
À partir d'un gigantesque scandale de contrefaçon aux États-Unis, le metteur en scène polonais Lukasz Twarkowski a imaginé un spectacle total qui débute dans les années soixante, à l’âge d’or du célèbre peintre américain, puis traverse les dernières années de sa vie avant d’arriver aux récentes formes d’art digital. Sa mise en scène spectaculaire, créée avec des acteurs polonais, lettons et chinois, convie au plateau les arts visuels et la vidéo pour interroger la marchandisation de l’art contemporain et le mythe de l’authenticité. En letton, anglais et chinois, surtitré en français.
En letton, anglais et chinois, surtitré en français.
En 2004, un tableau de Mark Rothko, « Untitled », 1956, est vendu par une célèbre galerie d’art new-yorkaise à un couple de collectionneurs pour plus de huit millions de dollars. Sept ans plus tard, on découvre avec horreur qu’il s’agit d’un faux – un « Rohtko ». C’est Pei-Shen Qian, un artiste chinois devenu professeur de maths dans le Queens, qui l’a peint dans son garage, avec quelques autres Pollock et De Kooning. À partir de ce qui est devenu un gigantesque scandale de contrefaçon aux États-Unis, le metteur en scène polonais collaborateur de Krystian Lupa, a imaginé un spectacle total qui débute dans les années soixante, à l’âge d’or du célèbre peintre américain, puis traverse les dernières années de sa vie avant d’arriver aux récentes formes d’art digital et de « crypto-art ».
Sa mise en scène spectaculaire, créée avec des acteurs polonais, lettons et chinois, convie au plateau les arts visuels et la vidéo pour interroger la marchandisation de l’art contemporain et le mythe de l’authenticité. Qu’est-ce qui détermine la valeur d’une œuvre: les artistes ? les galeristes ? les influenceurs et influenceuses ? l’expertise ? le marché de l’art ? Pourquoi l’original devrait-il nécessairement l’emporter sur la copie, si celle-ci suscite de réelles émotions chez le spectateur ? Et comment la hiérarchie occidentale entre création et imitation, si ancrée en nous, est-elle ébranlée par l’essor de la réalité virtuelle ? Au cours d’une puissante traversée sensorielle, Rohtko rebat les cartes du monde de l’art, et, au-delà, de ce à quoi nous sommes prêts à accorder de la valeur.
« Ce spectacle total de 4 heures interroge le marché et la valeur de l'art à travers un dispositif grandiose et déconcertant. » Les Echos
« Une création à ne pas rater. » Le Monde
1, rue André Suarès 75017 Paris
Entrée du public : angle de la rue André Suarès et du Bd Berthier.