Maladie de la jeunesse

du 15 janvier au 14 février 2016
1h30

Maladie de la jeunesse

Maladie de la jeunesse
Compromission, embourgeoisement, abandon des idéaux, tentation du néant : la jeunesse chez Bruckner se débat dans un monde en ruines.
  • Une pièce qui n'a rien perdu de son actualité

Quelle jeunesse ? Celle de l’après Première Guerre mondiale, en Autriche, vers 1923 ; Quelle maladie ? Le désarroi d’une génération plongée dans le grand vide moral, social, intellectuel, politique, créé par la défaite, l’échec de la révolution spartakiste, les défaillances de la République de Weimar, le cynisme affairiste… En ami de Horváth, Bruckner, dans ses “pièces actuelles”, défend un théâtre quasi documentaire qui traite des problèmes du temps.

Dans une pension de Vienne cohabitent des étudiants en médecine. Marie s’apprête à fêter son doctorat ; elle aime Petrell, qui aime Irène… Désirée a quitté Freder qui manipule Lucie en attendant que Marie lui cède… Ce chassé-croisé des désirs, pour superficiel qu’il paraisse, n’en traduit pas moins une désorientation profonde.

A mi-temps entre le Traité de Versailles (1919) et – ce que l’on ne peut encore savoir – l’avènement d’Hitler au pouvoir, les personnages se lancent d’étranges défis et se livrent à une vertigineuse joute d’esprit. Compromission, embourgeoisement, abandon des idéaux, tentation du néant : la jeunesse chez Bruckner se débat dans un monde en ruines.

Cette pièce de 1926, au dialogue tendu, à la forme sèche mais séduisante, étonnamment moderne, n’a rien perdu de son acuité voire de son actualité.

Traduction Henri Christophe, Alexandre Plank (coédition Les Théâtrales / Maison A. Vitez).

  • La presse

« Une guerre des sexes où les filles sont les plus beaux personnages. Des étudiantes flambant leur vie ou la construisant avec cran, face à des garçons manipulateurs vivant pourtant à leurs dépens.[…] Une pièce d'aujourd'hui ! » Télérama, Emmanuelle Bouchez

« Philippe Baronnet a lâché la bride de cette bande des sept interprétée par des acteurs qui, eux, ne doutent de rien, et ils ont bien raison car ils ont du talent à revendre. » Marianne, Jack Dion

« Les acteurs sont éclatants et engagés : les corps-à-corps, les larmes, les rires, les combats sont d'une justesse épatante. Accompagnés de décors sobres qui évitent de prendre trop de place, le résultat est intense. » Paris bouge, Jane Rousse

Sélection d’avis du public

Du bel art que ce spectacle ! Par Spectatif - 4 février 2016 à 13h43

Quelle aventure que ce spectacle ! Comme sur un grand paquebot imaginaire, j’y ai fait un voyage agité, aux mouvements parfois doux mais souvent violents de vagues fâchées, hautes ou creuses et aux rares moments d’accalmie. Ferdinand Bruckner, de son écriture sombre et clinquante à la fois, presque ciselée, nous raconte les histoires croisées, jamais comblées, de jeunes étudiants en médecine vivant dans une sorte de cohabitation. Leurs attentes, leurs idéaux, leurs désirs, leurs essais et leurs erreurs qui fondent le grandissement, forment le lit de la pièce. Nous assistons à leurs plaisirs de vivre une jeunesse débridée, finalement confortable puis progressivement à leurs dévoilements respectifs, repoussant les limites de la pensée, de la souffrance et jouant avec la vie comme avec la mort. C’est tendu comme ambiance ! Même si l’insouciance présente par touches, fait sourire et rire, comme autant de bouffées d’oxygène dont nous aurions besoin pour respirer et poursuivre. La mise en scène de Philippe Baronnet ne fait jamais couler le paquebot, c’est heureux ! Pas de simagrées mais des postures précises, pas de mouvements inutiles ni de jeux alourdis, toujours justes dans la joie ou la détresse. La violence est présente évidement, sans sombrer dans l’exagération. Il y a comme un paradoxe ou plutôt un contrepoint entre la sobriété efficace de l’ensemble et les états souvent paroxystiques des personnages. La puissance des effets n’en ressort que plus fortement. Elle interpelle notre imaginaire. Nous comprenons ce qui se passe tout en ressentant les émotions en même temps. Tous les comédiens sont captivants. Leurs jeux brillent d’adresse et de sincérité. Ils nous accompagnent de bout en bout dans la jeunesse mouvementée de leurs personnages avec enthousiasme et précision. Très beau voyage rempli de réflexions, de sensations et de souvenirs. On en revient secoué mais content de l’avoir fait ! Du bel art que ce spectacle !

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Du bel art que ce spectacle ! Par Spectatif (104 avis) - 4 février 2016 à 13h43

Quelle aventure que ce spectacle ! Comme sur un grand paquebot imaginaire, j’y ai fait un voyage agité, aux mouvements parfois doux mais souvent violents de vagues fâchées, hautes ou creuses et aux rares moments d’accalmie. Ferdinand Bruckner, de son écriture sombre et clinquante à la fois, presque ciselée, nous raconte les histoires croisées, jamais comblées, de jeunes étudiants en médecine vivant dans une sorte de cohabitation. Leurs attentes, leurs idéaux, leurs désirs, leurs essais et leurs erreurs qui fondent le grandissement, forment le lit de la pièce. Nous assistons à leurs plaisirs de vivre une jeunesse débridée, finalement confortable puis progressivement à leurs dévoilements respectifs, repoussant les limites de la pensée, de la souffrance et jouant avec la vie comme avec la mort. C’est tendu comme ambiance ! Même si l’insouciance présente par touches, fait sourire et rire, comme autant de bouffées d’oxygène dont nous aurions besoin pour respirer et poursuivre. La mise en scène de Philippe Baronnet ne fait jamais couler le paquebot, c’est heureux ! Pas de simagrées mais des postures précises, pas de mouvements inutiles ni de jeux alourdis, toujours justes dans la joie ou la détresse. La violence est présente évidement, sans sombrer dans l’exagération. Il y a comme un paradoxe ou plutôt un contrepoint entre la sobriété efficace de l’ensemble et les états souvent paroxystiques des personnages. La puissance des effets n’en ressort que plus fortement. Elle interpelle notre imaginaire. Nous comprenons ce qui se passe tout en ressentant les émotions en même temps. Tous les comédiens sont captivants. Leurs jeux brillent d’adresse et de sincérité. Ils nous accompagnent de bout en bout dans la jeunesse mouvementée de leurs personnages avec enthousiasme et précision. Très beau voyage rempli de réflexions, de sensations et de souvenirs. On en revient secoué mais content de l’avoir fait ! Du bel art que ce spectacle !

Informations pratiques

Cartoucherie - Théâtre de la Tempête

Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Cartoucherie
  • Métro : Château de Vincennes à 1 km
  • Bus : Cartoucherie à 174 m, Plaine de la Faluère à 366 m
  • Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.

    En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
    Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.

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Plan d’accès

Cartoucherie - Théâtre de la Tempête
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 14 février 2016

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Spectacle terminé depuis le dimanche 14 février 2016