Les notes électriques de Clément Duthoit au saxophone et la danse aérienne de Marcel Gbeffa nous emportent dans un monde sans frontière et aux détails anachroniques, traversant les territoires au fil des mélodies et rythmes venus de multiples horizons. Dans le cadre du festival Africapitales.
Dans le cadre du festival Africapitales.
Les rapports scientifiques sonnent aujourd’hui l’alarme : de nombreuses actions de l’Homme mettent en danger la vie sur la planète Terre. Aux défis écologiques s’ajoutent des tensions politiques, fragilisant la vie dans certaines zones géographiques.
Les deux artistes viennent de deux univers très différents, et pourtant, dans Chthulucène, le nord, le sud, la musique et la danse se côtoient, se cherchent et se bousculent dans l’objectif de tendre vers l’harmonie. Les notes électriques de Clément Duthoit au saxophone et la danse aérienne de Marcel Gbeffa nous emportent dans un monde sans frontière et aux détails anachroniques, traversant les territoires au fil des mélodies et rythmes venus de multiples horizons. Le musicien et le danseur déroulent un parcours de quatre tableaux : Constat, Acceptation, Reconstruction, Apaisement.
Dans Chthulucène, Marcel Gbeffa et Clément Duthoit font appel, lors de chaque représentation, à une dizaine de danseurs en formation. Après un atelier de transmission, les danseurs sont invités à participer au premier au dernier tableaux du spectacle, pour ainsi construire un écho entre la performance, le territoire visité et ses habitants.
Le Chthulucène est un mythe formulé par la biologiste et philosophe des sciences Donna Haraway. Il répond à l’ère de l’Anthropocène par des récits mineurs et entremêlés émanant d’autres formes de vie. Son but est de réécrire l’histoire de l’évolution, dans une perspective de fabrication commune de la vie par toutes les communautés. Ainsi, le Chthulucène de Haraway invite à rencontrer d’autres formes de vie : animaux non-humains, végétaux, champignons et bactéries. Ces espèces sont « camarades » de l’humain, elles partagent avec lui des histoires de cohabitation et de sociabilité. Le Chthulucène remet en cause la classification du vivant et le caractère exceptionnel de l’humain.
35, rue Léon 75018 Paris