Médée de Cherubini

du 10 au 14 décembre 2012
2h30 environ

Médée de Cherubini

Confronté une nouvelle fois à un mythe antique, le metteur en scène polonais Krzysztof Warlikowski offre une relecture contemporaine du mythe et de l’opéra de Cherubini à travers notamment la réécriture des dialogues parlés, et livre ici une Médée à la fois magnifiée et défigurée. Spectacle en français.

Spectacle en français.

L’oeuvre de Cherubini occupe une place déterminante dans l’histoire de l’opéra et ouvre la voie à l’opéra romantique en annonçant les grandes héroïnes de Bellini, Beethoven et Berlioz. Brahms, tout comme Beethoven et Wagner, ne cachèrent pas leur admiration pour l’étonnant modernisme et la force dramatique de cette partition Dans la grande lignée de la tragédie, la profondeur de l’oeuvre est toutefois surprenante pour l’époque de sa composition (Boieldieu et Méhul triomphent alors à Paris), ce qui lui vaudra d’ailleurs un succès mitigé lors de la création et une longue absence des scènes jusqu’à sa renaissance au début des années 1950 grâce à l’interprétation désormais « mythique » qu’en fit Maria Callas malheureusement dans une partition alors dénaturée.

Il fallut attendre encore trente ans pour que l’ouvrage retrouve sa forme originale alternant chant et dialogues parlés et surtout ses alexandrins en français. Le rôle-titre qui domine tout l’opéra est écrasant et nécessite une interprète exceptionnelle tandis que les dialogues parlés exigent également que tous les chanteurs soient d’excellents comédiens. Confronté une nouvelle fois à un mythe antique (Iphigénie en Tauride de Gluck il y a quelques saisons à l’Opéra de Paris), le metteur en scène polonais Krzysztof Warlikowski, en quête de réalisme, offre une relecture contemporaine du mythe et de l’opéra de Cherubini à travers notamment la réécriture des dialogues parlés et livre ici une Médée toute à la fois magnifiée et défigurée.

A l’image de Médée et Jason, couple « sulfureux » par excellence, la violence et la beauté s’offrent un corps-à-corps où toutes les pulsions originelles et donc charnelles sont convoquées. L’incandescence de la mezzo-soprano allemande Nadja Michael dans le rôle-titre participe à la réussite de cette redécouverte d’une partition exigeante et sublime.

Livret de François-Benoît Hoffman.
Les Talens Lyriques, direction Christophe Rousset.
Le Choeur de Radio France est dirigé par Nathalie Steinberg.

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Spectacle terminé depuis le vendredi 14 décembre 2012

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