
Présentation
La nécessité de jouer
Ce comédien-auteur, est avant tout un poète de l’absurde qui s’exprime par le non-sens et le rire. Après son grand succès dans L’Envol du Pingouin, il se lance dans une nouvelle aventure avec la fidèle complicité de François Rollin. Le sujet est grave : comment vivre sans savoir qui nous sommes vraiment, nous qui tentons des expériences comme changer de couleur de cheveux, descendre les escaliers quatre à quatre, les remonter deux par deux… Ces tentatives en disent long sur nous-mêmes et sur la futilité de nos vies… Et Jean-Jacques Vanier, avec l’esprit de dérision qui l’anime, parcourt les miroirs de nos failles avec une irrésistible drôlerie.
"Je ne crée pas une histoire, je vais au hasard, je me laisse porter par le mot comme un écrivain. Je ne suis pas écrivain, je suis un comédien… qui écrit. Un écrivain est un écrivain parce qu’il a en lui une nécessité qui est celle d’écrire. Je suis un auteur parce que ma nécessité n’est pas celle d’écrire mais celle de jouer. J’écris parce que je ne veux ni me passer de jouer ni d’entendre ces mots joyeux : sur scène dans cinq minutes. Des fois c’est trente minutes mais c’est joyeux aussi et ça laisse plus de temps, vingt cinq minutes exactement, juste le temps d’écrire un mot… une histoire.
Il faut cinq minutes pour écrire une histoire ou plus, il n’y a pas de règle. Il faut deux heures pour écrire un spectacle ou deux ans ou dix d’ailleurs, il n’y a pas de règles non plus. Mais deux heures ? euh !… là, je doute.
Ou alors précisons aussi qu’il ne faut que deux secondes pour mettre une feuille de papier à la corbeille. C’est un très beau geste d’ailleurs, faire une boule de papier un peu nerveusement, la main gauche rejoint la main droite, si vite que la feuille n’a pas le temps de réagir. Les deux mains s’écartent ensuite, se rejoignent à nouveau plus lentement, plusieurs fois de suite en un ballet, la boule tourne sur elle-même, passe enfin dans la main de droite réduite en boulette que l’on balance dans un coin de la pièce. Elle peut rester là plusieurs jours…
… alors que si on voulait, directement, dans la corbeille, la mettre, on pourrait, ça prendrait quoi ? deux secondes. C’est rien, mais raconté, surtout dans un spectacle, pour peu qu’on le fasse de manière captivante, ça peut prendre des proportions…
Dans ce nouveau spectacle, il y aura donc pour l’instant et ça peut changer : un mariage, un héritage, un gâteau de mariage bien sûr ! Un partage du gâteau … de l’héritage, pas du mariage ! … une histoire d’amour, un chien qui meurt au mauvais moment comme souvent d’ailleurs, une carte Michelin. Il y avait une histoire de canapé qui s’ouvre mais qui finit en boulette et quand j’ai voulu la récupérer, c’était un dimanche et j’avais du vider la corbeille, bref.
Entre l’auteur et l’écrivain qui, a en lui, on ne sait pas où exactement, cette nécessité d’écrire la seconde différence est que l’auteur ne sait pas très bien mettre la ponctuation. Mais pour les comédiens ce qui compte ce n’est pas la ponctuation, c’est la respiration, me direz-vous. Oui, c’est vrai, pour les comédiens ça compte la respiration et pour tout le monde d’ailleurs."
Jean-Jacques Vanier
16, place Stalingrad 92150 Suresnes
Navette gratuite Paris - Suresnes : Une navette est mise à votre disposition (dans la limite des places disponibles) pour vous rendre aux représentations du Théâtre.
Départ de cette navette 1h précise avant l’heure de la représentation (ex. : départ à 19h30 pour une représentation à 20h30), avenue Hoche (entre la rue de Tilsitt et la place Charles de Gaulle-Étoile), du côté des numéros pairs. À proximité de la gare Suresnes-Longchamp (Tram 2), la navette peut marquer un arrêt sur le boulevard Henri-Sellier (à l’arrêt des bus 144 et 244 (direction Rueil-Malmaison), 25 minutes environ avant la représentation. Faites signe au chauffeur.
La navette repart pour Paris environ 10 minutes après la fin de la représentation, et dessert, à la demande, l’arrêt Suresnes-Longchamp, jusqu’à son terminus place Charles de Gaulle-Étoile.