Rue de la gaîté Offenbach

le 2 décembre 2001

Rue de la gaîté Offenbach

La vie d'Offenbach à travers le scintillement de sa musique, de ses ouvrages connus ou moins connus. Ce sont des rencontres avec cet esprit tellement « français » pleines de gaîté et d’espoir qu’il a tant voulu nous faire partager.

Présentation
Notes de mise en scène
Un mot de Jean-Claude Brialy
Les airs que vous entendrez
Survol du parcours d’Offenbach

Présentation

La vie d'Offenbach à travers le scintillement de sa musique, de ses ouvrages connus ou moins connus. Ce sont des rencontres avec cet esprit tellement « français » pleines de gaîté et d’espoir qu’il a tant voulu nous faire partager.

Notes de mise en scène

Offenbach a pris tous les risques. Celui d’amuser d’abord, mais avec humour et tendresse, celui d’oser, avec insolence et finesse, celui de se moquer de ses contemporains, et de parodier les compositeurs à la mode : Rossini, Meyerbeer, et autres confrères…Fêté, aimé ou méprisé, il aura animé et marqué son époque de sa verve intarissable, de son invention mélodique. Et ce qui paraît « facile » est un suprême effet de composition et de subtilité. La « légèreté » dans le meilleur sens du terme, est un équilibre périlleux qu’Offenbach maîtrise avec désinvolture.
Mettre en scène Offenbach demande la même précision. Il n’a rien laissé au hasard, pas une croche, pas un accord. De même, si la part de burlesque et de fantaisie est omniprésente, on ne peut oublier la sensibilité et l’émotion de ses partitions. Mais c’est toujours une irrépressible bouffée de bonheur et de joie qui imprègne notre travail : le Maître reprend ses droits… Ses mélodies nous restent dans la tête et dans le cœur. C’est son itinéraire, ses rencontres, et son esprit tellement « français » que nous vous racontons. Le scintillement de sa musique, à travers des ouvrages connus ou moins connus, est toujours présent, comme autant de gaîté et d’espoir qu’il a voulu nous faire partager.

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Un mot de Jean-Claude Brialy

A ceux qui font sourire on ne dit pas merci,

Sois ignoré, va donc, laisse la gloire à ceux qui font pleurer.

Je sais bien qu'on dit d'eux qu'ils sont " les grands artistes ", tant pis ne sois pas honoré.

On n'honore jamais que les gens qui sont tristes,

Sois un paillasse, un pitre, un pantin que t'importe, Fais le rire le public, dissipe son ennui,

On se souvient toujours si mal de ceux qui vous ont fait du bien.

Sacha Guitry avait raison, au théâtre on vient aussi se distraire et s'amuser, pendant l'été loin de la montagne et de la mer il y a ceux qui restent s'ennuyer et qui trouvent dans une salle de spectacle le bonheur de s'éclater ? Offenbach était un soleil, il ruisselait de musique légère et joyeuse, il aimait la vie, la musique et les femmes, il aimait partager le plaisir de rêver, les gaîtés parisiennes reviennent aux Bouffes Parisiens, là où elles sont nées et nous sommes heureux et fiers de les retrouver.

Jean-Claude Brialy

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Les airs que vous entendrez

Acte 1
Les Contes d’Hoffmann (air de Coppélius),
Pomme d’Api (couplets de Catherine),
Decameron dramatique (extraits de pièces pour piano),
La Chanson de Fortunio,
Le Bonhomme jadis (musique de scène pour la Comédie-Française),
Les Deux Aveugles (Duo),
Le Domino Noir (Aragonaise),
Musique de Auber,
Monsieur Choufleri restera chez lui le… (Trio),
La Vie Parisienne ( Extraits),
La Grande Duchesse de Gérolstein (Déclaration),
Le Fifre Enchanté (Couplets),
Robinson Crusoé (Duo),
Pépito (air de Vertigo),
La Périchole (l’Espagnole et la jeune Indienne),
La Boulangère a des écus ( Romance de Toinon),
Pomme d’Api (Rondeau),
La Périchole (Couplets de l’Incognito),
Pomme d’Api (chanson à boire - Trio),
La Périchole (Griserie),
La Vie Parisienne (Couplets),
Orphée aux enfers (Final Acte II).

Acte 2
Robinson Crusoé (Chœur transcrit pour piano),
La Diva (Couplets de Jeanne),
Monsieur Choufleuri (Couplets de Petermann),
Le Voyage dans la lune (Polka enregistrée au piano),
Le Papillon (Valse extraite du ballet, enregistrée au piano),
Le Voyage dans la lune (Final, piano seul),
Le Vent du soir (couplets),
Madame l’Archiduc (quatuor bouffe interprété au piano),
Le Roi Carotte (Ronde des Colporteurs),
Trombalcazar (Récit et air de Beaujolais),
La Vie Parisienne (Rondeau de Métella, piano solo),
L’Ile de Tulipatan (Couplets - Duetto),
Orphée aux enfers,
La Vie Parisienne (Arrangement pour piano),
La Belle Hélène,
Trombalcazar (Trio du Jambon),
Geneviève de Brabant (Quatuor de la Chasse),
Madame Favart ( Chanson de l’échaudé),
Les Contes d’Hoffmann (air de Dapertutto),
Les Contes d’Hoffmann (Barcarolle),
Belle Lurette (couplets)

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Survol du parcours d’Offenbach

Fils de Isaac Ebert, chantre de la synagogue à Offenbach-sur-le-Mein (d’où son pseudonyme), Jacob Offenbach naît à Cologne le 20 juin 1819. Plus tard, son prénom se transformera en celui de Jacques. Tout jeune, il commence à apprendre le violon puis, très vite, il lui préfère le violoncelle. Vers l’âge de treize ans, accompagné de son frère Julius et de son père, Jacob Offenbach monte à Paris où Isaac lui obtient une entrevue avec Luigi Cherubini, Directeur du Conservatoire et, le 30 novembre 1833, il entre comme élève dans la classe de Monsieur Vaslin. Il y restera un an et quittera volontairement le Conservatoire (où il s’ennuie).

Peu de temps après, il est engagé comme violoncelliste dans l’Orchestre de l’Opéra-Comique où il est tenu de jouer un répertoire qui ne l’enchante pas vraiment. Déjà facétieux, il s’amuse, dans la fosse d’orchestre, à lier ensemble chaises et pupitres vides au moyen d’une ficelle sur laquelle il tire à intervalles réguliers, provoquant un tintamarre inattendu au milieu de l’œuvre lyrique. Parfois encore, il imagine comme plaisanterie, avec un autre musicien violoncelliste, de jouer chacun une note sur deux, ce qui provoque au bout d’un moment, d’étranges dissonances, lesquelles sont peu appréciées du chef d’orchestre.

1837, Offenbach réussit à faire jouer ses premières œuvres, (des valses) par un orchestre de danse qui se produit dans un jardin public. Bientôt, dans les salons bourgeois, grâce à Frédérich von Flotow et à la Comtesse de Vaux, on commence à connaître le nom d’Offenbach. On le surnomme : le Liszt du violoncelle.

1844, le 14 août, Jacques Offenbach épouse Herminie d’Alcain, d’origine espagnole. Le jeune ménage s’installe dans un appartement du passage Saulnier à Paris. Offenbach compose à présent des œuvres lyriques et frappe vainement aux portes de l’Opéra-Comique.

Au cours de l’année 1850, il rencontre l’administrateur de la Comédie-Française : Arsène Houssaye qui lui propose le poste de Directeur Musical dans la Maison de Molière. Toujours enthousiaste et rêveur, le successeur de Lully s’imagine qu’il va pouvoir renouveler le rôle de la musique au Français et faire entendre musiques de scène et entractes nouveaux. Hélas  ! C’est compter sans l’inertie et la mauvaise volonté des sociétaires qui décrètent que la musique a bien peu d’importance dans un théâtre où le verbe est roi.

Le 26 décembre 1855, Offenbach quittera sans regret la Comédie-Française. La même année, las de se voir refuser l’entrée de l’Opéra-Comique, il décide d’exploiter une petite salle au Carré Marigny, qu’il baptise : « Les Bouffes Parisiens ». Il y fait jouer ses propres œuvres, des opérettes en un acte ne dépassant pas trois personnages (un décret exigeait ces conditions).

L’une de ses premières opérettes a pour titre : Les Deux Aveugles, réunissant les acteurs Pradeau et Berthelier. C’est ce dernier qui un jour présentera Hortense Schneider à Offenbach. La « Schneider », on le sait, comptera beaucoup dans la vie musicale du compositeur.C’est pour elle qu’il écrira ses plus célèbres opéras bouffes dont La Périchole, La Belle Hélène et La Grande Duchesse de Gérolstein. Il écrira en tout cent ceux opérettes et opéras bouffes, un ballet pour l’Opéra Le Papillon. Sans oublier des duos pour violoncelles, des pièces pour piano (Valses, mazurkas, polkas) et de nombreuses mélodies pour chant et piano.

Mais sa plus grande ambition sera un Opéra sur un livret de Jules Barbier : Les Contes d’Hoffman. Hélas, il n’en verra pas la création à l’opéra-Comique puisqu’il s’éteindra quelques mois avant, le 5 octobre 1880. Et ce jour-là, au vieil acteur Léonce, venu prendre de ses nouvelles, le portier de l’immeuble répondit : « Monsieur Offenbach est mort cette nuit, tout doucement, sans s’en apercevoir ». « Ah, déclara Léonce, il sera bien étonné quand il s’en apercevra! ». Cette ultime réplique d’un humour involontaire n’eut certes pas déplu à l’auteur de La Vie Parisienne.

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Informations pratiques

Maison des Arts à Laon

place Aubry 02000 Laon

Spectacle terminé depuis le dimanche 2 décembre 2001

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