L'écume des jours

du 3 mars au 11 avril 2009

L'écume des jours

C’est l’histoire de Colin, qui veut tomber amoureux. Il rencontre Chloé, lors d’une fête organisée en l’honneur de l’anniversaire de Dupont, un caniche. Colin et Chloé se marient. Mais Chloé tombe malade : un nénuphar pousse dans son poumon.

Une adaptation insolite
Note d'intention
2009, cinquantenaire de la disparition de Boris Vian
La presse

  • Une adaptation insolite

C’est l’histoire de Colin, qui veut tomber amoureux. Colin « possède une fortune suffisante pour vivre convenablement sans travailler pour les autres ». Son ami nommé Chick, qui ne dispose pas de cette chance, puisque, étant ingénieur, il est très pauvre (contrairement aux ouvriers qu’il dirige), fréquente une jeune fille du prénom d’Alise. Alise se trouve être la nièce de Nicolas, nouveau cuisinier stylé de Colin.

Extrait du film L’Ecume des Jours,1968

Colin, désireux de vivre une aventure similaire à celle de Chick, tombe amoureux de Chloé , lors d’une fête organisée en l’honneur de l’anniversaire de Dupont, le caniche d’Isis, jeune fille excentrique et libérée. Colin et Chloé se marient. Mais Chloé tombe malade : un nénuphar pousse dans son poumon.

Leur appartement s’arrondit progressivement et devient chaque jour plus marécageux et obscur, malgré les efforts de leur petite souris grise à moustache noire qui tente de gratter les carreaux pour laisser passer les rayons du soleil…

« Il y seulement deux choses : c’est l’amour, de toutes les façons, avec des jolies filles, et la musique de La Nouvelle Orléans ou de Duke Ellington. Le reste devrait disparaître, car le reste est laid, et les quelques pages de démonstration qui suivent tirent leur force du fait que l’histoire est entièrement vraie, puisque je l’ai imaginée d’un bout à l’autre. »

Boris Vian, extrait de l’avant-propos de L’Ecume des Jours.

Piano & bruitage : Pierre Gascoin

Par la Compagnie La Bouée.

  • Note d'intention
C’est à vingt ans, que, visiblement, on est prêt à grandir. On est nourri des plus grandes espérances et on est paré à la vie « d’adulte ». A vingt ans, on finit tout juste d’être adolescent. L’Ecume des Jours, pour tous ses lecteurs, c’est le roman capable de faire revivre les fièvres et les insouciances adolescentes, avant que les raz-de-marée ne dévastent et nettoient les constructions fragiles des premières certitudes. A vingt ans, ce qui compte, c’est avant tout de tomber amoureux, de se changer trois fois par jour, de sortir à la patinoire ou à des surprises party avec ses amis, d’écouter du jazz et d’inventer des machines improbables. L’absurde est roi, et la superficialité sa compagne.
Et puis voici qu’on se met à tuer les possibles, et que la vie vous contraint à s’ouvrir à l’hostilité du monde réel. Les priorités changent, l’insouciance est une île qu’on laisse derrière soi en se disant qu’on y reviendra, un jour, quand on aura le temps. Oui mais voilà, l’océan est vaste et les vents pas toujours cléments, ils vous brinqueballent d’une côte à l’autre, vous rabattent quand vous étiez prêts à avancer, et séparent ceux qui faisaient route ensemble. L’Ecume des jours nous fait revivre incessamment ces derniers temps sur l’île insouciante, avant que notre vague providentielle ne vienne nous cueillir pour nous emmener au sommet puis le long de sa rampe glissante et enfin au tréfond de ses fatales abymes .

Le jazz band
Parce que l’oeuvre de Vian est imprégnée de la musique Jazz, la méthode mise en place pour enéprouver la théâtralité est ici exactement celle d’un Jazz Band. Rappelons les bases du Jazz : sur un thème musical, une formation d’instrumentistes et d’interprètes s’exécute, avec pour principe commun l’improvisation, l'interaction en groupe, l’expression individuelle et innovatrice, avec comme constante, l’enjeu du « Swing » (« feel », moment de grâce ou l’interaction entre les musiciens décolle).
Transposer L’Ecume des Jours sur une scène de théâtre requiert pour moi les mêmes précepts : sur un texte commun, des comédiens, un bruiteur - musicien, et une scénographie vivante se rencontrent chaque soir pas tout à fait comme la veille, dans une grande communion mais en laissant à chacun la possibilité d’une partition individuelle et créative, et avec pour seul objectif le swing, le rythme, l’émotion.

Un jazz à trois temps
La scénographie, divisée en deux espaces, l’un dit « de jeu », l’autre de« non-jeu », permet d’intégrer le public au procédé de théâtralisation en trois temps. L’espace de jeu, scénographié, marque par ses transformations, les trois temps du roman : le premier, ludique, infini, insouciant ; le second, le mariage comme point culminant, qui sera ici réalisé en animation ; et enfin le troisième, mouvant, rétrécissant, angoissant. Parce que L’Ecume des Jours fait vibrer en chacun la corde à vif de la perte des illusions, il est pour moi fondamental que chaque représentation puise sa véracité dans l’inattendu. Les trois groupes (comédiens, bruiteur et scénographie) sont donc physiquement séparés sur l’espace scénique, afin que l’accident théâtral s’opère sur l’espace de jeu.

Béatrice de La Boulaye

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  • 2009, cinquantenaire de la disparition de Boris Vian

Ingénieur de l'École centrale, inventeur, écrivain, poète, parolier, chanteur, critique et musicien de jazz (trompettiste), conférencier, scénariste, traducteur (anglo-américain), et membre de l’illustre Corps des Satrapes du Collège de Pataphysique, Boris Vian a su faire sérieusement les choses légères, et légèrement les choses sérieuses.

Pour célébrer avec autant de légèreté qu’il est possible le cinquantenaire de la disparition de Boris Vian, La Bouée et ses partenaires projettent d’organiser quelques événements dans Paris pendant la durée de L’Ecume des Jours au Théâtre Dejazet.

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  • La presse

« 2009 marquera le 50ème anniversaire de la mort de Boris Vian. C’est donc l’occasion ou jamais de redécouvrir ce texte magnifique » Le Phare de Ré

« C’est un ensemble ludique et complexe à la fois, avec des clins d’oeil au jazz » Ouest France

« Une grande fidélité à l’oeuvre de Boris Vian ! La plus grande réussite de cette adpatation : faire de l’imaginaire non pas un pis aller scénographique, mais bel et bien l’instrument nécessaire à un voyage dans l’univers déjanté de l’auteur, où les bulles de jazz pétillent, où les spectateurs découvrent tout simplement, l’écume du plaisir » France 3 Poitiers

« Surprenant. Mais le propre du théâtre n’est-il pas de surprendre, de nous sortir de nos attentes ? De ce côté-là, le spectateur ne devrait pasêtre déçu… » Sud ouest

« Une mise en scène originale, des costumes insolites, des bruitages fabuleux, des comédiens drôles et émouvants… Béatrice de La Boulaye a réussi son pari : emmener le spectateur, lecteur ou non de Vian, dans un monde absurde, déroutant, à la fois joyeux et angoissant » Le Courrier de L’Ouest

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Spectacle terminé depuis le samedi 11 avril 2009

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