- Précise et douloureuse, attentive et consolante
Annie Ernaux adresse une lettre à sa sœur morte deux ans avant sa naissance. Cette sœur dont elle découvre l’existence en entendant une conversation de sa mère. Les paroles « elle était plus gentille que celle-là » se gravent dans sa mémoire. Elle, l’enfant vivant, se construira contre elle, entre réel et imaginaire, au gré des objets, photos, paroles échappées.
Annie Ernaux interroge le pourquoi du silence et son désir d’adresser cette lettre. Marianne Basler est cette voix, précise et douloureuse, attentive et consolante.
Annie Ernaux a reçu le Prix Nobel de Littérature en octobre 2022.
« Cette lettre imaginaire à une « soeur disparue » est d'une délicatesse inouïe... » A nous Paris
« La comédienne incarne avec force et retenue une Annie Ernaux bouleversante. » La vie
« Avec fièvre et infinie délicatesse, Marianne Basler se glisse dans la peau d'Annie Ernaux et donne vie aux mots douloureux de l'autrice. » L'oeil d'Olivier
« Splendide incarnation » Figaroscope
« Marianne Basler emmène dans un voyage lointain. Avec une passion parfaitement envoûtante. » L'Humanité
« Marianne Basler porte avec une grande justesse le texte d'Annie Ernaux. » La Terrasse
« Marianne Basler incarne avec une fascinante sensibilité le texte de l'auteure. » Armelle Héliot, Le Quotidien du médecin
« Marianne Basler donne aux mots leur densité, leur volume, leur chair. Sur la scène, s'accomplit une fascinante métempsychose, qui voit le souffle de l'écrivaine pénétrer le corps de l'actrice. Et faire d'elle un double, un sosie, une soeur. » Télérama sortir TTTT
« L’autre fille est pour Annie Ernaux, l’un de ses textes les plus intimes. Ce récit fait pour moi écho à un autre récit enfoui lui aussi, de mon histoire familiale. Et il me semble que dans chacun de ses textes, Annie Ernaux dévoile un « événement » de notre vie personnelle et collective. J’éprouve une forme de reconnaissance envers l’auteure d’avoir pu mettre en mots si justes, si décapés, son histoire, pour nous permettre d’aller à la rencontre de la nôtre. C’est pour chacun de nous, un travail d’excavation, de retour à une mémoire ancienne, oubliée et retrouvée. Annie Ernaux dit qu’elle a écrit ce texte « parce qu’elle devait le faire et ignorait qu’elle devait le faire ». Mes raisons de porter L’autre fille, à la scène sont les mêmes : Je dois le faire. »
Marianne Basler
« Ce que j’imagine dans l’expérience de la représentation théâtrale de L’autre fille, c’est la possibilité d’accompagner le spectateur au cœur de ce que l’acte d’écriture renferme de plus intime, de plus secret. C’est pouvoir lui donner le sentiment d’assister à la naissance, à l’élaboration, à l’organisation de la pensée d’Annie Ernaux, au travail actif de sa mémoire. Lui donner accès à l’écriture « vivante » de cette lettre à sa sœur. Comme un voyeur, que seule la pénombre du théâtre et la convention du quatrième mur autorisent à être là, le spectateur se trouve plongé dans le lieu même de la création, ce petit bureau où l’auteure s’enferme pour écrire. »
Jean-Philippe Puymartin
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