Häftling

Paris 18e
du 19 au 21 octobre 2000

Häftling

Le titre de cette création pourrait être : De l’usage sacrilège qui est fait non accidentellement mais méthodiquement du corps humain considéré comme un objet n’appartenant à personne, dont on peut disposer arbitrairement.

" C’est arrivé contre toute prévision... C’est arrivé, cela peut donc arriver de nouveau : tel est le noyau de ce que nous avons à dire. Cela peut se passer, et partout. " Primo Lévi

Le titre de cette création pourrait être : De l’usage sacrilège qui est fait non accidentellement mais méthodiquement du corps humain considéré comme un objet n’appartenant à personne, dont on peut disposer arbitrairement.

La pièce chorégraphique – Häftling - (détenu) traite du projet génocidaire et surtout de son processus. Dans le projet génocidaire, il y a la mise en place d’un acte de déconstruction, de destruction à rebours de ce par quoi se constitue un sujet humain vivant : traces culturelles, corps, identité, possibilité de deuil et transmission. Le propre de l’acte génocidaire, c’est la déshumanisation des corps, la destruction, l’effacement, la perte de tout représentant de l’autre en son lien généalogique ; perte qui produit un vide au lieu de la transmission. Se débarrasser, se défaire, éradiquer, épurer. Un processus à but unique : l’extermination comme organisation de la disparition de l’humain et de sa mémoire. - Häftling - s’organise comme une architecture de la disparition suivant une structure implacable et programmée ; une situation où toute existence est convertie en énergie et tout individu réduit à n’être qu’une pièce du dispositif, une parcelle de volonté, un rouage de la turbine.

- Häftling - voudrait poser la question de l’imagination du présent dans le champ politique. Que se passe-t-il ici ? A quoi avons-nous à faire là ? Comment caractériser ce qui est en train de se passer ? Comment avoir l’idée de ce que l’on n’imagine pas ? Quels mécanismes font qu’on ne peut voir ce qu’indubitablement on a sous les yeux ? Comment voir aujourd’hui ce qui s’est passé se passer encore ? Pourquoi l’évidence de l’histoire présente, celle qui arrive en temps réel, est-elle opaque ? Existerait-il une cécité à l’événement pourtant visible ? Serait-ce le produit d’un mensonge politique ?

Camps de travail, camps d’internement, camps de rééducation, camps de transit, de réfugiés, camps de concentration, centre de regroupement des personnes déplacées ; nettoyage social, épuration ethnique, éradication, solution terminale... Comment parler des camps maintenant ? Peut-on penser les génocides aujourd’hui ? Parler, penser, est-ce ici conserver une mémoire si critique qu’elle serait responsable ? Par quelle immense violence symbolique le camp, le génocide, le massacre de masse sont-ils devenus notre paysage culturel, nos signes, nos objets médiatiques, scientifiques ?

Le camp " immense gouffre d’amnésie et d’effacement ".

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Spectacle terminé depuis le samedi 21 octobre 2000

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