Métropole

Paris 18e
du 13 au 30 décembre 2018
1h30

Métropole

Six personnages, six destinées, se croisent dans le Grand Paris. Dans cette métropole où les transports sont de plus en plus rapides, et les pauvres de plus en plus rejetés vers la périphérie, certains font des pas de géants et prennent les autres de vitesse.
  • Portrait de nos villes

Six personnes se croisent dans le Grand Paris. C’est Paris, mais ce pourrait être Lyon, Lille, Berlin, Bruxelles, Londres, Cologne, Hambourg… Une métropole d’aujourd’hui. Un pdg, une jeune diplômée d’école de commerce, un cadre au chômage, un jeune étudiant en médecine d’origine modeste, une femme de ménage, et une traductrice, stripteaseuse la nuit pour gagner sa vie. Ils se déplacent dans la ville, au gré des lois du marché, (celui de l’immobilier, celui du travail), et au gré de lois plus intimes (retrouver l’être aimé, la mémoire d’un quartier…). Six personnes, qui se croisent lors de scènes à effet miroir, et dont les relations sont monnayées.

Entre la comédie et le thriller, Métropole nous parle des inégalités urbaines, de la précarisation du travail et de notre droit à la Ville.

Ce texte est publié aux éditions Actes sud-Papiers.

  • La presse

« Vincent Farasse a bâti une intrigue acrobatique aussi subtile qu'une partie d'échecs. Sur le plateau nu, hormis six chaises, entrées et sorties se chevauchent, trois rideaux de cordes raides facilitant les accès. (...) Cela se joue constamment à vue, avec parfois des adresses à la salle. (...) Vincent Farasse a beaucoup à dire. Cela se voit et s'entend. Il possède le sens du dialogue. (...) Son spectacle a de la vigueur. Un charme entêtant à la longue certain, qui réunit autour de François Clavier, cet aîné magistral expert en ruptures de ton, de jeunes artistes. » Jean-Pierre Léonardini, L'Humanité

« Vincent Farasse est un auteur qui ose et qui ne se contente pas d'en rester à sa grande qualité d'écriture. (...) Conte cruel qui se suit avec un égal plaisir dans tous ses rebondissements, Métropole pourrait bien être un texte intemporel promis à un bel avenir. On suivra pareillement le devenir de Vincent Farasse, dont la belle écriture sait se jouer du récit grâce à des ellipses quasi-cinématographiques, et dont la mise en scène précise et minimaliste permet d'être toujours au plus près du cœur à vif de l'action. » Philippe Person, Froggy's delight

« Vont se dérouler devant nous une multitude de fragments, de multiples saynètes, à deux ou trois personnages. Au bout d'un certain temps, nous allons comprendre et nous allons nous rendre compte : nous pourrions dessiner sur une feuille de papier un organigramme ou une carte mentale représentant les liens qui se sont tissés entre ces trois hommes et ces trois femmes. Certains de ces liens seront plus intimes, plus délicats, plus fragiles, aussi. Avec un rêve presque final : la ville aux mains des insurgés, avec des barricades, avec des soldats... (Bien entendu, hasard de la programmation, tous nous pensons à l'actualité la plus brûlante et la plus jaune.) La mise en scène de Vincent Farasse est à l'image du texte : au cordeau et au scalpel. Les six comédiens sont tous irréprochables et ne nous laissent pas souffler un seul instant. » Yves Poey, De la cour au jardin

« Le prix Nobel de littérature Joseph Brodsky passe sur le plateau en de belles références et le chant russe que tous les personnages entonne laisse également planer des points d’histoire qui demeurent d’actualité. Les mobilités d’aujourd’hui qui sont tristement subies n’effacent pas les grandes envolées historiques d’hier. » Emilie Darlier-Bournat, Artistik Reso

« Les six comédiens sont tous irréprochables et ne nous laissent pas souffler un seul instant. C'est donc un bien intéressant moment de théâtre qui nous est donné à la Reine blanche. C'est un spectacle qui peut surprendre, qui peut parfois étonner, mais qui ne laisse personne indifférent. » De la cour au jardin

« Le spectacle est ambitieux et humaniste. Il vous fera réfléchir à coup sûr à votre vie quotidienne : en deux mots, à voir ! » Sortir à Paris

  • Note d'intention

« À la base de cette pièce, il y a ce phénomène totalement fou de la grande ville, et plus particulièrement de la métropole. Plus les villes sont grandes et denses, plus les individus sont seuls. Certaines études ont même fait apparaître qu’un habitant de Paris, Lyon, ou Bruxelles, par exemple, n’avait pas plus d’amis et de relations proches, voire moins, qu’un habitant d’un village reculé. Dans la métropole n’est pas réuni un groupe, mais une multitude de trajectoires individuelles, qui, pour la plupart, ne se croisent pas. Chaque trajectoire est comme une case, dont l’habitant ignore les habitants des autres cases. Pourtant des liens invisibles lient ces trajectoires, qui, souvent à leur insu, s’influencent les unes les autres.

J’ai voulu écrire sur cette question des influences, comment nos vies sont sans cesse influencées par des êtres que l’on ne connaît pas. Six personnages, dont certains se connaissent, d’autres non, mais qui sont comme pris sur une toile d’araignée. Quand l’un bouge, la toile tremble, et les secousses atteignent les autres.

La grande ville est un phénomène mondial. À quoi voulons-nous qu’elle ressemble ? Doit-on laisser séparer les riches des pauvres, le lieu de travail et d’habitation, doit-on courir sans cesse d’un bout de la métropole à l’autre ? Le visage actuel de la grande ville, inégalitaire, énergivore, n’est pas une fatalité ou une évolution naturelle : la ville est notre œuvre. Pourtant nous subissons ses effets comme nous nous soumettons aux éléments.

Chaque personnage de Métropole est vu dans des espaces différents, et chacun change suivant ces espaces. Xavier, client dans le salon privé du théâtre érotique, n’est pas le même que dans son bureau. Claire, stripteaseuse dans le même salon, est différente dans ce salon de ce qu’elle est chez elle. C’est presque, suivant l’endroit où il est, un nouveau personnage qui se révèle. Ces personnages, dans l’espace social, comme dans l’intimité, ont des masques. C’est dans les contradictions entre ces masques qu’une vérité du personnage devient sensible, et qu’apparaît la possibilité d’un sujet.

Raconter des histoires très simples : histoire d’amour, de travail, de logement, de survie au quotidien. Et explorer la résonance de notre société sur ces histoires. Comment la violence contemporaine, sourde, lancinante, agit sur toute relation. »

Vincent Farasse

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Spectacle terminé depuis le dimanche 30 décembre 2018

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