Coup de cœur CONTEMPORAIN Le 8 mars 2025
Les souvenirs au présent, de 5 à 18 ans, d’une future actrice, entre fin des 60’s et début des 80’s.
Les souvenirs au présent, de 5 à 18 ans, d’une future actrice, entre fin des 60’s et début des 80’s.
Le langage évolue avec le corps, la famille et les rencontres, au fil des espoirs, des déceptions, des deuils, des révélations…
Restée au plus proche de ses errances intérieures d’autrefois, la femme qui écrit en a gardé non seulement la mémoire, mais aussi l’écho palpitant en elle, le souffle vivant.
« C’est comme écrit avec des crayons de couleur, qui poseraient sur le papier toujours la couleur juste et tranchante. Luce Mouchel a ce même jeu de couleurs franches, pleines dans la joie comme dans la gravité. (…) Il y a là le chant des mots, de l’interprétation, du moment où tombe la barrière entre passé et présent, c’est-à-dire l’enchantement. » Politis
« Luce Mouchel propose un texte qu’elle a écrit et dans lequel elle renoue avec la petite fille qu’elle a été. (…) C’est formidable. Souvent drôle, parfois bouleversant. Interprète toujours excellente, Luce Mouchel révèle ici un talent véritable d’écriture. » Le Quotidien du médecin
« Ses émotions sont vibrantes, magnifiées par les notes de piano, jouées par l'interprète. Tout, de l’écriture à la mise en scène, file droit comme une flèche. Et l'on a plaisir à découvrir intimement Luce Mouchel, telle qu'en elle-même. » Télérama, TTT
Porter ce texte à la scène, c’est entrer dans l’imaginaire à la fois singulier et universel d’un sujet en devenir, c’est donner à voir ses méandres intérieurs, leur charge de chair vivante et de poésie involontaire, faire entrapercevoir des images à travers le brouillard d’une conscience en construction, figurer à quel point le monde pour chacun à chaque instant prend forme et s’effondre, et, surtout, comme il s’échappe toujours, comme il se dérobe, pareil à l’horizon. L’autrice-actrice déchiffre sa propre enfance comme un rêve, tentant de la rendre appréhendable pour elle, pour nous, tentant de la saisir, et peut-être aussi de s’en défaire…
Évoluant entre la précision des événements vécus et les bougés de la mémoire, devinant parmi les distorsions du regard enfantin les effondrements fondateurs, il s’agit ici, avec des ressources minimales, de proposer un jeu aux règles mouvantes comme l’imaginaire, aussi tragique et libre qu’un flirt adolescent, aussi joyeux et effrayant qu’un bord de mer. Quatre chaises et un ballon, c’est une famille si on veut, une chambre, une maison, un grenier, c’est grandir comme on danse et changer de corps, c’est changer d’existence.
L’existence, ce n’est pas tellement quelque chose qui se déploie dans le temps, c’est une synchronie intensive, où tout est là en même temps, sans cesse s'entrechoquant, confus, assourdissant. La durée n’en est peut-être que l’accélération permanente, le tourbillon toujours plus affolé. Ainsi, au théâtre, parce que le temps s’arrête, au théâtre seulement, peut- on ouvrir comme un pop-up ce bloc de désir inassouvi que nous sommes tous, et, grâce à l’absolue sincérité du texte de Luce Mouchel et à sa force bien connue de comédienne, en faire pour cinq quarts d’heure un espace commun où nous promener ensemble.
Xavier Maurel
Très émouvante pièce à la première personne, qui convoque de façon complètement juste l’enfance et l’adolescence de l’auteur / interprète Luce Mouchel et montre combien le théâtre est avant tout un jeu.
Pour 1 Notes
Très émouvante pièce à la première personne, qui convoque de façon complètement juste l’enfance et l’adolescence de l’auteur / interprète Luce Mouchel et montre combien le théâtre est avant tout un jeu.
77 rue de Charonne 75011 Paris