La danse, une histoire à ma façon

• Un corps pour raconter

Comment un corps à lui seul peut-il évoquer l’histoire de la danse, ses styles et époques, les personnages masculins et féminins ? Comment faire le tour des pièces majeures de ce que l’on appelle le répertoire ?

Loin du musée, aux antipodes d’une encyclopédie fastidieuse, cette « histoire à [sa] façon » offre le regard du chorégraphe Dominique Boivin – qui aux côtés de Dominique Rebaud réalisa la re-création de Zoopsie Comedi en 2009 au Théâtre de Suresnes – sur ceux que l’on peut appeler les « maîtres », en particulier ceux du XXe siècle qui lui ont apporté sa substance de créateur.

Des origines préhistoriques à nos jours, avec humour et légèreté, ce solo fantaisiste et teinté d’ironie retrace les grandes étapes de l’histoire de la danse. Dès le premier tableau, le ton est donné : le chorégraphe entre sur scène à quatre pattes et explique,impassible, que « les origines de la danse ne sont pas très précises ».

Suivent ensuite les petits et grands faits marquants de la danse, exposé à l’aide d’un bric-à-brac d’objets hétéroclites : un petit bout de dentelle pour la danse baroque, un voile pour Loïe Fuller, une longue robe noire pour Martha Graham, des bâtons pour Oskar Schlemmer, jusqu’aux baskets du hip-hopeur…

Autant de clins d’oeil d’un témoin fidèle, attendri et conquis, qui n’excluent pas le plaisir universel.