Le Quatuor - Nouveau spectacle

Avec Jean-Claude Camors (violon, chant), Laurent Vercambre (violon, chant), Pierre Ganem (violon, alto, chant), Jean-Yves Lacombe (violoncelle, chant)

Le Quatuor a vingt ans ! Une longévité exceptionnelle pour un groupe sorti de l’œuf tel une génération spontanée issue de la «Confrérie des Fous », rassemblement improbable d’artistes aussi imprévisibles que talentueux. Parmi eux, un certain Jean-Yves Lacombe qui fut donc en son temps le premier violoncelliste du Quatuor avant de s’envoler bien vite vers d’autres cieux pour, entre autres créer Lacombe et Asselin ou TSF. Alors aujourd’hui, je me dis que décidément les bonnes fées qui très tôt se sont penchées sur le berceau du groupe, n’ont jamais cessé de l’accompagner. En effet, au moment où Laurent Cirade, qui devint il y a dix ans le 3e violoncelliste du groupe, décide à son tour de s’envoler vers d’autres cieux, Jean-Yves Lacombe après moult vies musicales rêvées et vécues trouva très à son goût de revenir au bercail (notre prochain spectacle aurait donc pu tout simplement s’appeler «Vingt ans après » mais il paraît que le titre a déjà été déposé…)

Sa seule présence constituera un moteur fondamental de notre nouvelle création, autant dans les couleurs qu’il pourra apporter au groupe, que dans l’univers et la dimension que Le Quatuor pourra lui offrir. A neuf mois de l’échéance, nous ne pouvons que réaffirmer notre souhait de ne
pas nous écarter de ce qui fait l’essence de notre démarche : quelque soit la voie explorée, au delà de toute parodie et de toute performance, la musique devra toujours en sortir vainqueur. L’humour le plus échevelé, côtoyant l’émotion la plus tangible, ne pouvant être qu’à ce prix. C’est-à-dire une forme scénique épurée de tout accessoire intempestif, de tout costume contre nature. Bref, rien qui ne puisse altérer le mystère qui se dégage de la présence des instruments et de la pureté des voix.

Nous fourmillons déjà de milliers d’idées et d’envies, dont nous savons par expérience qu’un vingtaine suffirait à nous entraîner vers des terreaux fertiles et prometteurs susceptibles d’éveiller notre jubilation, et donc un jour celle du public.

Alain Sachs