Le ventriloque

Paris 19e
du 7 mars au 14 avril 2001

Le ventriloque

CLASSIQUE Terminé

C’est l’histoire… d’une poupée qui raconte à son manipulateur le jour fatidique de ses seize ans… Un récit qui nous plonge dans la bizarrerie d’un monde surréaliste où s’effacent les frontières entre le réel et la fiction.

L’histoire
Extrait

L’histoire

Une poupée blanche raconte à son ventriloque noir la fête de ses seize ans. Comme cadeau sa mère lui a offert douze boites gigognes. Dans la dernière boite se trouve le plus petit trou de serrure du monde...

«J'ai vu un trou en forme de serrure ! Le plus petit trou de serrure de toute la terre, de tout l'univers même ! Je me suis penchée avec ma loupe. J'ai regardé dans le trou et j'ai vu... j'ai vu... j'ai vu...» (Poupée) :

Gaby, une adolescente, se fait offrir pour ses seize ans un Parker plaqué or.  Elle découvre que tout ce qu'elle écrit avec le Parker se réalise par la suite... Gaby est persuadée d’être devenue le plus grand écrivain du monde... Mais elle se fait dérober son chef d’œuvre par son frère qui meurt mystérieusement peu de temps après... Depuis, Gaby ne peut plus écrire une ligne.... Aujourd’hui, elle a rendez-vous avec le docteur Limestone qui doit l’aider à retrouver l’inspiration....

Extrait

«La propreté, depuis que j’écris le plus beau roman du monde, devient secondaire. Je mange à peine. Je ne vais plus à l’église le dimanche et, surtout, je ne m’intéresse plus d’aucune façon à mes camarades de classe que je considère inférieures. Même mes professeurs m’apparaissent comme des nains ou des marionnettes. Que savent-ils réellement du monde ? Comment peuvent-ils prétendre transmettre une vision du monde ? De leur bouche ne s’échappent que des lieux communs, que des phrases toutes faites. J’ai pitié d’eux. Ils ne soupçonnent pas qui réellement est assise, silencieuse, devant eux, impatiente de quitter leur monde de banalités et de platitudes pour retrouver le vertige de la création. Dès que je mets le pied dans ma chambre, les rafales du génie en font trembler les murs. J’enlève les vêtements ridicules que les règlements de l’école m’obligent de porter et  je disparais dans une robe de chambre épaisse. Puis, j’ouvre mes cahiers. Le dos courbé, la tête penchée, la main droite accrochée au Parker qui court après les mots qui s’échappent de sa pointe dorée, je plonge. Jamais un écrivain n’a écrit comme je l’ai fait ! Après une semaine, exaltée par les dizaines et les dizaines de pages noircies, par les personnages démesurés sortis de mon imagination, je décide de ne plus dormir. Un écrivain de ma trempe se passe de sommeil. Pourquoi perdre des heures précieuses dans un lit alors que le plus beau roman du monde demeure inachevé ?».

Gaby - Le Ventriloque

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Spectacle terminé depuis le samedi 14 avril 2001

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