
Molière 2008 de l'auteur, Roland Dubillard.
Si un individu vous affirme qu'il est une pendule, peut-être vaut-il mieux ne pas le contredire. Il doit avoir ses raisons. Après tout, on ne sait jamais.
Dans Les Diablogues, Roland Dubillard réinvente à sa façon le dialogue de sourds. D'ailleurs c'est simple comme bonjour. Prenez deux protagonistes, appelez les Un et Deux, et pour corser la chose donnez leur l'apparence de comédiens pince-sans-rire, comme Jacques Gamblin et François Morel, par exemple. Il n'y a plus qu'à les laisser s'expliquer avec les mots de l'auteur.
Bientôt le réel se met à tanguer, tremble sur ses fondements. Obéissant à une logique folle, le langage a largué les amarres. Vous voilà face à deux acharnés fermement décidés à ne pas se comprendre, emportés par des mots qui les égarent bien au-delà du raisonnable. En trois coups de cuillère à pot et à peine deux répliques, le quotidien bascule dans le fantastique, l'ordre cède la place au chaos le plus hilarant.
J'ai vu Les Diablogues à la création à La Rochelle. J'avais lu Dubillard à plusieurs reprises les années passées, en me disant qu'il s'agissait plutôt d'un théâtre littéraire et j'envisageais assez mal son passage à la scène. Ben j'ai tout faux, merci de m'avoir détrompée. J'ai vu la troisième représentation et le jeu des comédiens est déjà si riche que ma seule envie est de revoir le spectacle dans une ou deux saisons, quand il aura gagné en fluidité. Juste un bémol sur la scénographie, inutile (pourquoi absolument mettre un décor lorsque le texte et le jeu suffisent ?), mais heureusement vite oubliée derrière les comédiens.
J'ai vu Les Diablogues à la création à La Rochelle. J'avais lu Dubillard à plusieurs reprises les années passées, en me disant qu'il s'agissait plutôt d'un théâtre littéraire et j'envisageais assez mal son passage à la scène. Ben j'ai tout faux, merci de m'avoir détrompée. J'ai vu la troisième représentation et le jeu des comédiens est déjà si riche que ma seule envie est de revoir le spectacle dans une ou deux saisons, quand il aura gagné en fluidité. Juste un bémol sur la scénographie, inutile (pourquoi absolument mettre un décor lorsque le texte et le jeu suffisent ?), mais heureusement vite oubliée derrière les comédiens.
2 bis, avenue Franklin Roosevelt 75008 Paris