La Nuit au cirque

Marseille (13)
du 18 au 22 mars 2003

La Nuit au cirque

Une nuit après la dernière représentation d'un cirque, Alcmène et Amphitryon traînent encore quelques instants sur le champ de foire. Elle veut voir le chapiteau qu'on range comme un drap, lui est fatigué et veut rentrer, il n'a plus les yeux d'enfants qu'Alcmène, elle, n'a pas perdus. Seulement la nuit est capricieuse et par un tour de passe-passe le Magicien part avec Alcmène en prenant l'apparence d'Amphitryon…


Présentation
Notes de travail
Notes pour un passage à la scène
Deux compagnies pour une création
La presse

Une nuit après la dernière représentation d'un cirque, Alcmène et Amphitryon traînent encore quelques instants sur le champ de foire. Elle veut voir le chapiteau qu'on range comme un drap, lui est fatigué et veut rentrer, il n'a plus les yeux d'enfants qu'Alcmène, elle, n'a pas perdus. Seulement la nuit est capricieuse et par un tour de passe-passe le Magicien part avec Alcmène en prenant l'apparence d'Amphitryon…  Dépossédé, attaché à une chaîne, essayant de se rappeler qui il est, il sera visité par la troupe du cirque, qui viendra tour à tour chuchoter à ses oreilles : "Les certitudes ne sont qu'un bandeau sur tes yeux il te faudra tout perdre pour être révélé." 

C'est "Au petit nain des forêts" qu'Olivier Py dédie ce texte, créé sur la scène du Théâtre du peuple de Bussang en 1992 dans une mise en scène de François Rancillac : 

"Sur un champ de foire, Aux alentours, un petit cirque. Dans une roulotte, le Magicien se démaquille. Nicolas entre et détache une petite chèvre qui se tient en avant-scène. Entrent Amphitryon et Alcmène ". 

Ainsi commence ce texte, conçu au départ pour être une ouverture à Amphitryon de Molière que François Rancillac devait monter la même année… Dans cette version moderne d'Amphitryon selon Olivier Py, les rivages de Thèbes sont remplacés par un pauvre champ de foire, avec son petit cirque, son train fantôme et une chèvre. La mythologie saltimbanque remplace la mythologie classique : Jupiter devient un magicien élimé et Mercure son jeune apprenti qui, évidemment, ne croit pas une minute aux pouvoirs de la magie. Avec Molière, Amphitryon et Alcmène s'étaient éloignés l'un de l'autre sous les affres de la guerre, là c'est par simple lassitude bourgeoise … Surgissent la Femme-serpent, la Lanceuse de couteaux ou encore la Clownesse qui vont accompagner Amphitryon dans sa quête identitaire, l'univers des saltimbanques apparaissant comme le meilleur des refuges puisque "le vrai cohabite avec le faux, le masculin avec le féminin, l'enfance avec la maturité".  "La Clownesse s'avance vers le public et mange son accordéon. Noir". 
Ainsi s'achève ce texte écrit à Ouessant en avril 1992. 

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"Pour moi Olivier Py, c'est la rencontre avec une Parole, avec une poésie, avec des interrogations qui sont celles de ma génération. Dans le même temps, sa parole s'inscrit dans une tradition, elle prend en compte le théâtre comme un lieu de questionnement métaphysique. 
Ce qui me touche dans La Nuit au cirque c'est que tout cela est fait avec des moyens très simples. On cherche à y faire se réconcilier les origines populaires du spectacle que sont le cirque, le music-hall, la magie avec un théâtre, dit savant.  La musique est omniprésente dans la pièce. Les chansons sont partie prenante de l'histoire. Olivier Py est fasciné par le monde du cabaret. L'émotion et la nostalgie peuvent se transformer, en une seconde, en folie festive et exubérante."  

Alexis Moati 

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Alexis Moati, l'un des deux metteurs en scène, a été séduit par la légèreté grinçante de l'écriture comme par la relative simplicité de la narration, ce qui lui permet d'imaginer le rajout de textes, la déconstruction de l'univers de La Nuit du cirque pour mieux se l'approprier. Il pense notamment à des passages du Pain de Roméo du même Olivier Py, aux Poèmes de jeunesse de Pasolini, au Gardeur de troupeau de Pessoa, ou encore à Genet et Parmelin… Pour Alexis Moati, l'auteur propose un "Amphitryon jeune homme qui aurait intégré Sosie mais aurait perdu ses repères. Ne sachant plus d'où il vient il se serait englué dans un quotidien sans rêves et sans foi. Alcmène, elle, est dans l'acceptation et dans l'amour. Son parcours, plus réduit, est un contrepoint nécessaire. Elle porte tout l'émerveillement qu'Amphitryon a perdu". 

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Alexis Moati souhaitait que certaines figures de cirque qui étaient moins écrites - la Femme serpent, Miss Knife , la Clownesse et le Magicien - soient interprétés par des comédiens qui, du fait de leur âge, véhiculent une histoire personnelle et collective. C'est ainsi qu'il fait appel aux comédiens du Théâtre de La Calade et à ceux de la compagnie Le Bruit des hommes* avec lesquels il a déjà travaillé : "Ces compagnies ont toutes deux travaillé sur le cabaret et le music-hall, les acteurs et actrices qui les composent pratiquent depuis longtemps le travail de troupe, de plus ils savent chanter, jouer de la musique, ce qui permet une grande liberté de formes".  (*) la compagnie Le Bruit des hommes est installée à La Garde (83), elle fut fondée à Toulon en 1985 par Yves Borrini et Maryse Courbet. 

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"La Nuit au cirque se présente comme une féérie. Olivier Py a écrit ce divertissement avec la naïveté grinçante qu'il affectionne, une façon délibérement modeste de remuer l'émotion en dégraissant les bons sentiments." Libération

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Sélection d’avis du public

La Nuit au cirque Le 30 mars 2003 à 01h07

Excellent, il n'y a rien à dire. J'ai adorée la subtilité des dialogues.

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La Nuit au cirque Le 30 mars 2003 à 01h07

Excellent, il n'y a rien à dire. J'ai adorée la subtilité des dialogues.

Informations pratiques

Gyptis Théâtre

136, rue Loubon 13003 Marseille

Spectacle terminé depuis le samedi 22 mars 2003

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Spectacle terminé depuis le samedi 22 mars 2003