Der Weibsteufel (Le Diable fait femme)

En allemand surtitré.

« L’homme. Sa femme. Un jeune chasseur alpin. Scène : une salle. »

L’action est aussi limpide que ces indications sont lapidaires. L’homme est contrebandier. Le chasseur alpin doit entrer dans les bonnes grâces de la femme pour recueillir des preuves. Le trafiquant la pousse donc à séduire l’enquêteur, afin de faire échouer sa mission.

Mais les affects des uns et des autres, d’abord simulés, vont déchaîner des forces qu’ils ne soupçonnaient pas…

Martin Kusej a su élever l’affrontement du trio infernal à la puissance d’un mythe. Pour cela, il a inscrit l’action dans un décor qui évoque autant une forêt de montagne après l’avalanche que les ruines d’une lutte entre puissances titanesques.

Surtout, il a confié les rôles à trois interprètes qui se sont surpassés : l’héroïne anonyme incarnée par Birgit Minichmayr est une digne soeur de Salomé ou de Lulu.