La Belle et la Bête

du 21 février au 1 mars 2013

La Belle et la Bête

Retour de deux magiciens de la scène qui savent, mieux que quiconque, dompter les illusions pour nous plonger dans un monde où l’imaginaire flirte avec le réel. Ces deux Québécois réinventent ici le classique de Jean Cocteau avec toute la poésie et la générosité qui caractérisent nos cousins d’Amérique. Dès 10 ans.

Tout public à partir de 10 ans.

  • L'union du réel et du virtuel

Retour à Chaillot de deux magiciens de la scène qui savent, mieux que quiconque, dompter les illusions pour nous plonger dans un monde où l’imaginaire flirte avec le réel. Ces deux Québécois réinventent ici le classique de Jean Cocteau avec toute la poésie et la générosité qui caractérisent nos cousins d’Amérique.

Certains ont découvert à Chaillot même, avec le spectacle multimédia Norman, le talent protéiforme du duo composé de Michel Lemieux et Victor Pilon, artistes canadiens qui n’ont pas leur pareil pour mêler vidéo, poésie, théâtre d’images et inventivité. La Belle et la Bête, nouveau projet, devrait une fois de plus faire mouche. Jean Cocteau avait, en son temps, magnifié ce classique pour le cinéma.

Pour Lemieux Pilon, il s’agit d’une « histoire à la fois contemporaine et intemporelle où le pouvoir de l’art, la force de résilience et l’amour rédempteur triomphent. Des personnages pour le public d’aujourd’hui ».

Réel et virtuel s’unissent ici pour troubler notre vision. Autour du duo, une équipe s’est réunie pour soigner éclairages, maquillage, vidéo et réalité virtuelle. Sur des textes de Pierre-Yves Lemieux, La Belle et la Bête a trouvé en Michel Lemieux et Victor Pilon de fabuleux conteurs pour le temps présent.

« La Belle et la Bête. En chacun de nous. Entre chacun de nous », résume la paire d’as. Les portes des songes vous sont désormais grandes ouvertes.

Par Lemieux Pilon 4D Art.

  • Un conte de fées à la fois contemporain et intemporel

Un classique réinventé. Un conte de fées à la fois contemporain et intemporel. Des personnages intelligents, fiers, fougueux. Blessés, certes, mais capables de transcender leur douleur et toujours animés d’une inépuisable soif de vivre. Des êtres intenses et lumineux, au-delà des ombres et des fêlures qui lézardent leurs destinées. Des solitaires que le choc d’une rencontre, inespérée comme toutes les véritables rencontres, bouleversera jusqu’au coeur de leurs plus profondes résistances. La Belle et la Bête : un étonnant spectacle multimédia signé Lemieux Pilon 4D Art.

Des personnages qui nous ressemblent : La Belle, la Bête, la Dame, la Soeur… Modernes, les personnages redessinés par les créateurs de Norman, La Tempête ou Anima sont profondément ancrés dans notre monde actuel tout en conservant les principaux traits archétypaux des héros des contes merveilleux.

La Belle a grandi au sein d’une famille heureuse entre des parents très amoureux et une soeur aînée qui nourrissait ses rêves avec ses superbes interprétations des sorcières et des marraines fées des histoires racontées à l’heure de s’endormir. Mais à l’adolescence, sa soeur s’éloigne, happée par l’univers des apparences et des plaisirs, tandis que Belle, encouragée par un père marchand d’art, découvre sa voie dans la peinture. Puis survient le drame : la mère de Belle meurt subitement et son père, consumé de détresse, fuit sa cadette qui lui rappelle amèrement son amour perdu.

La peinture devient alors pour Belle un moyen privilégié d’appréhender le monde et d’en exprimer les arcanes, mais aussi son exutoire et l’ultime fil qui la relie à son père adoré. Elle ignore alors que l’art sera aussi le prétexte de sa rencontre avec la Bête, un exigeant client de son père. Toute à son exploration artistique, elle assume sa solitude en imaginant des discussions où s’affrontent les deux personnalités opposées dont elle a affublé sa soeur et qui pourtant la ramènent à elle-même.

Un peu plus âgé, la Bête se terre dans son magnifique manoir depuis la mort soudaine de la femme dont il était amoureux fou. Comme pour tenter de traverser de l’autre côté d’une réalité insupportable, il se heurte à un miroir : défiguré et mutilé par les éclats de verre, replié sur ses souvenirs cristallisés d’un temps heureux qui ravivent cependant sans cesse ses plaies, il rejette le monde et reste sourd à la moindre marque de sollicitude ou d’amitié. Emmuré dans sa souffrance, la Bête se croit à l’abri derrière cette carapace. Jusqu’à ce que Belle se présente au manoir pour lui remettre la dernière rose du médaillon promise par le marchand d’art Observant la Bête, La Dame, à la fois narratrice et personnage de cette histoire, n’arrive pas à percer sa cuirasse malgré toute la constance de son amour secret. Un amour tout aussi fantasmé que celui de la Bête pour sa femme morte puisque la conteuse, d’une beauté qui semble sublimée par le temps, n’en reste pas moins une vieille Dame sur qui le poids des ans finira par s’abattre lorsqu’elle renoncera enfin à son rêve impossible et concèdera que la Belle est seule personne qui puisse faire revivre la Bête.

  • Nous sommes tous des monstres

Nous sommes tous des monstres, défigurés par nos blessures d’amour-propre, déformés par la douleur de nos pertes, de nos peines, de nos plaies. Nous cherchons parfois à nous retirer du monde, à protéger notre humanité meurtrie du regard de l’Autre, trop semblable à nous. Rongés par une part de noirceur dont nous ne parvenons jamais tout à fait à nous défaire, nous lisons dans les miroirs d’une société individualiste l’impossibilité de notre beauté. Tapie sous le vernis de l’éducation et du vivre ensemble, notre bête menace toujours de se déchaîner.

Nous sommes tous magnifiques, portés par les réseaux de nos affections, élevés par la lumière de l’amour dont nous sommes capables. Nous sommes un corps, un esprit, ici et maintenant. Nous savons notre place dans le monde, nous ne faisons qu’un avec lui, sa splendeur, son immensité. Notre humanité nous porte vers l’Autre ; généreux, humbles, respectueux, nous faisons sa rencontre. Par-delà les différences qui nous distinguent, nous sommes les porteurs d’une même beauté qui s’attire, qui se reconnaît, qui se nourrit de la présence de l’autre.

La Belle et la Bête. En chacun de nous. Entre chacun de nous.

Isolé dans son château, la Bête n’attend plus rien du quotidien. Il n’appartient plus au monde. Il se laisse vivre, hors du temps, prisonnier de ses souvenirs. Blessé, il ne rit plus depuis longtemps. La rencontre avec la Belle le surprend, tout comme elle. Chacun à fleur de peau, ils vont s’apprivoiser. La beauté de leurs liens va les troubler, les séparer, puis les sauver. La Dame, protectrice de la Bête, gardienne de nombreux secrets, ne verra pas tout cela d’un très bon oeil.

Ce conte pour adultes n’a pu voir le jour que par l’entremise du travail de toute une équipe, à laquelle nous sommes immensément reconnaissants. Ce spectacle est né d’elle autant que de nous et dorénavant, nous espérons que c’est en vous qu’il survivra.

Michel Lemieux et Victor Pilon

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Chaillot - Théâtre national de la Danse

1, Place du Trocadéro 75016 Paris

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Chaillot - Théâtre national de la Danse
1, Place du Trocadéro 75016 Paris
Spectacle terminé depuis le vendredi 1er mars 2013

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