Le journal intime de Benjamin Lorca

du 16 au 26 mai 2013

Le journal intime de Benjamin Lorca

Avec ce spectacle, adapté du roman d’Arnaud Cathrine, Ninon Brétécher nous invite à un mystérieux voyage à l’intérieur de deux êtres agités après la mort de l’écrivain Benjamin Lorca. Avec Nathalie Richard.
  • Un spectacle est autant théâtral que musical

Avec ce spectacle, adapté du roman d’Arnaud Cathrine, Ninon Brétécher nous invite à un mystérieux voyage à l’intérieur de deux êtres agités après la mort de l’écrivain Benjamin Lorca : Ninon, son ex-compagne et icône du rock, et Martin, le cadet de Benjamin, qui n’a jamais vraiment réussi à trouver sa place et s’est toujours senti mal aimé de son frère.

Bouleversés et perdus, âmes et corps éclatés, tous deux cherchent à se reconstituer au travers des pages du journal intime découvert dans la chambre du défunt.

Dense, émouvant, hypnotique, ce spectacle est autant théâtral que musical. La musique parfois surgit et fracasse avec des morceaux qui trouvent leur source dans le rock des années 80, parfois encore elle se laisse deviner entre des plages de solitude ou en plein coeur de la parole.

Cette histoire de deuil vue par ceux qui restent signe la première mise en scène de Ninon Brétécher pour le théâtre.

  • La presse

« La tension qui s’exerce peu à peu, au fil de cette traque, est portée par la fluidité d’une écriture au cordeau, infiniment aiguë et sensible. Le résultat est magnifique de pudeur et d’audace. » Télérama

« Les regrets, l’amour frustré et l’impossibilité de comprendre la mort de Benjamin donnent à ce roman la tonalité douce et triste d’une chanson de Barbara. » Métro

  • Genèse du projet

À l'origine, il y a la découverte d'un roman d’Arnaud Cathrine, Le journal intime de Benjamin Lorca.

En 2011, Jean-Louis Benoit nous a accueillis pour une lecture mise en espace du Journal intime de Benjamin Lorca. Nous avons fait une première adaptation avec Arnaud, en choisissant de mettre en lumière deux personnages du livre  : Ninon, la femme de la vie de Benjamin, et Martin, son jeune frère, qui pense n'avoir jamais réussi à rencontrer son aîné. Entre eux : l'écrivain Benjamin Lorca qui s'est donné la mort et un journal intime. Cette lecture - mise en espace m'a permis de réunir l'équipe dont je rêvais : Nathalie Richard et Arnaud Cathrine ont interprété ces deux êtres violemment égarés, meurtris, en quête d'indices et de souvenirs, cherchant et redoutant une issue qui les préparerait au retour à la vie.

Pour accompagner le cheminement des personnages sur le plateau, nous sommes allés tourner en Normandie avec les comédiens. Le cinéaste Jean-Charles Fitoussi a filmé les images. Elles surgissent sur scène comme un hors-champ, un «  hors scène  » et suivent Ninon et Martin sur les traces de Benjamin dans les lieux qu’il a arpentés avant de mettre fin.

Nous avons ensuite effectué une semaine de résidence au CENQUATRE. Ce fut l'occasion de travailler sur la création scénographique  : un univers de veillée funèbre, dans tout ce qu'elle peut avoir d'archaïque et d'intemporelle. Une veillée funèbre comme celles qui se pratiquaient dans le sud de l'Italie, qui convoquaient la famille du défunt, ses proches, le village, et des musiciens pour l'accompagner dans son « dernier voyage ». Lors de ces veillées, les corps et les âmes se recueillaient et se défoulaient (se libéraient). On y veillait le mort, on y pleurait, on se remémorait des épisodes de vie, des amours, des regrets, des joies, des reproches. L'occasion pour ceux qui participent à la cérémonie de « retraverser » la vie de celui qui part, et de poursuivre leur chemin sans lui.

Le rôle des musiciens lors de ces cérémonies, est essentiel. La musique participe à chaque étape de la veillée, alternant avec le silence et le recueillement. J'ai demandé au compositeur Vincent Artaud de créer les musiques de cette veillée, et de les jouer en live. Aux musiques du sud de l'Italie se sont substituées des morceaux rock, inspirés du groupe Sonic Youth, que Vincent Artaud interprète à la basse et aux claviers, accompagné de David Grebil à la batterie. Chemin faisant, nous avons transformé le personnage de Ninon, incarné par Nathalie Richard, en une icône du rock qui interprète des morceaux avec son groupe tout au long de la veillée.

À l'issue de cette semaine de résidence au CENQUATRE, nous avons présenté une étape de travail devant Jose Manuel Goncalvès, le directeur, ainsi que devant Laurence Demagalhaes et Stéphane Ricordel, les directeurs du Théâtre Monfort. Ils ont alors décidés de nous programmer. Leur confiance et leur accompagnement sont précieux. Il s'agit de ma première mise en scène.

Ninon Brétécher

  • Du roman au plateau

J’ai déjà eu la chance de voir certains de mes romans adaptés au cinéma ou au théâtre. C’est toujours un pari très excitant. En la matière, j’ai appris qu’il faut trahir un livre pour lui être d’autant plus fidèle. N’être jamais gardien du temple. À compter que l’on joue ce jeu, c’est une ivresse particulière que de revisiter un livre et de l’emmener ailleurs, et surtout de se laisser surprendre par la vision de l’autre.

Depuis que j’ai rencontré Ninon Brétécher, elle ne cesse de me surprendre. Je me sens lu et reçu, ce faisant qu’elle « traduit » mes histoires d’une façon personnelle, singulière et très inattendue. De l’inattendu, je ne veux que ça.

Depuis 2011, nous avons travaillé ensemble sur plusieurs mises en espace de mes textes et spectacles musicaux. Participer à sa première mise en scène de théâtre allait de soi pour moi. Je l’attendais. Nous nous l’étions promis.

Quant à me trouver sur le plateau et incarner l’un de mes personnages, cela ne parle plus tant de l’auteur ! Voilà quinze ans que les festivals littéraires m’invitent à monter sur scène pour interpréter mes textes ; et puis, trois durant, j’ai participé à la comédie musicale Frère animal que j’avais co-écrite avec le chanteur Florent Marchet. Cette traversée a fini de me convaincre que quelque chose de moi se joue sur le plateau et que je ne peux plus m’en passer.

Aujourd’hui l’adaptation de mon roman Le Journal intime de Benjamin Lorca est achevée. J’ai adoré y contribuer. Mais plus grand encore est le plaisir de voir Ninon à l’oeuvre et de n’être qu’un instrument parmi d’autres sur le plateau. Un instrument occupé à chercher son personnage, le redécouvrir, guidé par elle, lui prêter voix et, après avoir tant connu la bienheureuse solitude de ma chambre d’écriture, éprouver un peu plus avant une non moins bienheureuse création collective.

Arnaud Cathrine

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Informations pratiques

Théâtre Silvia Monfort

106, rue Brancion 75015 Paris

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Théâtre Silvia Monfort
106, rue Brancion 75015 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 26 mai 2013

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