Dans le meilleur des mondes du XXIIeme siècle, les assassins potentiels sont détectés dès la petite enfance lors d'un dépistage génétique et traités en centres de réinsertion. Ainsi, plus aucun problème d'insécurité pour la population. L’un de ces « patients » se rend, comme tous les matins depuis bientôt trente ans, à sa séance de rééducation psychologique. Qui, de sa nouvelle psychiatre dominée par sa peur et ses préjugés, ou du prétendu assassin prisonnier d'un système « génétiquement correct », sera la victime de l'autre ?
Gène de tueur est la première pièce de Charles Aïvar, auteur de romans d’anticipation. Dans cette inquiétante société d’un futur qui semble se rapprocher de nous à grande vitesse, nous sommes plongés dans un univers blanc, calme et aseptisé. Dans ce monde normalisé et codifié à l’extrême, il n’y a aucune place pour l’imprévu et surtout aucune place pour le crime. Les moyens radicaux employés pour l'éradiquer totalement disent s'appuyer sur des résultats scientifiques. Mais sont-ils légitimes et efficaces ?
Les personnages doivent composer sans cesse, faire semblant d’être simplement les organismes programmés pour occuper une place précise et inébranlable au sein d’une société parfaite. C'est avec beaucoup de fantaisie et d'émotion que le spectacle nous appelle à la vigilance en ouvrant la porte au doute salvateur par lequel s'exerce notre liberté.
Par la compagnie Demain on Déménage.
13, rue du Faubourg Montmartre 75009 Paris