La Ménagerie de Verre

À partir de 10 ans

• Illusions et désillusions familiales

Attention : licorne errante. 

Nous sommes chez les Wingfield, à Saint-Louis, dans l’Amérique des années 30. Amanda élève seule ses deux grands enfants, Tom et Laura. Elle est dépassée par l’éducation de ses enfants, connaît des difficultés financières et une sorte de crise existentielle. 

Tom, narrateur et personnage de la pièce, travaille dans un magasin de chaussures pour entretenir la famille, mais il rêve de cinéma et d’évasion, de littérature surtout, et se vit comme poète. Quant à la si fragile et boiteuse Laura, elle fait semblant d’aller à un cours de dactylo, mais erre toute la journée dans la ville. À la maison, elle se réfugie dans sa chambre où elle collectionne des animaux en verre taillé.

La pièce maîtresse de cette collection est une licorne, animal imaginaire et différent auquel elle s’identifie. Jim est un collègue de Tom et se trouve être un garçon pour lequel Laura vouait une passion quand elle était plus jeune. Amanda invite ce Jim à dîner dans l’espoir de le rendre amoureux de sa fille. Mais rien ne se passe comme prévu…

C’est avec La Ménagerie de verre que Tennessee Williams connaît, à trente-quatre ans, une célébrité soudaine.       

• La presse

« Une atmosphère douce-amère, aussi inquiétante que drôle. Une totale réussite ! » Tatouvu

« Une vision admirable et brûlante. » De la cour au jardin

« La profondeur philosophique de cette pièce est portée par quatre comédiens au talent solaire, crédibles et subtils. » Reg'arts

« Une pièce majeure. Une mise en scène originale. » Spectatif

« Très habilement montée, cette Ménagerie de verre ose les accents aussi sombres que comiques du texte que portent avec talent et malice les quatre comédiens. » Télérama, TTT

« On est ému. Tous sont bouleversants de justesse. » Le Canard Enchaîné

« Des comédiens sensibles et attachants. » L'Humanité

« Un spectacle très émouvant. Du Tennessee Williams, en toute fidélité. » Le Journal d'Armelle Héliot

• Note d'intention

Il s’agit pour moi de monter au présent cette « pièce mémoire » que Tennessee Williams dédie à sa sœur Rose, que l’on retrouve sous les traits de Laura. Je fais le choix d’un certain « expressionnisme » comme l’indique Tennessee Williams. Et aussi celui de faire entendre la voix de Rose/Laura quand elle était dans l’espérance et dans la vie et de faire exister cette famille que l’on qualifierait aujourd’hui de « dysfonctionnelle » au plus près de « la chair des personnages ». Le Paradis, lieu idéal pour la proximité et l’intimité sera notre écrin. La scénographie se concentre sur les éléments, meubles ou objets, de l’intérieur de l’appartement des Wingfield, révélant l’intimité des personnages, leur jardin secret, leurs lieux de retrait ou d’exposition. Tennessee Williams voulait un clair-obscur et idéalement même n’éclairer que les visages des comédiens et comédiennes. Nous nous inspirerons de son désir pour la création lumière.

Philippe Person