Rabih Abou-Khalil

Nogent-sur-Marne (94)
le 13 novembre 2007
1h30

Rabih Abou-Khalil

Le plus jazzy des oudistes libanais, Rabih Abou-Khalil, nous invite à un voyage mélancolique aux sons mâtinés d’Orient et d’Occident. Ses sonorités ont une douceur entêtante propice à la rêverie éveillée, comme un tapis volant enclin aux humeurs vagabondes. Ce virtuose de l’ouda envie d’échapper à la tradition pour ouvrir son horizon au jazz et même au blues, en écho à sa sensibilité et à son sens de l’improvisation.
  • Jazz et musique du monde

Le plus jazzy des oudistes libanais, Rabih Abou-Khalil, nous invite à un voyage mélancolique aux sons mâtinés d’Orient et d’Occident. Ses sonorités ont une douceur entêtante propice à la rêverie éveillée, comme un tapis volant enclin aux humeurs vagabondes. Virtuose de l’oud, cette version orientale du luth dont il joue depuis l’âge de cinq ans, Rabih Abou-Khalil se méfie pourtant des clichés « mille et une nuits ». D’où l’envie, chez ce natif de Beyrouth, d’échapper à la tradition pour ouvrir son horizon au jazz et même au blues, en écho à sa sensibilité et à son sens de l’improvisation.

Dédicace à la douceur féminine, celle des femmes et des mères libanaises en proie à la tragédie de leur pays, ce concert célèbre la rencontre non seulement entre Orient et Occident, mais entre hier et aujourd’hui. Mélange de percussions orientales, d’instruments de la musique médiévale et d’éléments de batterie, l’ensemble charme à la fois par sa légèreté et sa rigueur.

A musique intime, format intime. Après des expériences variées avec différentes formations, Rabih Abou-Khalil lâche une expression de douceur en quartet. Il convie Gevorg Dabaghyan, virtuose de cet instrument arménien par excellence qu’est le duduk, sorte de hautbois façonné dans du bois d’abricotier. Professeur au conservatoire d’Erevan, ce dernier est en outre un spécialiste de la musique médiévale arménienne. Epaulé par le fidèle Michel Godard au serpent et par le percussionniste Jarrod Cagwin, Rabih Abou-Khalil explore, à travers cette confrontation, de nouveaux territoires, empreints d’une profonde nostalgie comme un appel lointain qui résonnerait par-delà les montagnes de l’Arménie.

« Un orientalisme feutré, à la mélancolie sublime… » Télérama

Avec Rabih Abou-Khalil (oud, compositions), Jarrod Cagwin (batterie), Gevorg Dabaghyan (doudouk), Michel Godard (serpent, basse acoustique).

  • Nouvel album

La sortie du nouveau CD Songs for sad Women (Chansons pour les femmes tristes) signé par le joueur de oud virtuose et compositeur libanais Rabih Abou-Khalil est prévue au printemps 2007.

Tandis que ses albums Cactus of Knowledge et Morton’s Foot et ses performances sur scène, accompagné de l’Ensemble Modern et le BBC Concert Orchestra, mettaient en avant des compositions intenses, presque effrénées parfois, son travail avec le pianiste Joachim Kühn s’inspirait de l’improvisation jazz. La collaboration avec Kühn – une expérience plutôt improbable et risquée selon les amateurs de la musique d’Abou-Khalil – fut un grand succès, à la fois sur scène et sur le CD Journey to the Centre an Egg.

Le dernier CD Songs for sad Women marque à nouveau un tournant dans la carrière d’Abou-Khalil – une virée vers le mélancolique sans renoncer aux traits caractéristiques de sa musique.

Une nouvelle approche rendue en grande partie possible grâce au maître musicien arménien Gevorg Dabarghyan et son jeu porteur d’ambiance élégiaque. Le duduk, le hautbois traditionnel de l’Arménie et comparable au shenai indien, produit le son le plus mélancolique qu’on puisse imaginer. Dabaghyan enseigne le duduk au conservatoire d’Erivan. Il doit sa renommée internationale à son travail avec le Silk Road Project du violoncelliste Yo-Yo Ma avec lequel il a beaucoup tourné.

Les deux autres membres du quartet d’Abou-Khalil sont des compagnons de longue date – le formidable joueur de tuba français Michel Godard au serpent, un instrument ancien, un genre de cor en forme de serpent avec un son très grave et mélodieux ; et le maître percussionniste américain Jarrod Cagwin à la batterie, un musicien hors pair et un atout pour ce projet comme pour tant d’autres avec Abou-Khalil.

Les mélodies du disque créent une ambiance chaleureuse et paisible, une énergie presque féminine. Le son produit par ces vieux instruments traditionnels est lancinant, comme un parfum autrefois familier qui réveille des mémoires d’antan et les ressuscite. La musique pénètre au plus profond de l’âme, apaisante et réconciliant.

Songs for sad Women de Rabih Abou-Khalil est imprégné d’un sentiment de tristesse, de perte et d’un avenir raté. Une œuvre qui devrait vraisemblablement percer encore plus profondément que jamais les cœurs de ceux qui l’écouteront– un hommage aux femmes et aux mères libanaises si terriblement affectées par la guerre au Liban en 2006.

Boris Jourdain

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Spectacle terminé depuis le mardi 13 novembre 2007

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