La marche à l'envers

du 19 mars au 4 avril 2002
1H10

La marche à l'envers

Une histoire insolite qui balance avec humour et tendresse entre l'envers et l'endroit. Faut-il croire tout ce que raconte Nelly, cette petite fille dans la grande ville ? Une petite fille comme on en voit beaucoup... Un peu trop vive, un peu trop curieuse, parfois insolente et qui, au lieu de jouer sagement son piano, regarde souvent par-dessus le mur… Faut-il croire les parents de Nelly quand ils disent qu’elle marche à l’envers ? Faut-il croire Nelly quand elle prétend sortir, toute seule, le soir ?

Présentation
A propos de l’histoire…
Note pour la mise en scène
Note pour le décor
Les personnages
Extraits du texte

Pour tout public à partir de 6/7 ans... Ce qui manque le plus, quand on veut grandir, c’est l’espace pour le faire, que l’on soit arbre ou petite fille…

Faut-il croire tout ce que raconte Nelly, cette petite fille dans la grande ville ? Une petite fille comme on en voit beaucoup... Un peu trop vive, un peu trop curieuse, parfois insolente et qui, au lieu de jouer sagement son piano, regarde souvent par-dessus le mur...

Faut-il croire les parents de Nelly quand ils disent qu’elle marche à l’envers ? 

Faut-il croire Nelly quand elle prétend sortir, toute seule, le soir ?

Entre vie familiale trop bien réglée et bruissements de la grande ville, quels sont les rêves et les révoltes intimes d’une petite fille qui, comme tous les enfants de son âge, ne pense qu’à grandir...

Une histoire insolite, en forme d’échappée belle, aux aspects souvent drôles et oniriques et qui, comme toutes les histoires d’enfants désobéissants, balance avec humour et tendresse entre l’envers et l’endroit.

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Il y a d’abord Nelly et son piano. Une petite fille d’une douzaine d’années et un piano noir, beaucoup trop grand pour elle. Autour de Nelly s’agitent Madame Mère et Monsieur Père qui multiplient leurs recommandations et leurs remontrances. Nelly s’ennuie entre les murs de la maison familiale. Comme l’arbre à trois branches et à une seule feuille que Monsieur Père taille et surveille, avec des soins maniaques, au fond du jardin.

Cependant Nelly n’est pas vraiment malheureuse. Elle n’a d’ailleurs rien d’une petite fille soumise. Souvent insolente, parfois rebelle, elle regarde sans cesse par-dessus le mur. Langage étrange et conversations envahissantes de ses parents qui, à leur façon, pensent faire le bonheur de leur fille. Irruptions de la Voisine venant affirmer que Nelly marche à l’envers.

Il y a aussi, de l’autre côté du mur, les toits et les rues de la ville. Et dans la ville, tout ce qui semble interdit à Nelly. Par exemple, ce musicien, Banjo Man, qui joue toujours ce qu’il veut. Et surtout ce garçon, Nam, une clé autour du cou, qui semble livré à lui- même… 

Il y a donc le piano, le mur, les rues de la ville et ce soir étrange où Monsieur Père et Madame Mère, avec la Voisine, sont partis au cinéma.

On se demande alors si Nelly a vraiment l’audace de passer par-dessus le mur et de s’engager, toute seule, dans les rues obscures de la ville. Entre des façades qui chuchotent sur son passage. A la recherche de Nam et de Banjo Man. Avec l’arbre à trois branches et à une seule feuille qui, lui aussi, a besoin d’espace pour grandir… 

Entre rêve et réalité la question est d’importance. Mais elle n’exige aucune réponse. « La marche à l’envers » est, en effet, une drôle d’histoire.

Maurice Yendt
Janvier 2001 

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Certains personnages (ceux de Madame Mère, Monsieur Père, celui de la Voisine et à un degré moindre, ceux du Grand-père et du Garde-rue) exigent un style de jeu nettement transposé, directement lié à la forme distordue de leur langage. Tous ces personnages sont en effet perçus par Nelly à travers le prisme déformant de son regard d’enfant.

A l’opposé, Banjo Man, Nam et Nelly se démarquent par un jeu beaucoup plus réaliste.

Le travail de mise en scène devra accorder un soin particulier à la mise en situation du personnage de Nelly. Son rôle de témoin actif doit être mis en théâtre à partir d’un canevas, d’une partition très précise qui participera beaucoup plus de choix scéniques que du texte lui-même. Les indications, à ce propos, ont été volontairement réduites. Nelly doit pouvoir ainsi acquérir la présence indispensable à l’importance de son personnage.

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Le décor suggère un labyrinthe inextricable de constructions diverses, d’immeubles aux façades anonymes, de murs aveugles qui caractérisent une ville dans ses aspects les plus hostiles. Il exprime une réalité d’asphalte, de brique et de béton, non dépourvue d’aspects souvent fascinants.

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· Nam 
· Banjo Man 
· Nelly 
· Madame Mère 
· Monsieur Père 
· Le Garde-rue 
· La Voisine 

Et :
· Le Petit Monsieur
· Le Grand-père
· Un Maître d’hôtel
· John and Betty
· Des garçons et serveuses du restaurant

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Dans le jardin, Monsieur Père, un sécateur à la main, s’affaire auprès d’un l’arbre qu’il taille et retaille activement. Madame Mère tricote. Nelly joue auprès d’elle.

Madame Mère : Tu as pourtant bien de la chan-an-ce, ma petite Nelly… Je me demande pourquoi tu cherches tou-ou-jours à regarder de l’autre côté du mur… Tu auras bien le temps de voir tout ça quand tu seras gran-an-de… Tu as une maison, des parents qui t’ai-ai-ment, un jardin… Ne marche pas sur la pelouse ! … Tu as une maison, des parents qui t’ai-ai-ment, un jardin, un piano… Ne saute pas comme ça, tu abîmes tes chaussures… Un jardin, un piano et un arbre… Un arbre très rare… Nous l’avons payé extrêmement cher et nous sommes peut-être les seuls à posséder un arbre comme celui-là… Ne bouge pas tant, Nelly… Si tu continues, tu vas voir ton père… Un arbre très rare… Et plus tard, il sera à toi… Quand tu seras gran-an-de… Si tu es sa-age et bien gentille avec tes parents ; et si tu ne regardes pas trop de l’autre côté du mur ; et si tu continues tou-ou-jours à bien jouer ton piano…

Monsieur Père : (il montre l’arbre) Vous avez vu celui-là ? Taillé et retaillé… Au poil près… Moi, j’adore les arbres bien entretenus…Et une seule feuille ! J’y suis arrivé ! Une seule feuille ! Je m’étais dit : « Cet arbre-là : trois branches et une seule feuille ! » Taillé, retaillé et voilà, c’est fait… Quand on pense qu’à l’état naturel c’est un arbre branchu, échevelé, un arbor arbustum arboricillus giganticus, un arbre de plein vent, exo-o-tique, sauvage même, sauvage pour tout dire… Mais je l’ai déplantu, transplantu, replantu, taillu, ébranchu, ébourgeonnu, surveillu et voilà le résultat : une seule feuille. Un arbre correct, poli, serviable et qui obéit, un arbre à trois bran-an-ches et à une seule feuille… Un arbre civilisé.

Madame Mère : Nelly ! Ne marche pas sur le gazon ! Et attention ! Attention à la flaque d’eau…
Nelly recule pour éviter une flaque d’eau.

Madame Mère : Nelly ! Qu’est-ce que tu fais? Nelly ! Je t’ai vue ! Qu’est-ce que tu fais ? …

Nelly : Je recule… Tu vois bien… A cause de la flaque d’eau…

Madame Mère : (angoissée) Tu recules ou tu marches à l’envers ? Dis - moi Nelly, qu’est-ce que tu fais ?

Monsieur Père : (à Madame Mère) Ne cherche pas tant de complications. Elle recule… C’est toi-même qui lui as ordonné d’éviter la flaque d’eau. Pour une fois qu’elle obéit…

Madame Mère : Il faut toujours obéir, ma petite Nelly, il faut tou-ou-jours obéir. Et ton piano ! Mon Dieu ! Ton piano !

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Informations pratiques

Théâtre Nouvelle Génération

23 rue de Bourgogne 69009 Lyon

Accès handicapé (sous conditions) Bar
Spectacle terminé depuis le jeudi 4 avril 2002

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