Miles

Paris 6e
du 19 juin au 16 novembre 2002

Miles

C’est le dixième anniversaire de la mort de miles Davis (1926 -1991). Son parcours artistique s’inscrit en lettres lumineuses dans l’histoire du jazz, c’est une référence incontournable pour les amateurs de musique. Mais sa vie aussi tumultueuse et chaotique ne peut se départir de son œuvre. Ce n’est pas par hasard que Louis Amstrong a comparé sa démarche à celle de Picasso.

Un mot de l'auteur
A propos de Miles Davis
A propos de Gil Evans
Les musiques du spectacles
A propos de Guy Shelley

C’est le dixième anniversaire de la mort de miles Davis (1926 -1991). Son parcours artistique s’inscrit en lettres lumineuses dans l’histoire du jazz, c’est une référence incontournable pour les amateurs de musique. Mais sa vie aussi tumultueuse et chaotique ne peut se départir de son œuvre. Ce n’est pas par hasard que Louis Amstrong a comparé sa démarche à celle de Picasso.

Miles Davis est un phare, une légende.

Il était difficile de ne pas tomber dans le piège d’une biographie reconstituée en écrivant pour le théâtre. J’ai souhaité simplement dans cette évocation de la vie de Miles Davis, imaginer les rapports d’amitié avec son arrangeur, Gil Evans, dont chaque création commune durant leur collaboration a marqué un tournant décisif dans l’évolution artistique du célèbre trompettiste. Je me suis donc limité aux étapes marquantes de cette relation privilégiée. Des thèmes m’ont guidés : Bird (Charlie Parker), le Birdland, la drogue, le racisme américain de cette époque, la solitude etc.… Il reste néanmoins que MILES est une œuvre de fiction inspirée de la vie de Miles Davis.

La mise en scène sera librement orientée sur les rapports psychologiques entre ces deux personnages (Miles et Gil) si différents et complémentaires à la fois où jamais l’humour (cette culture d’esprit) n’est absent dans leurs relations.
Un décor simple, presque intemporel. Présence d’un piano.

D’un commun accord avec le directeur du Lucernaire, Christian le Guillochet, j’ai souhaité choisir un théâtre dont l’atmosphère, proche des clubs américains, centre d’art et d’essais, correspond exactement à l’esprit de l’œuvre.

Miles Davis est lié à la grande époque du jazz à Saint Germain des Près et Montparnasse. Le Lucernaire est justement situé à ce carrefour mythique où de nombreux clubs de jazz ont connu leur gloire.

Guy Shelley

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" A chacun son Miles : il était sur le pont depuis, allez : près d’un demi-siècle ! Un demi-siècle en tête de pont, pour ouvrir le jazz. Il est dans la nature des hommes exceptionnels de ne pas pouvoir se satisfaire « du déjà vu, du déjà fait, du déjà connu ». Exceptionnel, bien sûr, Miles l’était : seul, toujours, mais dans un décor changeant d’hommes et de musique. C’est le décor qui change, qu’il change, mais qui ne le change pas. On ne change pas Miles; Miles l’orgueilleux, Miles le mythomane, Miles le magnifique est en réalité trahi par sa propre musique : d’une égalité absolue, d’une simplicité presque inatteignable, d’une générosité furieuse." François-René Simon - Jazz Magazine

" Il me fait penser à Apollinaire, un soir de demi brume à Londres («Je ne chante pas ce monde ni les astres, je chante toutes les possibilités de moi-même hors de ce monde et des astres»). Pas de plainte, ni maître ni esclave, jamais banal. La révolte totale se marque dans l’art des fractions. Je traîne le son pour le rendre à sa rage vraie, je le fais éclater de manière rentrée. Les phénomènes passent, je cherche les lois. Un tel retrait féminin est un comble de virilité qui féminise les mâles à vue d’œil. Je persiste dans l’engourdissement, je fais signe quand même. S’il le faut, je mettrais en scène l’incroyable mauvais goût de l’époque, juste pour dire, à un moment donné : attention, la cour. Jugement tranchant, sans emphase. Si la mort parle, ce doit être, au fond, sur ce ton. " Philippe Sollers

" Il est grossier, courtois, aimable, pénible, distingué, délicat. Ses mains dansent comme des oiseaux. Il bouge, dessine, parle de sa voix cassée. Chaque son de sa voix sonne comme sa musique. On pourrait dire : comme le blues." Francis Marmande - Le Monde

" Miles souriant? Il ricane. Le génie de l’arrogance, on n’avais guère vu ça depuis Lord Byron, ce côté gouape de luxe, fils de dentiste friqué, élève de la Julliard School, le super-conservatoire américain, toujours en compagnie de truands et de boxeurs, le calcul raffiné de ses encanaillements, la grâce infaillible de sa hargne et de son mépris, sa rauque désinvolture. " Emmanuel Carrere - Télérama

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" Je ne voudrais pas d’autre arrangeur que Gil Evans : Nous sommes beaucoup plus proche que s’il était mon frère. " Miles Davis 

" On parle de ses tableaux, de ses films, des portrait de Jo Gelbard , « tu vois cet œil ? C’est mon œil. », des culs qu’il dessine à perte de vue, de Gil Evans qui reste au-delà de la mort son amitié préférée. " Francis Marmande (Le Monde)

" Que veux-tu savoir de Gil Evans ? Quand il s’agit d’un génie comme Gil ! Une nuit, il m’a appelé : « Adieu . – Putain de quoi tu parles ? Il me sort : Ce fut un plaisir, you know, l’amitié, les trucs que nous faisons ensemble… Je dit à Anita : Qu’est-ce qu’il a, Gil ? Elle me dit : tu sais, il a pris de la marijuana synthétique. Je dis : Donne lui un somnifère. »" Miles Davis

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Extrait de : In a silent way, My Funny Valentine, Miles ahead, Summertime, Ascenseur pour l’échafaud, Le concerto d’Aranjuez, Someday my prince will come, So What, Quiet Night, Tutu, Saeta.

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La saison 2001/2002 aura été prolifique pour Guy Shelley.

En Septembre 2001, son roman D’une rive, l’autre est publié aux éditions Michel de Maule.

En Octobre, il met en scène Les Amers de Tristan d’après le roman Tristan et Iseult et l’œuvre de Saint John Perse, Amers, au Sudden Théâtre à Paris. C’est avec cette création qu’il fait ses adieux dans un théâtre qu’il a dirigé pendant vingt ans.

En Novembre, il reprend au Lavoir Moderne Parisien, avec une distribution nouvelle, sa pièce Le Vent Coulis éditée à cette occasion et jouée au même moment à Florence dans une mise en scène d’Angelo Savelli.

Cette pièce fut également représentée à la MaMa New York, au théâtre national de Sofia, à la Maison du Japon à Paris, enfin à Ouagadougou au Burkina Faso.

En décembre, Pierre Cardin accueille le spectacle dans son théâtre, prolongé en Janvier et Février en raison du succès.

En février 2002, l’œuvre de Valeria Moretti, Saintes amantes que Guy Shelley met en scène sera jouée trois mois au théâtre du Nord Ouest, puis reprise au théâtre du Lucernaire jusqu’au 15 juin.

Enfin le 19 Juin prochain, sa pièce Miles Davis que Guy Shelley va créer également au théâtre du Lucernaire, est une œuvre très librement inspirée de la vie tumultueuse du fabuleux trompettiste.

Avant la fin de l’année 2002, Guy Shelley espère pouvoir réaliser un important projet avec la ville de Paris.

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Lucernaire
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Spectacle terminé depuis le samedi 16 novembre 2002

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