Die Präsidentinnen (Les Présidentes)

Bobigny (93)
du 6 au 8 janvier 2006
2 heures

Die Präsidentinnen (Les Présidentes)

  • De : Werner Schwab
  • Mise en scène : Jan Bosse
  • Avec : Karin Neuhäuser, Thérèse Glaubitz, Yvon Jansen, Olivia Grigolli, Saschka Kentmann, Yvonne Wiemann
Spectacle en allemand surtitré en français. Etranges, tragi-comiques, obscènes : trois évangiles de femme selon Schwab dans son texte le plus connu. Trois rôles grinçants pour des comédiennes grandioses, qui animent d’une poésie propre cette construction langagière artificielle opposée à la propreté et à l’ordre du monde.

Spectacle en allemand surtitré en français.

Etranges, tragi-comiques, obscènes : trois évangiles de femme selon Schwab dans son texte le plus connu. Trois rôles grinçants pour des comédiennes grandioses, qui animent d’une poésie propre cette construction langagière artificielle opposée à la propreté et à l’ordre du monde. Dans un cadre débordant de bibelots petit-bourgeois, ces trois déesses du cloaque s’imposent les unes aux autres leur histoire respective : vérités, rêves et cauchemars nés d’un univers violent et ordurier, dans lequel les trois femmes s’affirment avec une dignité insolente et grotesque.

« Le théâtre, disait l’auteur autrichien Werner Schwab, est une sorte de déchetterie supérieure ». Erna, Grete et Mariedl y sont les reines. Sur la scène, elles se retrouvent devant et dans une sorte d’autel surchargé d’accessoires empruntés à l’industrie culturelle, de bibelots religieux et historiques, de souvenirs et de désirs figés dans le kitsch. Erna, l’économe, est capable de se servir de papier toilette en lieu et place d’un filtre à café. Grete pense que c’est le destin qui a voulu que sa fille, quand elle était aussi belle que sa mère, suive le père dans le lit du couple. Mariedl, la plus jeune d’entre elles, reçoit les remerciements du prêtre quand elle nettoie les toilettes à mains nues. Toutes les trois, bien différentes dans leurs personnalités et leurs biographies respectives, se rejoignent non seulement dans leur misère sociale, mais aussi dans le besoin de combler le vide existentiel qui leur est commun. S’ouvrant peu à peu les unes aux autres, elles se concurrencent et s’affrontent à travers leurs affabulations. Le refoulement est leur spécialité, et les frappe à la fin, redoublant de violence : leurs rêves s’avèrent n’être rien d’autre que le produit grotesque de la duplicité morale petite-bourgeoise, de la bigoterie, et des fantaisies sexuelles éloignées de toute réalité.

Tandis que Werner Schwab situe ses personnages dans les tréfonds langagiers des matières fécales et des instincts, le metteur en scène Jan Bosse transpose le drame pour en faire une fantaisie de la Rédemption. Les trois présidentes deviennent de furieuses prêtresses qui prêchent un salut lointain ou se vengent. Vêtues de rose bonbon, ces marionnettes s’élèvent vers le bonheur imaginé d’une fête populaire, accompagnée de deux mariages et de cette reconnaissance tant espérée : Grete la nymphomane déniche Freddy le joueur de tuba, Erna la bigote le boucher polonais Wottila, qui doit ses principes en matière de commerce à une apparition de la Vierge. Mariedl enfin, pieuse et limitée intellectuellement, voit sa carrière culminer en devenant la libératrice des W.C. bouchés et des cloaques débordants. Et parce qu’elle s’y connaît en merde, elle prend du recul par rapport à la vie : elle ne ferme pas les yeux devant la réalité que les autres se plaisent à embellir. Mais comme l’amour de la vérité, pour Schwab, est une non-valeur dans notre société, elle doit l’expier amèrement.

Née du dépôt puant que forment les aspirations, la réalité se révèle être une histoire du désastre. Jan Bosse en fait une fête pour trois comédiennes grandioses, qu’interrompent de manière inquiétante des moments démoniaques et un memento mori récurrent.

Vous avez vu ce spectacle ? Quel est votre avis ?

Note

Excellent

Très bon

Bon

Pas mal

Peut mieux faire

Ce champ est obligatoire
Ce champ est obligatoire

Vous pouvez consulter notre politique de modération

Informations pratiques

MC93

9, bd Lénine 93000 Bobigny

Accès handicapé (sous conditions) Bar Garderie (sous conditions) Grand Paris Librairie/boutique Restaurant Seine-Saint-Denis Wifi
  • Métro : Bobigny Pablo Picasso à 472 m
  • Tram : Hôtel de Ville de Bobigny à 90 m
  • Bus : Hôtel de Ville à 84 m, Karl Marx à 181 m, Maurice Thorez à 274 m
  • Voiture : A3 (Porte de Bagnolet) ou A1 (Roissy) ou RN3 (Porte de Pantin) sortie Bobigny / centre-ville ou A86 sorties N° 14 Bobigny /Drancy.
    Parking à proximité (un parking gratuit dans le centre commercial Bobigny 2 est accessible les soirs de représentation)

Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

MC93
9, bd Lénine 93000 Bobigny
Spectacle terminé depuis le dimanche 8 janvier 2006

Pourraient aussi vous intéresser

Partenaire
- 20%
Pauline & Carton

La Scala Paris

Partenaire
- 29%
- 20%
Big Mother

Théâtre des Béliers Parisiens

La Loi du marcheur

Théâtre de la Bastille

Oublie-moi

Théâtre Actuel La Bruyère

Spectacle terminé depuis le dimanche 8 janvier 2006