La Tige, le poil et le Neutrino / Les Ch'mins d'Couté

Aubervilliers (93)
du 20 février au 29 mars 2003

La Tige, le poil et le Neutrino / Les Ch'mins d'Couté

Les Ch'mins d'Couté de Daniel Delabesse, poèmes de Gaston Couté, avec Teddy Lasry,  mise en espace Laurent Caillon

Présentation
La tige, le poil et le neutrino
Les ch’mins d’Couté

La Tige, le poil et le Neutrino de et par Thierry Gibault
collaboration et mise en espace Didier Bezace

Les Ch'mins d'Couté de Daniel Delabesse, poèmes de Gaston Couté, avec Teddy Lasry, 
mise en espace Laurent Caillon

Dans La tige, le poil et le neutrino, Thierry Gibault raconte à sa façon une petite histoire de la création du monde : ”Du plus trouble des eaux à la lumière des rives, les êtres vont dans le désir perpétuel de se prolonger. Des fleurs et des insectes, des animaux de toute peau s'aiment et fusionnent. Mais les amours du palmier, de l'hippocampe et du manchot ne furent pas de tout temps. Il semble bien que nous ayons quelques raisons de lorgner les étoiles.”

Dans Les ch’mins d’Couté, Daniel Delabesse invite à découvrir Gaston Couté à travers ses textes, suivre les interrogations du poète sur sa propre vie, ses hésitations et ses déchirures de paysan-citadin. Ce sentiment de n’être bien nulle part. Cette capacité de décrire comme Millet dans sa peinture, les duretés et les joies de la vie des petites gens, avec violence, tendresse, haine, mais surtout humanité. L’accordéon de Teddy Lasry accompagne les mots du poète. Sur scène, un comédien pour la chair, un musicien pour l’âme, et la lumière pour les corps… 

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Présentation

Du plus trouble des eaux à la lumière des rives, les êtres vont dans le désir perpétuel de se prolonger. Des fleurs et des insectes, des animaux de toute peau s'aiment et fusionnent. Mais les amours du palmier, de l'hippocampe et du manchot ne furent pas de tout temps. Il semble bien que nous ayons quelques raisons de lorgner les étoiles... 

Thierry Gibault

Le 23 février 1987 à 7h35mn et 40 secondes, une étoile est née dans le ciel de l’hémisphère sud. On l’a vue apparaître dans la région du grand nuage de Magellan qui est la galaxie la plus proche de notre voie lactée. Une étoile est née, ou plus exactement une étoile est morte. En réalité, cette étoile a explosé il y a 170 000 années, à cette époque où sur la terre, les hommes apprenaient à maîtriser le feu en cassant des silex. Pendant 170 000 années, la lumière provoquée par cet orgasme stellaire a voyagé dans l’espace noir et froid à la vitesse de 300 000 kilomètres par seconde pour venir éclairer le regard d’une poignée d’hommes et de fleurs qui ont levé la tête vers le ciel ce matin-là de février 1987...

Extrait

Thierry Gibault remercie ceux dont les œuvres l’ont inspiré, directement ou indirectement :

· Patience dans l’azur et Poussières d’étoiles, Hubert Reeves, Editions du Seuil
· La Fourmi et le sociobiologiste, Pierre Jaisson, Editions Odile Jacob
· La Sculpture du vivant : le suicide cellulaire ou la mort créatrice, Jean-Claude Ameisen, Editions du Seuil
· Quand les Eléphants pleurent, la vie émotionnelle des animaux, Jeffrey Moussaieff Masson et Suzan Mc Carty, Editions Albin Michel
· Le Sexe et la mort, Jacques Ruffié, Editions Odile Jacob
· L’Escargot et son élevage, Quentin Garnier, Editions Lechevalier
· L’Elevage des Escargots, Henry Chevallier, Editions Point vétérinaire, collection Elevage
· Du Vide et de la création, Michel Cassé, Editions Odile Jacob

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Pourquoi Gaston Couté un siècle après ?

Parce que, un siècle après rien n’a changé, le monde oui, mais le cœur des hommes, non !
Parce que, c’est toujours « Les grous chiens qui mang’nt les p’tits » 
Parce que, l’on dit toujours dans “mon pays” « Mieux vaut vivre en Sologne, et avoir son héritage en Beauce »
Parce qu’il n’est dans aucune anthologie de poésie.
Parce qu’il n’est pas seulement un chansonnier et un poète patoisant.
Parce qu’il est le père de tous les Brassens.
Parce que dans ses textes il y a du Georges Sand, du Balzac et du Zola
Parce que c'est un gâs qu'a mal tourné
Parce que, je suis Solognot.

Le spectacle permettra de découvrir Gaston Couté à travers ses textes, de suivre les interrogations du poète sur sa propre vie, ses hésitations et ses déchirures de paysan-citadin, citadin-paysan.

Ce sentiment de n’être bien nulle part.

Cette capacité de décrire, comme Millet dans sa peinture, les duretés et les joies de la vie des petites gens, avec violence, tendresse, haine, amour, mais surtout humanité.

L’accordéon de Teddy Lasry accompagnera les mots du poète.

Sur scène : un comédien pour la chair,
un musicien pour l’âme ...
et la lumière pour les corps.

Daniel Delabesse

Gaston Couté

(1880-1911)

Né à Beaugency (Val de Loire, entre la Sologne et la Beauce) puis habitant dès 1882 à Meung sur Loire. Il “monte” à Paris en octobre 1898 et récite ses poèmes au cabaret de l’Ane Rouge pour un café crème comme unique salaire. Ce fut le début d’une existence de misère et d’errance.

« ... Je suis parti sans savoir où
comme une graine qu’un vent fou
enlève et transporte,
à la ville où je suis allé
j’ai langui comme un brin de blé
dans la friche morte. ... »

Puis il fut engagé aux Funambules par Jehan Rictus, l’auteur des « Soliloques du Pauvre »

« ...c’était un petit gars trapu et de teint coloré...ses poèmes sentaient bon la terre, les foins, les labours, les emblavures, les vergers et les bois... Il joignait à ses dons extraordinaires une technique des plus habiles et la connaissance approfondie du métier. »

On admira son talent, et il devint populaire dans les cabarets de Montmartre et du Boulevard Rochechouart ; ce qui ne l’empêchait pas d’aller à Belleville réciter ses poèmes aux ouvriers pour un coup à boire. Laurent Tailhaide disait qu’il trouvait dans Couté, du « Virgile paysan ».

Couté ne patoise qu’assez légèrement la plupart de ses écrits, suffisamment cependant pour ne rien leur retirer de la saveur de leur franc parler d’origine. Ses poèmes ne sont qu’images et rythme. Ils évoquent une haute et lointaine parenté avec François Villon qui fut d’ailleurs emprisonné pour crime de sacrilège à Meung sur Loire « le méchant bourg de trois mille âmes … ».

Couté fait vivre dans ses textes tout ce monde d’égoïstes satisfaits de tous ordres, de traîneux, de filles, de réprouvés, de révoltés, et surtout de paysans penchés sur leur glèbe, et comme elle, tour à tour tendres ou durs ; paysans peu différents au fond d’eux de leurs frères citadins.

Et puis il y a l’évocation du Christ, victime expiatoire des péchés du monde.

« celui qu’était si bon qu’il en est mort »

Après avoir collaboré au journal antimilitariste “La Guerre Sociale”, devenu le chantre du monde libertaire, ce poète qui ne vivait pas pour lui (on l’a comparé à Tristan Corbière), mais ascète, volontaire, indifférent à son propre bien-être, militant fébrile, martyr et voyant, donna le meilleur de lui-même. Puis laissant aux humains sa “Chanson d’un gâs qu’a mal tourné”, il mourut à l’hôpital Lariboisière le 28 juin 1911.

« Si la poésie est souvent expiation, le supplice est toujours sacré. » Leconte de Lisle

Il fut inhumé le 1er juillet 1911 au cimetière communal de Meung sur Loire.

« ... Notre Dame des Sillons !
ma Bonne Sainte Vierge, à moi !...
Notre Dame des Sillons
dont les anges sont les grillons
O Terre ! Je reviens vers toi !... »

Daniel Delabesse

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Théâtre de la Commune

2, rue Edouard Poisson 93304 Aubervilliers

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Spectacle terminé depuis le samedi 29 mars 2003

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