Les Hommes sans aveu

du 25 février au 30 mars 2003

Les Hommes sans aveu

Écrire une pièce de guerre où la guerre n’apparaît jamais, « comme par politesse » défend l’auteur. Cinq personnages en quête d’une impossible quiétude, tenus à leur seul espoir, tiraillés par la faim et l’horreur, se trouvent maintenus vivants par l’irrépressible envie d’aimer, l’attente d’un autre parti pour le champ de bataille, ou par le don de la parole, l’effusion du verbe.

Introduction : Poème de guerre et d’insoumission
Le projet
L’auteur - entretien avec Yann Apperry
La mise en scène - entretien avec Belisa Jaoul
La distribution
Les personnages

Ecrire une pièce de guerre où la guerre n’apparaît jamais, « comme par politesse » défend l’auteur. Cinq personnages en quête d’une impossible quiétude, tenus à leur seul espoir, tiraillés par la faim et l’horreur, se trouvent maintenus vivants par l’irrépressible envie d’aimer, l’attente d’un autre parti pour le champ de bataille, ou par le don de la parole, l’effusion du verbe. Deux hommes et trois femmes entrent dans un conflit armé par les formes détournées de la désertion involontaire, de l’emprisonnement ou du camp d’internement. Tous font l’expérience d’une résistance non décidée. Pour l’auteur, il s’agit d’évoquer « une insoumission d’autant plus puissante qu’elle ne va pas chercher, devant l’injustifiable, à se justifier. La guerre ne touche pas la parole sans aveu. Le poème est l’arme qui ne verse aucun sang ». Damir, Luka, Mirsada, Juana et sa sœur Antonija reviennent des combats transformés. « J’attends la pensée qui me sauvera », dit l’un d’eux avant de tomber muet, épuisé. Né en 1972, Yann Apperry a vingt-cinq ans quand il publie Qui Vive aux Editions de Minuit, avant d’intégrer la Villa Médicis, à Rome où il séjourne régulièrement. Librettiste d’opéra, romancier, il est l’auteur de Diabolus in musica, prix Médicis 2000, publié aux Editions Grasset. Au milieu des années quatre-vingt-dix, il destine à la scène l’Air de rien en collaboration étroite avec Belisa Jaoul, qui devient dès lors son metteur en scène attitré. Pour elle, l’écriture théâtrale de Yann Apperry s’impose par sa richesse et sa subtilité, « pleine de généreuse énergie-poétique, une rêverie scénique ; des paroles et des corps. Un acte poétique ». Ici, de la mobilisation aux décombres, l’espoir demeure la clé et le maître-mot des tumultes de l’homme, un trésor dont il reste « le gardien désemparé ». Belisa Jaoul met en abîme les personnages de Yann Apperry, les constitue en une troupe bariolée de saltimbanques qui tourne le spectacle de la pièce elle-même sur des territoires détruits ou menacés par la guerre. Pour l’occasion, le scénographe Guy-Claude François dessine un espace vertical, un mur immense, « comme une ville en ruine mais redressée, explique-t-il, montrée et qui s’élance vers le ciel ». Au mur monumental, Belisa Jaoul et ses comédiens opposent les lumières et les miroitements d’un spectacle qui l’illuminent. 

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La pièce
Les Hommes sans aveu est une pièce de guerre. Mais, comme par politesse, on n'y voit pas la guerre. La politesse est celle de cinq héros, Damir, Luka, Juana, Antonija, Mirsada. Deux hommes et trois femmes dont la parole répond à la guerre en trouvant ce qui s'est perdu dans l'abjection, ce qui s'est tu dans le vacarme, et qui va revenir. Le verbe de la beauté retrouvée est au futur. Cette résistance des personnages n'est pas le fait d'une concertation, d'une décision solitaire, d'un refus qui aurait trouvé, dans les mots ou les idées, sa juste raison d'être.

Les Hommes sans aveu parle d'une insoumission d'autant plus puissante qu'elle ne va pas chercher, devant l'injustifiable, à se justifier. La guerre ne touche pas la parole sans aveu. Le poème est l'arme qui ne verse aucun sang. Sa victoire est donnée d'avance parce que cette parole, appartenant à l'espoir, se confond absolument avec l'avenir, où elle a sa demeure.

Yann Apperry

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Genèse d’un texte
J’ai écrit cette pièce à mon retour de Croatie où j’avais séjourné dans des camps de vacances pour orphelins de guerre au moment où la guerre serbo-bosniaque battait son plein. 
Je l’ai écrite pour Belisa avec qui j’avais travaillé dans des ateliers qu’elle animait.
L’écriture est partie du sens de l’humour des réfugiés et de la situation des gens en état de siège qui m’a complètement stupéfait parce que j’en avais une conception abstraite. Tout est parti de cette anecdote, elle est rapportée telle quelle dans la pièce. C’était un homme pendant le siège de Sarajevo, il n’avait plus rien dans son frigo et il faisait semblant de ne pas avoir envie de tel ou tel plat. « Non ce soir, je n’ai pas envie de saucisse, ça ne me dit rien ; non je vais prendre un bout de pain et un œuf », c’était tout ce qu’il avait dans son frigo. Si intérieurement on tient le coup, on est capable de détachement et d’humour.
Ecrire c’est témoigner de ce qu’on partage tous, guerre ou pas, quelle que soit la situation. C’est mettre en lumière des possibilités d’être qu’on a tous. Et c’est là où cela rejoint un geste « politique » ( même si je trouve ce mot trop prétentieux.) 

La non-représentation de la guerre
Le théâtre est pour moi le dernier lieu au monde où l’on doit tenter de faire semblant, de donner une représentation d’un état de guerre, même dans le jeu. Je ne comprends pas ce que font les acteurs qui jouent la guerre de façon épuisée, recouverts de plâtre, cela devient un téléfilm. 
La guerre serbo-bosniaque participe aujourd’hui d’une mémoire, même si cette mémoire est inventée par un auteur, un metteur en scène et des acteurs d’un autre pays. C’est le paradoxe de toute forme de création, de l’écriture : on témoigne de quelque chose en l’inventant, on prend la parole alors qu’on ne l’a pas vécu. Et c’est ça qui à mon avis est important dans la pièce, qui est à traiter.
Pouvons-nous parler, nous qui n’étions pas là-bas, nous qui n’appartenons pas à cette langue, à cette culture, à cette histoire ? Nous vivons sous le règne de la parole autorisée, celle de l’acteur direct, du survivant, du responsable politique, des forces d’ingérence, du diplomate, du journaliste. Mais cette mémoire imaginée, revécue, cette parole, quelle place lui accordons-nous, quelle force avons-nous la générosité de lui accorder, quelle importance sommes-nous encore capables de lui donner ? Chacun des personnages de la pièce porte cette interrogation et tente de lui trouver un sens.
Ce n’est pas une pièce partisane mais cela n’empêche pas qu’elle puisse être politique, ou plutôt métaphysique dans son propos. 

Propos, une guerre intériorisée
La guerre que les personnages vivent est une guerre intériorisée, tous les personnages sont en guerre contre eux-mêmes. Ce qu’ils expriment, c’est la dignité de l’humain, la dignité de la vie. Ils refusent de se déresponsabiliser de la guerre, de la prendre comme une fatalité. Ils prennent en charge la guerre à l’intérieur d’eux-mêmes comme un obstacle à dépasser. La manière de conserver une dignité, c’est d’extraire de la guerre quelque chose qui donne à grandir. C’est une réponse à la guerre : « tu croyais me détruire et moi je me sers de la guerre comme tu te sers des hommes, je me sers de toi pour arriver quelque part, pour comprendre quelque chose. » 
Ces personnages sont acculés par la force des choses à devenir des paradigmes d’une parole qui s’absente dans la guerre, d’un espoir qui meurt dans la guerre. Ils cherchent plus à dire quelles sont les forces en soi qui résistent à une violence imposée du dehors, qu’est-ce qui peut rester de l’homme. 

Luka finit brisé car il reste dans une abstraction qui va le détruire. Lui, ce qu’il aimerait, c’est penser la guerre au lieu d’engager un rapport actif avec elle. Il tente de trouver les mots, un sens pour dire ce qui se passe.
Damir vit la guerre comme un passage à la maturité. Il commence la pièce avec un potentiel extraordinaire. La guerre lui vole cette enfance, il ne sait plus rien faire à la fin de la pièce, il peut donc commencer à faire quelque chose, à vivre une vie.
Antonija, elle, domine sa volonté.
Juana est allée à l’extrême de sa vocation poétique, elle comprend ce qui lui fait réciter des poèmes, que c’est un fond commun à partager avec le reste des humains, un fond de liberté poétique.
Mirsada se confond concrètement avec la guerre, ce qu’elle refuse c’est l’indifférenciation de la guerre, le fait que l’on parle de 600 000 morts alors que ce sont des vies uniques, alors qu’on ne peut pas mesurer l’horreur. Elle conserve un rapport concret aux choses, chaque vie est une vie qui ne peut pas se comparer à une autre, s’additionner à une autre. Elle croyait vivre une vie banale, elle se rend compte avec la guerre que cette vie est extraordinairement unique, merveilleuse. Elle le dit de façon naïve. Une chose importante dans la pièce est qu’il n’y a pas de comparaison dans l’horreur, de même dans des situations qui ne sont pas collectives, on ne peut pas comparer une douleur.

La poésie des hommes sans aveu
La poésie, c’est l’expression, quelle qu’en soit la forme, de l’émerveillement devant l’existence. C’est le rappel du caractère mystérieux de naître. C’est miraculeux, c’est le souvenir de ça. L’expression poétique existe par défaut de clairvoyance. Si on garde un rapport d’émerveillement au monde, on n’a besoin de rien, ni de poésie, de tableaux, de musique. La poésie est une sorte de défaite de l’existence, elle est profondément inutile. Cela devrait être inutile, seulement on en a besoin. 

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Un désir, une nécessité
Il y a eu un désir, une évidence à travailler ensemble avec Yann. On s’est rencontré sur la création d’un de mes textes la Vie, là. 
Ensuite Yann est parti quelque temps en Croatie. Je suis partie en Albanie suivre des conférences sur les poètes albanais et leur possible avenir. Nous étions tous les deux dans des pays déchirés, des pays en ruine et en guerre. En Albanie alors en pleine guerre civile, j’ai été saisie par la vie et la créativité qui subsistaient dans les cafés ou les caves. A mon retour, j’avais envie que mon prochain spectacle parle de cette poche de survie, de résistance.

Une écriture
C’est une écriture riche et subtile, pleine de généreuse énergie poétique, de propositions constructives pour les êtres (pensée et corps) qui m’a immédiatement séduite. Elle me saisit parce qu’elle traverse à la fois le quotidien qui se construit au fur et à mesure de la vie et l’universel, les pensées dont dépendent les valeurs de l’humanité. 

Une troupe de nomades
Les Hommes sans aveu font référence aux saltimbanques du Moyen Âge qui circulaient librement d’un territoire à l’autre sans avoir à répondre de leur mouvement à leur seigneur. Ils avaient la liberté de circuler, ils n’avaient pas besoin de passe droit. Les hommes sans aveu sont des gens sans maître, sans territoire, sans propriété, libres de leur parole. Je voulais raconter la guerre par ces territoires ruinés, où malgré tout le spectacle existe encore. Les Hommes sans aveu, évoque ce monde-là, l'univers des individus qui subissent la guerre et continuent à vivre et à créer. L'écriture de Yann, par la poésie, opère cette distance, ce soulagement. La mise en scène l'appuie. 

Intention
La mise en scène racontera l'histoire d'une troupe ambulante qui installe un décor dans un espace menacé, en ruine. Il me semble essentiel de mettre en parallèle le monde de l'horreur, ce qui nous déforme, nous sépare, nous déchire, nous hante, avec le monde de la représentation, du spectacle, l'univers qui nous fait penser, voir le monde autrement. Je veux mettre ces univers en relation pour les interroger. On ne peut pas reproduire la guerre, représenter l'horreur. Il me semble plus honnête et plus violent, plus conscient, de mettre en scène un tour de magie merveilleux au terme duquel le magicien se prend une balle dans la tête. Les questions se posent dès lors autrement.
Nous recevons des centaines d'informations médiatiques, chaque jour, à chaque heure, dont on ne sait plus quoi faire. On ne sait rien en faire, on ne peut rien faire. Les Hommes sans aveu est pour moi le moyen d'interroger notre rapport à la guerre, forcément lointaine, dans nos pays tellement protégés, à l'abri des guerres. Il s'agit aussi pour nous de raconter nos affrontements incessants avec les réalités, nos propres batailles, et de questionner tous les moyens que nous avons trouvés nous-mêmes pour nous déclarer nos propres guerres, nos choix, nos destructions, nos violences, nos affirmations. Tout, y compris nous-mêmes, nous emporte sans cesse à la guerre, nous pousse sans cesse à nous battre, à détruire, à construire et à reconstruire. La construction des êtres est au cœur des Hommes sans aveu, c'est la question essentielle : la construction dans la différence ou l'acceptation, le plaisir ou le rejet, l'envie de vivre ou de mourir, la révolte ou la résignation. C'est une pièce de guerre, de toutes les guerres, où il n'est question que de la reconstruction, celle de lieux dévastés par l'horreur, et celle des êtres, de quatre jeunes êtres éclairés par une femme d'expérience.

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« La distribution s’est imposée comme une évidence. Tous ont ressenti le besoin de défendre ce texte et ont pressenti la grande valeur de cette écriture. L’écriture de Yann a cette richesse de saisir la quotidienneté et l’universalité et Redjep Mitrovista a cette évidence d’en donner tous les sens, tous les niveaux, de faire cet aller-retour entre le quotidien et l’universel.

Ce sont des acteurs en perpétuel mouvement, en recherche. Ils sont à la fois de grands poètes et de grands vivants. Ils ont en commun une présence et une générosité rares.

Fabienne Babe est une actrice de la lumière. Evelyne Didi, c’est l’énergie vive et la grandeur d’âme. Eric Petitjean a une maturité étonnante, une intuition forte. Chloé Réjon, une grande authenticité, un univers très singulier. Redjep Mitrovista, une richesse infinie.
J’avais besoin de créer un vrai groupe de travail, où l’on cherche. Tous ont un rapport à la scène, ils savent ce que c’est de porter un univers, de contribuer à sa création .» 

Belisa Jaoul

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«Antonija vit une autre forme de confusion qui appartient également à son âge, à l'âge de tous les personnages. Elle mélange sa faim et son désir, elle ne distingue pas l'instant et l'avenir parce que sa volonté ne connaît que le présent immédiat. C'est dans son corps qu'elle travaille à se réaliser et à séparer les deux actes essentiels de la vie, prendre et donner. Elle est la figure de la volonté.» Yann Apperry

«Juana, sœur aînée d’Antonija, confond dans le verbe son expérience et celle de tous les hommes. Elle extrait la folie de toute chose et de chaque être, elle la capture et la transforme en parole. Elle est la jumelle de Damir, celui qui apprendra à écrire les vies des autres sans être menacé de l'intérieur, sans avancer, toujours, le long de la crête qui sépare l'imagination de la folie. Juana ne comprend pas cet équilibre, mais c'est dans le déséquilibre d'une vie penchée au-dessus du monde qu'elle parvient pourtant à continuer. À la différence de Luka, les mots ne sont pas pour elle les interprètes, les sentinelles fourbes du réel, mais les sauf-conduits d'une vérité. Juana prend toute la folie comme Antonija prend toute la volonté comme Luka prend toute la pensée comme Mirsada prend toute la mort.» Yann Apperry

«Damir est un jeune homme qui éprouve le monde comme le lieu de tous les possibles, de tous les savoir-faire. Il se sent capable de tout et c'est dans l'acte qu'il s'accomplira, dans un métier, dans tous les métiers, croit-il. La guerre lui apprend qu'il lui faut choisir, qu'il ne peut s'accomplir dans tous les sens, ou bien seulement comme écrivain peut-être, comme celui qui peut vivre toutes les vies qu'il n'a pas le temps ni les moyens de vivre dans l'acte. Son parcours est une naissance à l'œuvre.» Yann Apperry

«Luka est à la fois un penseur et un enfant. Pour lui, la question n'est pas d’agir, mais de comprendre. C'est en comprenant la guerre, c'est en faisant le tour de lui-même, par la pensée, qu'il s'imagine pouvoir devenir lui-même. La seule issue, pour Luka, est de marier sa pensée au monde et de ne plus s'en distinguer. Alors, seulement, les contradictions cessent de mordre à même sa chair.» Yann Apperry

«Mirsada, à la différence des quatre autres, a déjà vécu. Elle s'est construite, et dans la construction de sa petite vie, s'est perdue de vue. Le départ de son mari, le deuil qu'il occasionne, la peur qu'elle a de la mort promise à son compagnon, lui ouvrent les yeux en l'aveuglant au quotidien, ce petit train train où, sourdement, l'horreur prépare son coup. Elle s'invente un rôle à la hauteur de la guerre. Sa colère vis à vis des vivants, de leur incorrigible bêtise, de leurs justifications absurdes, la conduit à dédaigner les hommes pour ne plus s'occuper que des morts, à l'exception du quatuor dont elle éclaire le destin parce que, justement, Luka, Antonija, Damir et Juana tentent chacun d'exister au-delà d'eux-mêmes. Tandis que les quatre jeunes gens apprennent à se faire, Mirsada se défait de tout ce qui a réduit sa vie à "une" vie sans histoire.» Yann Apperry

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Sélection d’avis du public

Les Hommes sans aveu Le 26 janvier 2003 à 16h33

Surtout à ne pas manquer !!! L'histoire est un peu dure à comprendre mais la mise en scéne et le jeu des acteurs sont sensatiuonnels !!! Bravo à tous ceux qui ont contribué à la création de ce chef-d'oeuvre !!

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Les Hommes sans aveu Le 26 janvier 2003 à 16h33

Surtout à ne pas manquer !!! L'histoire est un peu dure à comprendre mais la mise en scéne et le jeu des acteurs sont sensatiuonnels !!! Bravo à tous ceux qui ont contribué à la création de ce chef-d'oeuvre !!

Informations pratiques

Chaillot - Théâtre national de la Danse

1, Place du Trocadéro 75016 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Bar Librairie/boutique Restaurant Salle climatisée Tour Eiffel Vestiaire
  • Métro : Trocadéro à 96 m
  • Bus : Trocadéro à 31 m, Varsovie à 271 m, Pont d'Iéna à 297 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Chaillot - Théâtre national de la Danse
1, Place du Trocadéro 75016 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 30 mars 2003

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