Spectacle en français, surtitré en français et en anglais.
Opéra en huit chapitres, sur un livret de Frédéric Boyer d’après Macbeth de William Shakespeare.
Tous sont morts, mais certains ne le savent pas : Macbeth, Lady Macbeth, le spectre de Banco, l’enfant... Cet enfant mort est la pierre angulaire de la culpabilité qui hante les Macbeth. Enfermés dans des limbes opératiques, ils sont condamnés à revivre leur passé, dans un outre-monde gardé par des êtres de cauchemar.
Emblématique du mal, le couple shakespearien nous entraîne dans les régions les plus sombres de l’âme humaine. Pascal Dusapin, l’un des grands créateurs d’opéra aujourd’hui, a composé sa nouvelle œuvre sur un texte de Frédéric Boyer, quatre ans après Penthesilea. Écrit d’après la pièce originale, ce chemin de croix dit aussi notre monde : « Il ne s’agit pas de raconter une histoire de plus, dit Pascal Dusapin, mais de faire plus d’histoires avec l’opéra. L’opéra, c’est dire en chantant ce qui nous préoccupe ensemble. »
Cette co-commande de l’Opéra Comique et de la Monnaie, créée le 20 septembre 2019 à Bruxelles, est donnée ici en première française. Thomas Jolly invente l’espace scénique de cet outre-monde et Franck Ollu déploie son univers sonore, en fin connaisseur qu’il est de l’œuvre et de la démarche de Pascal Dusapin.
« Un Macbeth qui n'a rien à voir avec Verdi, mais beaucoup avec Shakespeare. (...) Quant à la musique... Elle est magnifique. Pascal Dusapin a composé une partition qui s’enrichit et gonfle au fil des huit tableaux, se complexifie et agrège une multitude de styles différents, jusqu’au folklore. » Guillaume Tion, France Musique, 2 octobre 2019
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