Gaspard

Saint-Denis (93)
du 18 octobre au 12 novembre 2006

Gaspard

À l'histoire réelle de Kaspar Hauser, l'enfant sauvage, la pièce reprend l'idée d'un homme à qui l'on apprend tout. Elle montre, dit Handke, « comment, en parlant, on peut amener quelqu'un à parler », mettant ainsi en lumière la duplicité de l'usage des mots, à la fois force de domination et outil d'émancipation.

« Y a-t-il un seul mot de moi dans ce que je dis ? » demande Samuel Beckett dans L'Innommable. C'est la question essentielle de la pièce de Peter Handke, Gaspard, qui met en scène la détresse de l'homme livré à une parole qui n'est pas la sienne. Nous usons en effet de mots qui existent avant notre naissance et par lesquels nous voyons la réalité et pensons nos vies. Parler signifie donc être parlé par les mots, puisque ceux-ci nous sont imposés d'avance.

L'étude du langage est de fait un des mouvements privilégiés de la pensée contemporaine, en particulier dans la philosophie et la psychanalyse, et Peter Handke appartient à une génération qui a été très influencée par ces courants, notamment par les écrits du philosophe Ludwig Wittgenstein.

Gaspard en porte nettement l'empreinte, d'autant plus que l'histoire véridique à l'origine de cette pièce se prête à merveille à déplier les relations de l'homme au langage : il s'agit de la vie d'un enfant, Kaspar Hauser, séquestré dans un « trou », sans aucune éducation pendant ses dix-huit premières années, puis libéré et abandonné sur une place de village, en Bavière, en 1828. Les Lumières et le XIXème siècle, pleins de foi dans le progrès et les capacités de la science, et désireux de mettre à l'épreuve leurs hypothèses sur l'homme, étaient friands de ces figures d'enfants sauvages. En réalité, Kaspar Hauser sera assassiné en 1833, pour les mêmes raisons dynastiques qui l'avaient exclu du monde.

La pièce date de 1967. Elle a été créée en France par Peter Brook en 1972. À l'histoire réelle de Kaspar Hauser, la pièce reprend l'idée d'un homme à qui l'on apprend tout. Elle montre, dit Handke, « comment, en parlant, on peut amener quelqu'un à parler », mettant ainsi en lumière la duplicité de l'usage des mots, à la fois force de domination et outil d'émancipation.

Traduction française de Thierry Garel et Vania Vilers. Texte publié à L'Arche Éditeur.

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Spectacle terminé depuis le dimanche 12 novembre 2006

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Spectacle terminé depuis le dimanche 12 novembre 2006