Spectacle en Bielorusse surtitré en français.
« Nous Identification. Belliwood est une tentative d’isoler les traits les plus douloureux du caractère biélorusse et de les refléter en proposant au spectateur une discussion ouverte. Je ne crois pas qu’il y ait en Biélorussie une autre pièce qui attaquerait le spectateur plus violemment, provoquant le reflet d’un des thèmes les plus violents de la Biélorussie, celui de l’auto-identification de la nation. » Nikolai Khalezin
(texte transversal) Jeux de cartes et du mazout à deux canons, un “Verbatim” de Pavel Rassolko.
Il s’agit d’un verbatim tiré d’enregistrements que l’auteur a effectués lorsqu’il travaillait comme ouvrier sur un chantier.
Pavel Rassolko (à propos de son verbatim, qui intervient entre chaque pièce et les relie à l’intérieur d’une même performance) : « Il n’y a aucune fiction dans la pièce, il s’agit d’une conversation entre personnes réelles ayant des noms réels, et qui ont travaillé avec moi sur le chantier du site de la Bibliothèque Nationale. »
1) Le pote (Infirmière pour le défunt), texte de K. Steshik.
Une infirmière est à la morgue et parle à un macchabée.
Konstantin Steshik : « À travers un dialogue court, j’ai essayé de décrire comment je perçois la nation Bellarusse.
2) Une affaire de principe, texte de Pavel Rassolko .
Un homme et sa femme attendent des travailleurs qui sont censés apporter un nouveau piano dans leur appartement. Mais au lieu des quatre livreurs, un seul homme arrive, pique assiette qui aime bavarder et se plaindre. Il incite le mari à sortir faire un tour et à boire du vin bon marché. Peu de temps après, un second livreur arrive avec une bouteille de vodka.
Au final, rien de bon : il n’y a pas de piano, aucun secours ne vient des livreurs, pas de paix dans la famille.
Pavel Rassolko : « Je pense n’avoir rien inventé. J’ai juste décrit une des situations qui arrive dans une famille moyenne. »
3) Patrie-2, texte de P. Priazhko.
Un étrange créature porte des lunettes sans cesse réajustées par son assistant, lequel essuie la bouche baveuse de la créature et disserte avec une évidente tension sur la liberté, le pouvoir et l’esclavage, sur l’impossibilité, en fin de compte, d’être libre.
Belliwood, texte de P. Priazhko.
Le protagoniste de cette pièce riche en images ressemble en un sens à Ulysse ou Orphée, bien qu’il ne quitte pas son territoire : il court à travers sa ville natale à la recherche d’un homme qu’il a simplement besoin de tuer. Le personnage est cerné par des gens ordinaires, qui remplissent de leur multitude les grandes villes, mais un meurtrier potentiel est capable de voir le monde avec le regard d’un poète.
Pavel Priazhko (à propos de ses deux pièces, Patrie-2 et Belliwood) : c’est perçu avec les tripes, pas avec le cerveau. C’est ce que j’aime. La pièce est un ballon-sonde, une première tentative pour raconter et montrer quelque chose que les théâtres d’état Biellorusses persistent à laisser sous silence.
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