Que faire ? (le retour)

du 13 au 22 juin 2013
1h30

Que faire ? (le retour)

Acclamé en 2011 à la Colline, l'oeuvre de Benoît Lambert est un ensemble éclectique où l’on pourra trouver aussi bien des considérations sur le bricolage que les traces d’un lyrisme politique oublié... Cent ans après la parution du célèbre Que faire ? de Lénine, un couple décide d'affronter les contradictions du néo-libéralisme et de la postmodernité, à partir des textes de Jean-Charles Massera.

« Excuse-moi, mais je vois vraiment pas pourquoi tu pourrais pas penser dans ta cuisine. » Jean-Charles Massera, We are l’Europe

  • Conversation conjugale loufoque sur le sens de l'action

Cent ans après la parution du célèbre Que faire ? de Lénine, un couple dans sa cuisine prend soudain conscience de la vacuité des modes de vie dans les pays de l’hémisphère nord en ce début de siècle. Ils décident alors de faire le tri dans l’Histoire, l’Art et la Pensée : la Révolution française, on garde ? et la Révolution russe ? et Nietzsche ? et Mai 68 ? et l’Art conceptuel ? et la Coupe du monde ?... Tels Bouvard et Pécuchet affrontant les contradictions du néo-libéralisme et de la post-modernité, ils se (re)mettent à l’ouvrage, et cherchent une issue.

Les textes de Jean-Charles Massera fournissent ici l’impulsion d’un ensemble où l’on pourra trouver aussi bien des considérations sur le bricolage que les traces d’un lyrisme politique oublié, ou encore une table, des chaises, des assiettes, des verres et une soupière... Mais peut-être aussi Descartes, Deleuze, Picabia ou Godard... Par la confrontation rêvée de deux acteurs singuliers, Martine Schambacher et François Chattot, Benoît Lambert continue d’explorer nos inquiétudes, nos préjugés, nos espoirs et nos déceptions.

« Que faire ? » , la question politique par excellence, fait ainsi retour en cuisine pour une comédie dans laquelle des gens ordinaires tentent, dans la confusion ambiante, de reprendre leur vie en main.

  • Origine du projet

À l’origine du projet, il y a un texte de Jean-Charles Massera intitulé On garde ? et publié dans We are L’Europe.

On garde ?, c’est une longue litanie où sont passés au crible d’une critique approximative et jubilatoire certains des pivots fondamentaux de l’imaginaire occidental. Il y a aussi la confrontation rêvée entre deux acteurs absolument singuliers : Martine Schambacher et François Chattot, et le désir de prolonger avec eux les pistes ouvertes dans We are la France et We are l’Europe. Il y a enfin la volonté de réunir un matériau varié, élaboré avec et pour ces acteurs, et de lui faire subir l’épreuve du plateau avec la complicité de Jean-Charles Massera. L’objectif (absolument prométhéen !) étant de traverser sur scène des expériences sensibles et des expériences de pensée susceptibles d’apporter un peu de clarté dans la confusion ambiante.

Ainsi, et sans souci d’exhaustivité, notons que la « boîte à outils » utilisée pour composer le spectacle contient : un extrait de la « première méditation » de Descartes, les traces d’un lyrisme politique aujourd’hui tombé en désuétude (discours de Robespierre ? de Jaurès ?...), un texte fondamental de Gilles Deleuze et Felix Guattari sur Mai 68, des morceaux de poèmes ou de chansons, une table, des chaises, des assiettes, des verres et une soupière, une scène mythique d’un film rejouée en direct par les acteurs, des considérations sur l’actualité de la sociologie critique de Pierre Bourdieu, des « vignettes » composées par Jean-Charles Massera pour organiser un peu tout ça.

Tout cela en gardant en tête la belle idée du « scandale démocratique » défini par Jacques Rancière. Car, comme le rappelle Rancière, il n’y a pas toujours de la politique. Il ne suffit pas d’un gouvernement et de lois pour qu’il y ait de la politique, il peut même y avoir de longues séquences historiques sans politique.

Benoît Lambert, décembre 2010

  • La presse en parle

« Les Méditations métaphysiques de René Descartes, on garde ? Le Capital de Karl Marx (on le garde, mais on le met au placard). Le Que faire ? de Lénine, évidemment. Le Carré noir sur fond blanc de Kasimir Malevitch ? Une performance célèbre de Joseph Beys (I like America and America likes me), etc, et au fil d'un spectacle de plus en plus délirant, qui se transforme en « music-hall de cuisine » déjanté au fur et à mesure que le duo semble gagné par la liberté que lui soufflent ces œuvres. » Fabienne Darge, Le Monde, 21 juin 2011

« C'est écrit par une bande de quadras et joué par un duo de quinquas, d'épatants fous chantants qui ont connu Mai 68. (...) Ça se passe à la cuisine. C'est carrément louf. Et, malgré les leçons de morale politique bien-pensantes de la fin, c'est un vrai régal. » L'Express

Vous avez vu ce spectacle ? Quel est votre avis ?

Note

Excellent

Très bon

Bon

Pas mal

Peut mieux faire

Ce champ est obligatoire
Ce champ est obligatoire

Vous pouvez consulter notre politique de modération

Informations pratiques

La Colline (Théâtre National)

15, rue Malte Brun 75020 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Gambetta Librairie/boutique Restaurant Salle climatisée Vestiaire
  • Métro : Gambetta à 73 m
  • Bus : Gambetta - Pyrénées à 53 m, Gambetta à 57 m, Gambetta - Cher à 144 m, Gambetta - Mairie du 20e à 150 m
  • Station de taxis : Gambetta
    Stations vélib  : Gambetta-Père Lachaise n°20024 ou Mairie du 20e n°20106 ou Sorbier-Gasnier
    Guy n°20010

Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

La Colline (Théâtre National)
15, rue Malte Brun 75020 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 22 juin 2013

Pourraient aussi vous intéresser

Partenaire
- 44%
La Loi du marcheur

Théâtre de la Bastille

Oublie-moi

Théâtre Actuel La Bruyère

La réunification des deux Corées

Théâtre de la Porte Saint-Martin

Un Tramway nommé Désir

Théâtre des Bouffes Parisiens

Spectacle terminé depuis le samedi 22 juin 2013