Camilla Saraceni - Anche moi (moi aussi)

du 25 au 28 mars 2006
1H15

Camilla Saraceni - Anche moi (moi aussi)

Cette chorégraphe argentine prend le tango par le ventre, pétrit gémellité et différences pour plonger les danseurs dans un corps à corps qui balance au rythme du bandonéon. Un tango fougueux comme le plaisir.
  • Un tango est d'essence divine

Argentine de naissance, formée à la danse et à la philosophie, Camilla Saraceni a entrepris de casser les codes, désarticuler les mouvements, déséquilibrer le couple pour revenir à l'axe, au nerf, à la quête de la gravité de l'autre.

Elle prend le tango par le ventre et glisse de la parole au mouvement, du féminin au masculin, du yin au yang. En pétrissant gémellité et différence, elle plonge les danseurs dans cette musique métissée aux origines africaines, frappée au rythme du violon et du bandonéon. Et les voici... si semblables et si différents, éperdus, corps à corps, souffle à souffle. Ensemble, ils respirent, pensent, évoluent, au cœur de cette danse sensuelle et passionnelle dans une harmonie infinie.

Avec Camilla Saraceni, le tango est d'essence divine, fougueux comme le plaisir, pourpre comme le désir, les blessures, la passion. Il est ce murmure à l'origine du monde qui nous pénètre pas à pas.

Bandonéon : Juanjo Mosalini
Violon : Paul Lazar
Compositeur et pianiste : Gerardo Jerez Le Cam
Chorégraphie réalisée avec la collaboration des interprètes danseurs : Sylvie Cavé, Gilles Nicolas
Musiciens : Juanjo Mosalini, Paul Lazar
Composition et arrangements : Gerardo Jerez Le Cam
Textes : Sylvie Cavé

  • Anche moi, première intention

« L'art est une blessure qui devient lumière. » Georges Braque

Avec Anche moi, je regarde le tango depuis la France. Je développe un langage particulier aux deux interprètes. Il s'est construit à travers les différents spectacles que j'ai faits autour du tango, essentiellement sur Pas à deux et Charbons Ardents. Nous avons digéré les codes du tango pour les transformer et en trouver des nouveaux. Contrairement au tango classique ou l'homme improvise et la femme suit, ici les deux sont acteurs et initiateurs de la danse.

Mais le plus important pour nous est de désaxer ces codes, désaxer le couple. Et puis revenir à l'axe, revenir aux codes pour mieux s'en échapper à chaque instant. Où est la gravité de l'autre ? C'est une quête du couple, une quête de l'autre, du corps de l'autre, de sa pensée. Le formatage amoureux. Les chemins tout tracés de la parole et des gestes. Comment exprimer l'amour sans le conditionnement d'un langage imposé ? Pour cela ils vont explorer ensemble les passages les plus croustillants du couple.

Lui cherche à comprendre le fonctionnement de la femme, comment elle s'active. Elle, elle a une curiosité verbale jamais assouvie. Tout savoir, qu'elle lui dise tout. Questionnements sans réponse. Longs monologues de désirs non partagés. Dialogues empruntés au cinéma, dans sa représentation de la mythologie du couple d'aujourd'hui. Ils passent constamment de la parole au mouvement. Du féminin au masculin. De l'enfance à l'age adulte. De la gémellité à la différence. De la veille au sommeil. Ils cherchent ce qui les rassemble et ce qui les éloigne. Ce qu'ils ont en commun et leur différence Ils mettent en lumière leurs distances et leur envie de se rapprocher, de se ressembler : « Moi aussi, oui, oui ». « Non, ce n'est pas ça, non, non, pas comme ça… ».

L'espace de jeux est vide de repères. Un appartement non terminé, encore en travaux, dans lequel ils arrivent avant leurs meubles, avant leurs bagages et ils s'amusent à créer comme les enfants des vies possibles avec les quelques objets qui traînent et des valises vides. J'ai toujours été une étrangère face à l'autre : l'étranger. Je viens d'une famille de nomades contemporains. Depuis déjà quelques générations nous ne sommes jamais restés dans le pays de notre naissance et souvent au cours d'une vie nous déménageons plusieurs fois. Comme tout nomade, le voyage est en même temps ma liberté et ma fatalité. La valise est mon repère, mon point de départ, mon point d'appui, solide, familier… Mon obsession. Je suis comme les escargots, en espagnol nous disons « caracol ».

Ici, les repères sont en chaque interprète et ce qu'ils cherchent, ils le trouvent parfois dans le corps de l'autre. Dans son poids, dans sa densité, dans son imaginaire. La musique sera une nouvelle création de Gerardo Jerez Le Cam, elle nous dévoile l'intimité du couple. Les musiciens (violon et bandonéon) sont présents sur le plateau. « Ici la musique fonctionne comme un miroir brisé de la danse. A partir des « cortes y quebradas » (coupures et cassures chères aux tangos, milongas et candombes), je construits un univers musical proche des lieux glauques, des lupanars ou des ruelles obscures de Paris et Buenos-Aires. L'éclatement du couple est constamment suggéré par des troubles harmoniques mélodiques et rythmiques, à la recherche d'un terrain vierge d'une densité imprévisible.

La lourdeur du bandonéon qui porte le poids des flux d'immigrants portuaires dans le « Rio de la plata » et la légèreté d'un violon au parfum klezmer et rockeur. Contraste du risque et du voyage, de la fiesta et la mélancolie. En fond d'écran sonore des bruits, des rumeurs venues d'ailleurs. Des radios, des matchs de foot, des cuisines des rues… Un fond d'inconscient déstabilise les rationalités qui s'installent dans la musique pour insuffler des couleurs mystérieuses et amoureuses. » Gerardo Jerez Le Cam.

Si vidéo il y a, elle sera un point d'appui de la lumière, ou le cadre virtuel dans lequel leur désir se meut. Nous déciderons cela en répétitions. Tout savoir sur l'autre, qu'il lui dise tout. Questionnements sans réponse.

Camilla Saraceni

Haut de page

Vous avez vu ce spectacle ? Quel est votre avis ?

Note

Excellent

Très bon

Bon

Pas mal

Peut mieux faire

Ce champ est obligatoire
Ce champ est obligatoire

Vous pouvez consulter notre politique de modération

Informations pratiques

Théâtre Suresnes - Jean Vilar

16, place Stalingrad 92150 Suresnes

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Hauts-de-Seine Restaurant Vestiaire
  • Tram : Suresnes Longchamp à 2 km
  • Bus : Stalingrad à 18 m, Place de Stalingrad à 82 m, Stresemann à 191 m, Place de la Paix à 331 m, Les Mazurieres à 377 m
  • Transilien : Suresnes Mont Valérien à 2 km
  • Navette gratuite Paris - Suresnes : Une navette est mise à votre disposition (dans la limite des places disponibles) pour vous rendre aux représentations du Théâtre.

    Départ de cette navette 1h précise avant l’heure de la représentation (ex. : départ à 19h30 pour une représentation à 20h30), avenue Hoche (entre la rue de Tilsitt et la place Charles de Gaulle-Étoile), du côté des numéros pairs. À proximité de la gare Suresnes-Longchamp (Tram 2), la navette peut marquer un arrêt sur le boulevard Henri-Sellier (à l’arrêt des bus 144 et 244 (direction Rueil-Malmaison), 25 minutes environ avant la représentation. Faites signe au chauffeur.

    La navette repart pour Paris environ 10 minutes après la fin de la représentation, et dessert, à la demande, l’arrêt Suresnes-Longchamp, jusqu’à son terminus place Charles de Gaulle-Étoile.

Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Théâtre Suresnes - Jean Vilar
16, place Stalingrad 92150 Suresnes
Spectacle terminé depuis le mardi 28 mars 2006

Pourraient aussi vous intéresser

- 31%
Colette, l'indomptable

Théâtre Montmartre Galabru

L'Oiseau paradis

Paradis Latin

- 42%
La Crème de Normandie

Gymnase Marie Bell

- 30%
Les Funambules - Elles

Gaîté Montparnasse

Spectacle terminé depuis le mardi 28 mars 2006