culturels et structurels, mais aussi les mensonges de famille, les non-dits et les silences. C’est tout cet agrégat qu’il s’agit de traiter et de réunir comme une grande famille, parce qu’ils sont tous interdépendants. Pour moi, Super-Raptor questionne de façon ludique nos fondations et nos piliers. Partant de ce constat, j’ai l’intention de m’attaquer scéniquement aux fondations. Tout va bien si la structure tient. Si la base se met à trembler, c’est toute la maison qui est impactée. Détruire la maison, c’est casser le décor et briser la convention : discrètement d’abord, puis plus intensément, jusqu’à l’apothéose du vide - puisque tout sera détruit. Mais heureusement, restent les mensonges pour continuer à faire comme si tout allait bien, comme si de rien n’était. »
Romain Duquesne
94, rue du faubourg du temple 75011 Paris