L'Illusion comique

Paris 10e
du 6 au 30 juillet 2006

L'Illusion comique

CLASSIQUE Terminé

Un Corneille jeune, fantasque, baroque, loin de l'image surannée de l'auteur tragique et du sempiternel parallèle avec Racine... Une version délibéremment moderne évoquant le foisonnement d'imagination d'une jeunesse éprise de liberté et mue par la passion du Théâtre.

Le mot du metteur en scène
Les femmes au pouvoir au temps de Corneille
La presse

  • Le mot du metteur en scène

L’Illusion comique créée dans la saison 1635-1636 représente l’aboutissement de la jeunesse de Corneille – il va avoir 30 ans – juste avant le triomphe du Cid. 25 ans plus tard, alors qu’il remaniait la pièce, il se félicitait encore de son succès.

Parmi les nombreuses modifications, le titre devenait L’Illusion… Craignait-il un mauvais jeu de mots mettant en cause la cocasserie du propos ? Curieusement il faudra attendre 300 ans pour que la pièce se voie réhabilitée en 1937 par la mise en scène de Jouvet…

Pendant plus d’un demi-siècle elle sera régulièrement montée dans des optiques diverses, la plus célèbre étant la réalisation de Strehler. Présenter une énième version de L’Illusion comique me paraissait une gageure dans le cadre de l’Hôtel Gouthière dont nous voulions respecter la pureté de l’architecture.

Après de nombreuses lectures, mes doutes s’estompent car cette pièce éminemment baroque permet une rare liberté d’interprétation : Elle traite de l’illusion sous toutes ses formes, du rapport entre la réalité et la fiction, c’est un perpétuel jeu de miroirs où l’homme se confronte à la réalité au travers du théâtre.

Cette grotte mystérieuse et terrifiante où l’action s’engage, demeure du magicien, n’est autre que le cerveau, l’imagination du metteur en scène ; un être qui étonne, amuse, dérange, un personnage de foire, de cirque…

Sous cet angle, ma lecture de la pièce s’éclaire : je décide de traiter l’ensemble dans un style proche de Fellini et dans l’univers musical d’Offenbach… Le tout baignera dans le baroque… un baroque moins conventionnel que celui d’origine mais dans un respect rigoureux du texte. Partageons l’optimisme du maître de cérémonie rassurant un père angoissé …

" […] A présent le théâtre,
Est en un point si haut que chacun l’idolâtre,
Et ce que votre temps voyait avec mépris,
Est aujourd’hui l’amour de tous les bons esprits.
[…]
Les délices du peuple, et le plaisir des grands :
Parmi leurs passe-temps, il tient les plus hauts rangs. "

Serions-nous dans l’illusion ?

Stephan Druet

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  • Les femmes au pouvoir au temps de Corneille

Au temps de Corneille, toute une littérature de recueils, biographies et compilations consacrée aux femmes dites "illustres", "fortes" ou "héroïques" a vu le jour. Elle coïncide avec l’influence grandissante des femmes dans la vie politique et littéraire de l’époque.

C’est sous les auspices de ces grandes dames - salonnières, animatrices culturelles mais aussi écrivaines ou mécènes - que Corneille fait ses débuts. Il donne les premières lectures de ses pièces à l’Hôtel de Mme de Rambouillet et reçoit, lors de la querelle du Cid, le soutien de la duchesse d’Aiguillon, nièce de Richelieu.

Il devient surtout l’auteur attitré du mouvement Précieux. Ses admiratrices sont les premières spectatrices du théâtre professionnel en France, qui accueille également, dans la première moitié du XVIIe siècle, ses premières comédiennes. Parmi les lectrices et protectrices de Corneille, notons également la présence de ces Amazones frondeuses qui jouent un rôle politique majeur dans les années 1650.

Rien d’étonnant donc dans le fait que Corneille ait placé au coeur de son théâtre les figures de ces femmes de pouvoir, passées et présentes, qui ont nourri ou soutenu sa création littéraire depuis ses débuts de jeune poète jusqu’à sa mort.

En mettant en scène des régentes et impératrices hantées par la raison d’État ou l’ambition politique, Corneille s’adressait également aux reines et princesses de son temps, ainsi qu’à toutes ses lectrices, mécènes et spectatrices qui se confrontaient à ces modèles ou contre-modèles de gloire féminine.

Aurore Evain

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  • La presse

"Stéphan Druet s’attaque à l’Illusion comique dans une mise en scène baroque et drôle. Point séduisant de son travail, le lieu de la représentation : la cour de l’Hôtel Gouthière… Les costumes aussi magnifiques que hauts en couleur donnent également le ton quant à la nature déjantée de cette adaptation réussie. Tout en demandant aux comédiens des intonations décalées et hilarantes, le metteur en scène a tenu au respect du texte. Tâche que les acteurs relèvent sans difficulté, offrant à voir une pièce issue d’une œuvre classique très rythmée et accessible à tous." Le Parisien, 14 juillet 2006

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Spectacle terminé depuis le dimanche 30 juillet 2006

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