Le monte-plats

L'une des premières pièces de Harold Pinter.
Ben et Gus, tueurs à gages, attendent dans un sous-sol de restaurant l'arrivée de leur prochaine victime. L'une des premières pièces de Harold Pinter.
  • Une attente longue et oppressante

L'attente est longue et oppressante. Pour tuer le temps ils parlent sans réussir à communiquer. Dans cette attente inconfortable se dévoilent peu à peu leurs craintes, leurs contradictions et une réalité à laquelle ils cherchent à échapper. Soudain se produit l'inattendu : la descente d'un monte-plats. Ce monte-plats devient rapidement un troisième personnage, figure d'une autorité sans visage avec des exigences sans fin et impossible à satisfaire, qui fait grandir l'angoisse, le doute et l'incertitude des protagonistes, jusqu'à ce que les circonstances deviennent insupportables.

  • La presse

« Deux très beaux acteurs qui forment un couple détonnant, aussi inquiétant que touchant. » France Culture, Anna Sigalevitch

« Jacques Boudet compose un désopilant pataud très crédible par le jeu de son expressivité corporelle, tandis que Lombard impose un autoritarisme désabusé tout aussi pertinent. Forts d’une longue expérience qui leur a fait côtoyer les plus grands, Maxime Lombard (Ben) et Jacques Boudet (Gus) se montrent tous deux impressionnants dans ces rôles périlleux. Deux excellents comédiens […]. Une éclatante réussite. » Les Trois Coups, Florent Coudeyrat

« Magistralement orchestré. » La Terrasse, Catherine Robert

« Un huis clos parfaitement rendu […]. Angoisses, silences, questions se succèdent dans une tension qui va crescendo. » Reg’Arts, Nicole Bourbon

« Le jeune metteur en scène Christophe Gand présente un Monte-Plats singulier, au Petit-Louvre. L’occasion pour lui de renouer avec Jacques Boudet, qu’il a dirigé il y a deux ans dans un Beckett remarquable. […] On touche là à l’essence du propos du dramaturge anglais. Le Monte-Plats, c’est le symbole intemporel de la déshumanisation du pouvoir. » Rue du théâtre, Daphnée Breytenbach

« Un huis-clos plein de suspense. Un des coups de cœur de la saison, à ne surtout pas rater ! Christophe Gand, le metteur en scène, se saisit avec brio de ce texte d’Harold Pinter, prix Nobel de Littérature en 2005. Avec leur complicité railleuse et leurs engueulades ces deux comédiens aux rôles atypiques et complémentaires portent l’œuvre de façon magistrale. » L'Alsace

« Comédiens [...] excellents. Ils défendent impeccablement leurs partitions respectives et semblent très complices. On salue enfin la mise en scène de Christophe Gand, simple mais évocatrice et qui joue efficacement sur les espaces sonores. » M. T., Pariscope

  • Note d'intention

En découvrant cette pièce, ce qui m’a interpellé, c’est le rapport singulier entre deux personnages atypiques aux caractères bien marqués. Gus et Ben, les protagonistes, n’ont pas d’âge ni de signes distinctifs.

En fait, rien n’est précisé dans les didascalies. Il m’a semblé pertinent de faire interpréter ce texte par deux comédiens d’âge mûr. Ainsi, les petites habitudes des personnages (presque des rites), leur complicité railleuse, leurs engueulades, leur histoire professionnelle commune prennent un sens différent. Ce choix permet d’apporter un autre éclairage aux mots de l’auteur, des mots qui sont enrichis par le poids du temps que portent en eux les interprètes. La relation de Gus et Ben est ponctuée de longs silences – seule indication de l’auteur – d’où jaillissent des affrontements, des caprices, mais aussi parfois de la tendresse. Autant de repères familiers qui leur permettent de lutter contre l’absurdité de la situation dont ils font l’expérience et que leur instinct juge menaçante.

Le pouvoir est au coeur de l’action : un chef invisible, donnant des ordres mystérieux et symbolisé par un monte-plats d’une autorité intraitable. Ce troisième personnage inattendu brise définitivement les codes de leur compagnonnage. Leur mission, finalité première de leur présence dans ce huis clos, semble les diriger vers une fin qu’ils ignorent mais qui leur paraît inéluctable. Il m’a semblé incontournable de créer ce Monte-Plats, qui résonnait en moi comme un symbole intemporel de la déshumanisation du pouvoir.

Avec Harold Pinter, on s’aventure sur des terres singulières et mouvantes où le rire se mêle à l’effroi, où des personnages dont on ne sait presque rien végètent confusément. Entre burlesque et tragique, Ben et Gus sont de ceux-là.

Christophe Gand

Sélection d’avis du public

Un très bon « Pinter » sans aucun doute Par Spectatif - 8 janvier 2016 à 22h35

Le monte-plats est une des premières pièces Harold Pinter, créée à Londres en 1960. Nous y retrouvons le style recherché et précis de l’auteur dans la description méthodique d’un univers absurde, quasi loufoque et sombre à la fois. Les répliques ciselées servent habilement la progression inexorable de la tension de ce huis-clos. C’est sans doute une des illustrations représentatives du théâtre de l’Absurde et du Traumatisme, que nous retrouvons aussi chez Samuel Beckett, Thomas Bernhard, Sarah Kane ou David Storey. Gus et Ben ont un « contrat » à faire. Comme d’habitude, ils attendent les consignes. Comme d’habitude, ils tuent le temps en discutant de riens et encore de riens. Ils semblent enfermés dans une mécanique remontée d’automates prévisibles. Tout à coup surgit dans l’histoire un monte-plats placé au centre de la cave où ils se trouvent. Cet objet devient peu à peu un troisième personnage qui joue le grain de sable venant gripper la mécanique lancée. Jusqu’au drame bien sûr. La mise en scène de Christophe Gand accompagne finement les émotions, les ruptures et les effets du texte, nous entrainant lentement et adroitement dans la spirale imperturbable et définitive de l’histoire. La mise en lumières d’Alexandre Icovic n’y est pas pour rien. Gus, la pataude victime de l’autoritarisme ambiant, qui tente de se rebeller par moments mais qui plie et craque à chaque fois comme une branche morte, est joué par Jacques Baudet, grandiose dans ce rôle complexe. Ben est le chef. Il semble ne pas se poser plus de questions que son statut ne demande. Maxime Lombard le joue avec sincérité et simplicité. Ces deux comédiens, justes et convaincants, excellent dans cette pièce. Un très bon « Pinter » sans aucun doute.

A voir absolument Par GILLES L. - 8 janvier 2016 à 08h30

Une des premières pièces de Pinter, qui a gardé tout son charme, avec deux acteurs remarquables et une mise en scène parfaite. A voir absolument. Un moment rare, comme nous en propose toujours l'excellent et décidément indispensable théâtre de poche, qui brille encore par ses choix de programmation !

Original et très bien joué - A ne pas manquer Le 6 décembre 2015 à 20h52

Des dialogues bien ciselés et des acteurs au taquet. Avons passé un bon moment.

À voir absolument ! Par Elena R. - 13 novembre 2015 à 18h22

Le metteur en scène traite parfaitement les intentions de Pinter et les comédiens sont d'une justesse parfaite. Je recommande vivement !

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Un très bon « Pinter » sans aucun doute Par Spectatif (104 avis) - 8 janvier 2016 à 22h35

Le monte-plats est une des premières pièces Harold Pinter, créée à Londres en 1960. Nous y retrouvons le style recherché et précis de l’auteur dans la description méthodique d’un univers absurde, quasi loufoque et sombre à la fois. Les répliques ciselées servent habilement la progression inexorable de la tension de ce huis-clos. C’est sans doute une des illustrations représentatives du théâtre de l’Absurde et du Traumatisme, que nous retrouvons aussi chez Samuel Beckett, Thomas Bernhard, Sarah Kane ou David Storey. Gus et Ben ont un « contrat » à faire. Comme d’habitude, ils attendent les consignes. Comme d’habitude, ils tuent le temps en discutant de riens et encore de riens. Ils semblent enfermés dans une mécanique remontée d’automates prévisibles. Tout à coup surgit dans l’histoire un monte-plats placé au centre de la cave où ils se trouvent. Cet objet devient peu à peu un troisième personnage qui joue le grain de sable venant gripper la mécanique lancée. Jusqu’au drame bien sûr. La mise en scène de Christophe Gand accompagne finement les émotions, les ruptures et les effets du texte, nous entrainant lentement et adroitement dans la spirale imperturbable et définitive de l’histoire. La mise en lumières d’Alexandre Icovic n’y est pas pour rien. Gus, la pataude victime de l’autoritarisme ambiant, qui tente de se rebeller par moments mais qui plie et craque à chaque fois comme une branche morte, est joué par Jacques Baudet, grandiose dans ce rôle complexe. Ben est le chef. Il semble ne pas se poser plus de questions que son statut ne demande. Maxime Lombard le joue avec sincérité et simplicité. Ces deux comédiens, justes et convaincants, excellent dans cette pièce. Un très bon « Pinter » sans aucun doute.

A voir absolument Par GILLES L. (38 avis) - 8 janvier 2016 à 08h30

Une des premières pièces de Pinter, qui a gardé tout son charme, avec deux acteurs remarquables et une mise en scène parfaite. A voir absolument. Un moment rare, comme nous en propose toujours l'excellent et décidément indispensable théâtre de poche, qui brille encore par ses choix de programmation !

Original et très bien joué - A ne pas manquer Le 6 décembre 2015 à 20h52

Des dialogues bien ciselés et des acteurs au taquet. Avons passé un bon moment.

À voir absolument ! Par Elena R. (1 avis) - 13 novembre 2015 à 18h22

Le metteur en scène traite parfaitement les intentions de Pinter et les comédiens sont d'une justesse parfaite. Je recommande vivement !

Informations pratiques

Théâtre Montmartre Galabru

4, rue de l'Armée-d'Orient 75018 Paris

Accès handicapé (sous conditions) Montmartre Salle climatisée
  • Métro : Blanche à 418 m, Abbesses à 430 m
  • Bus : Tourlaque à 27 m, Damrémont - Caulaincourt à 78 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Théâtre Montmartre Galabru
4, rue de l'Armée-d'Orient 75018 Paris
Spectacle terminé depuis le vendredi 26 avril 2013

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