Seydou Boro / Salia Sanou - C'est-à-dire

le 15 février 2005
50 minutes

Seydou Boro / Salia Sanou - C'est-à-dire

Face aux multiples analyses, aux besoins de classements et de cloisonnements de la danse africaine, Seydou répond à sa façon, de manière honnête et sincère, nous faisant partager son univers, pour toucher les fibres sensibles de l'émotion, titiller notre imaginaire et nous bousculer en dedans.

Pièce chorégraphique pour un danseur
Extrait

  • Pièce chorégraphique pour un danseur

"C'est-à-dire..., est un fragment de ma vie. Fragment relaté d'une manière véridique et quelquefois détournée, pour questionner d'autres vérités. Celui qui peut comme par hasard rencontrer celle de l'autre et des choses. L'envie de me confronter aujourd'hui à un solo était pour moi nécessaire. Une manière de se mettre en danger, se mettre nu face à moi-même afin de pouvoir continuer au-delà du spectacle ou m'arrêter." Seydou Boro

Un plateau nu. un tabouret. Une guitare. Un homme seul qui nous parle... et qui danse. Pour cette 5ème création de la compagnie salia nï seydou, Seydou Boro, sous la direction de son complice Salia Sanou et du metteur en scène Amadou Bourou, revient dans une mise en scène épurée, une écriture singulière et puissante ou se mêlent humour, gravité, sensibilité et émotion. Un solo de 40 minutes, travail résolument personnel ou Seydou questionne sa relation à la danse, à la création, et pose de manière fondamentale la question de l'Afrique face à la création artistique aujourd'hui.

C'est à dire, comme les prémices d'une explication qui ne trouve du sens que dans le regard de l'émotion, la sensibilité et la force partagée d'un mouvement, d'une parole ou d'une musique.

Dans le souci permanent de trouver du sens dans un langage sans cesse renouvelé, Seydou Boro se donne des contraintes. Seul sur scène, c'est son propre rôle qu'il choisit d'incarner. Mettant en scène différents passages de sa vie, on suit le fil d'une pensée, chaotique, sans cesse en recherche, jonglant du mouvement à la parole et de la parole au mouvement.

Seydou nous parle de la danse, de l'Afrique, de sa fille, de sa rencontre avec Mathilde Monnier... La danse est là, toujours. Mais elle partage sa puissance évocatrice avec la parole contée et la musique, jouée, dans une écriture "éclatée" qui traduit d'elle-même ce processus de recherche, cet acharnement à vouloir déconstruire pour mieux reconstruire.

Face aux multiples analyses, aux besoins de classements et de cloisonnements de la danse africaine, Seydou répond à sa façon, de manière honnête et sincère, nous faisant partager son univers, pour toucher les fibres sensibles de l'émotion, titiller notre imaginaire et nous bousculer en dedans.

C'est à dire... excusez-moi, une phrase ne commence jamais par c'est à dire...
Une phrase commencerait par Monsieur, Madame, la demoiselle ou la Vieille...
Je l'appelle la Vieille parce que c'est ma mère et elle aime bien ça.
Quand on parle de la danse en Afrique, il faut savoir que nous avons la danse traditionnelle, la danse africaine.
La différence, c'est que la danse traditionnelle est une danse qui est derrière une porte qu'on a fermée à clé, et la clé, elle est tombée !
Et elle reste là...

[chorégraphie]

Quelqu'un m'a posé une question un jour.
"Seydou ? pourquoi les Africains dansent nus ?"
Je lui ai répondu que c'est peut-être à cause de ça qu'ils faisaient beaucoup d'enfants."

D'ailleurs un jour, j'étais en spectacle et je dansais torse nu.
Après le spectacle un monsieur est venu me voir, il m'a dit que vous dansez bien et il me parlait et moi je l'écoutais, lui il m'écoutait.
Quand je lui parlais à un moment donné j'ai voulu rentrer dans le restaurant, le monsieur m'a attrapé et il m'a dit : "Monsieur, tu ne veux pas faire la chose avec moi ?"

C'est vrai que les Africains dansent nus mais ils ne rallongent pas toujours je lui ai dit. C'est vrai que dans la vie il faut vivre chaque instant, comme si on allait danser sur la mauvaise musique, la seconde suivante vivre pleinement sa vie, c'est à dire, c'est à dire...

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Spectacle terminé depuis le mardi 15 février 2005

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