Sextuor Banquet

Ils sont six jeunes, brutalisés, bouffés par l’amour, en manque jusqu’au trognon. Un “petit boulot” : servir, pour une nuit, à un banquet de vieux, des intellos. C’est pas eux qui diraient troisième âge. L’écriture d’Armando Llamas prend des bouts de collages, “comme dans la vie”, de la langue des quais de métros et des consignes de sécurité, et elle invente le lyrisme authentique et fatigué de son sextuor épuisé, après le service. Là, on se dit tout, tout ce qu’on dit quand le temps s’étire aux petites heures de la nuit...” Llamas éclaire d’une lumière crue les rapports de l’individu et du social et repose les questions essentielles de la marginalité et du pouvoir. Il le fait sans oublier d’en rire.