
Une soirée, deux spectacles : Florence Trédez présente son seule en scène Mon père est une actrice et Chloé Plancoulaine ouvre la porte de son univers.
Dans ce seule-en-scène aussi drôle que déroutant, la narratrice – fille unique d’un père unique – nous embarque dans les coulisses d’une enfance passée à l’ombre (et à la lumière crue) d’un artiste XXL, 100% ego, zéro filtre, qui parle de lui à la troisième personne et se prend parfois pour Catherine Deneuve (oui, même le mardi).
C’est tendre, caustique, théâtral, un brin psychanalytique, et surtout hilarant.
Un portrait de famille au vitriol et au mascara qui pose la question : peut-on aimer un père qui vous pique vos robes, vos répliques… et votre miroir ?
Elle arrive sur scène sans fracas, mais attention, c’est une tornade douce. Une voix claire comme une matinée d’avril, des mélodies cousues main, et des textes qui piquent juste où il faut. Elle a fait la première partie de Julien Doré. Ce n’est pas une anecdote, c’est une validation cosmique : si ce dandy lunaire lui a confié son public, c’est qu’il a flairé, lui aussi, la magie.
Péniche, sur berges face au 3 Quai Montebello 75005 Paris