La femme qui n'aimait pas Rabbi Jacob

• La nouvelle pièce de Jean-Philippe Daguerre

18 octobre 1973. L’équipe des Aventures de Rabbi Jacob, le film de Gérard Oury avec Louis de Funès dans le rôle principal, attend avec impatience la sortie en salles. Le succès sera planétaire. Ce même jour, une jeune femme détourne l’avion Paris-Nice. Parmi ses revendications : que toutes les bobines du film soient mises sous scellés. Qui est cette femme ? Comment en est-elle arrivée là ? 

Directeur de la compagnie « Le Grenier de Babouchka », Jean-Philippe Daguerre est l’un des auteurs et metteurs en scène de théâtre les plus prolixes d’aujourd’hui. Il a obtenu 4 Molières pour Adieu Monsieur Haffmann et 5 Molières pour son dernier spectacle, Du charbon dans les veines.  

• Note d'intention

« Au cours d’un déjeuner il y a deux ans, Bertrand Thamin, Directeur du Théâtre Montparnasse me raconte en quelques mots l’incroyable histoire d’un détournement d’avion par une pirate de l’air qui veut empêcher la sortie du film Rabbi Jacob le 18 Octobre 1973. « J’ai découvert ça à la radio hier, c’est un sujet pour toi ! Si tu en fais une pièce je la produis au Montparnasse ». Je me penche le soir même sur le sujet et je passe toute ma nuit sur Internet à remonter le fil de cette histoire où je plonge au cœur de la famille Cravenne et de la conception du film Les Aventures de Rabbi Jacob. Pendant des mois, je pars à la rencontre des rares personnes qui peuvent ou veulent témoigner de ce fait divers dramatique et rocambolesque et je m’attache tout particulièrement à l’extraordinaire Danielle Cravenne et au génial Louis de Funès. Deux ans plus tard je publie le roman chez Albin Michel et je crée en même temps la pièce au Montparnasse.

Pour trancher radicalement avec mes autres spectacles « Historiques » : Adieu Monsieur Haffmann, Le Petit Coiffeur et Du Charbon Dans les Veines qui utilisent un même procédé scénographique « classique » pour raconter mes petites histoires, j’ai décidé de faire appel à Narcisse. J’admire son travail artistique depuis longtemps ; il utilise des procédés visuels, informatiques et poétiques qui me touchent particulièrement sur chacun de ses spectacles. Mes fidèles et si talentueux collaborateurs Alain Blanchot, Olivier Daguerre, Hervé Haine et Moïse Hill vont inscrire à leur manière leur jolie touche personnelle au véritable kaléidoscope sonore et visuel qui va se présenter sur scène. Du côté des comédiens, pour entourer ma Charlotte Matzneff adorée et mon Bernard Malaka chéri, quatre formidables nouvelles têtes intègrent ma famille de jeu en les personnes d’Elisa Habibi, Balthazar Gouzou, Bruno Paviot et du fabuleux Julien Cigana qui ose s’attaquer courageusement, humblement et brillamment au rôle de Louis de Funès.

Au-delà du fait divers terrible et exceptionnel qui entoure la création de cette pièce, j’ai voulu ressusciter sur scène Louis de Funès et avant tout rendre hommage à la bouleversante Danielle Cravenne, la « Don Quichotte des temps modernes » qui après avoir réconcilié un fils avec son père veut réconcilier les arabes et les juifs. »

Jean-Philippe Daguerre