Philippe Caubère - Octobre

du 22 septembre au 26 décembre 2006
2h10 avec entracte

Philippe Caubère - Octobre

1er volet de 68 selon Ferdinand. Octobre 68. Ferdinand, bac en poche, débarque au Cours Molière où il rencontre Marlène, la reine des lieux, créature furieusement érotique. Après une audition très chaude, notre homme est admis comme élève et acquis au charme de Marlène, du moins pourrait-on le penser… C’est sans compter sur une nouvelle venue, la prof de théâtre classique - pas si classique que cela. C’est la guerre !

L'apprentissage du théâtre
68 en deux volets

Philippe Caubère revient avec un spectacle en deux épisodes : 68 selon Ferdinand. Toutes ses pièces forment une seule et même grande histoire, celle de sa vie. Artiste tentaculaire, il explore toutes les nuances de l’écriture théâtrale et prend la couleur des personnages qu’il incarne avec le naturel d’un caméléon. Son don comique nous fait aimer la fragilité, le ridicule, l’excès…

Vous vous souvenez peut-être qu’à la fin du Théâtre selon Ferdinand, notre héros parvenait in extremis à obtenir d’un examinateur compréhensif et désespéré, son bac. Au début de ce nouvel épisode, Claudine revient sur la scène, non plus pour l’occuper avec sa propre histoire, mais pour assister, à la demande de son “p’tit garçon”, à la suite de la prestation. Elle commence à faire, - au public et à madame Colomer, des commentaires sur ce bac 68 obtenu avec tout juste onze de moyenne, “alors qu’il aurait p’têt’ pu profiter d’ la situation pour obtenir une p’tit’ mention”. Cela donne à Ferdinand l’idée de lui demander de devenir présentatrice de son spectacle. Elle le fait aussitôt, non sans ironie, ni plaisir évident. Tapant sur un tambour imaginaire et ridicule elle annonce au public ébahi que son p’tit garçon va leur interpréter son premier cours de théâtre, “Mon Dieu, quel évènement !”

Octobre 1968, Ferdinand débarque au “Cours Molière” et rencontre dans le hall obscur une extraordinaire créature pleine de charme et d’érotisme : Marlène. Reine des lieux, elle lui annonce que le cours ne s’appelle plus dorénavant “cours Molière” mais “Studio 35” en fonction du numéro de la rue, mais surtout des récents événements politiques. Et nous voila partis dans une évocation burlesque du théâtre de ces années-là : Living Theatre, Grotowsky, Barba, etc.

Après une audition très chaude où, tel un Artaud de pacotille, il hurle jusqu’à en perdre la voix et la raison les mots du poète beatnik Bob Kaufmann, il est admis. Dès le lendemain, après une furieuse séance d’expression corporelle au cours de laquelle Ferdinand se déchaîne, envoûté par la passion qu’il éprouve pour cette forme de théâtre nouvelle et inattendue et par l’effet qu’exerce sur lui la mystèrieuse Marlène, voici qu’une autre femme fait son apparition: Micheline. C’est la prof’ de théâtre classique. Pas si classique que ça, d’ailleurs. Stanislavsky, Apollinaire et même l’expression corporelle, - vue sous un autre angle, il est vrai, sont au rendez-vous. Pas de doute : entre les deux écoles, - et surtout les deux femmes, c’est la guerre ; incarnée par l’importance que Marlène donne immédiatement à Ferdinand pour l’opposer à Bruno, champion de Micheline, qu’elle humilie sans pitié. On assiste aussitôt après sous les yeux éblouis quoique effrayés de Ferdinand à la vengeance de Micheline : le triomphe du grand Bruno dans le rôle d’Iliouchine…

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68 selon Ferdinand, spectacle comique en deux soirées. Premier épisode : Octobre ou le Cours Mirabeau, deuxième épisode : Avignon, est “écrit, mis en scène et joué par Philippe Caubère après avoir été improvisé vingt ans plus tôt devant Jean-Pierre Tailhade et Clémence Massart”.

Ces précisions ont toute leur importance car elles renferment les trois grands vecteurs qui portent le talent de Philippe Caubère : écriture, jeu et improvisation. Ces trois vecteurs sont indissociables, ce sont les trois établis sur lesquels l’artiste passe et repasse inlassablement jusqu’à ce que son ouvrage ressemble enfin à la vision du monde qu’il veut donner. Avec Philippe Caubère, le théâtre est un acte de vie et l’acteur un être qui a le monde entier à l’intérieur de lui-même. Ce faisant, son théâtre touche à l’universel.

Après Claudine et le théâtre, voici donc 68, nouvel épisode de cet ensemble qui sera composé de cinq ou six soirées et intitulé : L’Homme qui danse ou la vraie Danse du Diable, autobiographie comique et fantastique. 

Octobre et Avignon présentent les années d’apprentissage de Ferdinand, celles où la soif d’absolu est à son paroxysme, celles où l’enthousiasme et la révolte ont la même ardeur. Ces âges-là sont fondateurs, ils déterminent ce que sera la maturité. Pour toutes et tous, ils bouillonnent de sève, de désir, de certitudes et de doutes. Et quand en plus ils sont traversés par 68, année de toutes les remises en cause et de tous les espoirs, on est sûr d’avoir à faire à un cru exceptionnel… Ferdinand nous livre ici toute la richesse de ses expérience : son apprentissage du théâtre qui n’est pas autre chose qu’un apprentissage de la vie, entre érotisme et révolution, Living Theatre et Stanislavsky, Béjart, Vilar et Beck… Ce faisant, Philippe Caubère continue d’explorer magistralement toutes les gammes de l’écriture théâtrale à partir de cette matière vivante qu’est l’acteur.

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Spectacle terminé depuis le mardi 26 décembre 2006

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