Café

CLASSIQUE Terminé

Nold, un jeune étudiant, est dans sa chambre, il mange, il étudie. Un étranger entre, il est blessé. Est-il vivant ou est-ce un fantôme ? Nold suit l’étranger - Gregory - et entame cette quête ancestrale qui fait passer de la jeunesse à la maturité.

Nold, un jeune étudiant, est dans sa chambre, il mange, il étudie. Un étranger entre, il est blessé. Est-il vivant ou est-ce un fantôme ? Nold suit l’étranger - Gregory - et entame cette quête ancestrale qui fait passer de la jeunesse à la maturité.

Les deux hommes pénètrent dans une forêt obscure. Est-ce réel ou dans l’imagination de Nold ? Ils rencontrent une femme et sa fille. Sont-elles réelles ? Elles sont affamées. Nold rentre chez lui pour essayer de leur trouver à manger - mais sa maison a disparu. C’est alors que le monde réel fait irruption. Nold et Gregory sont en uniforme, l’un est simple soldat, l’autre sergent dans un commando d’extermination. Tandis que les victimes sont exécutées, les soldats boivent du café. Cela devrait se passer dans leur imagination, mais c’est un fait réel qui s’est produit il y a cinquante ans.

La femme et sa fille sont parmi leurs victimes. Jamais Nold ne se souvient qu’il les a déjà rencontrées - et peut-être ne les a-t-il jamais rencontrées : elles attendaient dans son imagination comme un rêve dont on ne se souvient pas. Il devient vital pour Nold de sauver les deux femmes - et pour Gregory que Nold, lui et personne d’autre, les tue. La pièce explore les sources humaines du bien et du mal. Le conflit entre les deux hommes représente le combat qu’il faut livrer pour définir ce que veut dire être humain.

A la fin de la pièce, Nold se retrouve dans une étrange maison avec la fille de Gregory. Il est l’unique survivant du massacre - tous les autres : assassins et victimes, sont morts.

Jeune Femme : Qu’avez-vous fait ?
Nold : J’ai survécu, j’ai survécu.

L’auteur était hanté depuis vingt ans par la vision de soldats qui préparaient le café pendant les massacres. Une image du chaos du siècle. Il savait qu’il devait écrire cette pièce avant la fin de ce siècle. Il dit : " Les gens peuvent commettre des actes atroces, mais nous avons le langage pour décrire ce que nous faisons, pour comprendre pourquoi nous le faisons et savoir qui nous sommes."

 

Je souhaite que le public fasse l’expérience des choses pour les connaître - autrement il ne peut pas les connaître.

D’une certaine façon le théâtre est comme un rêve. Un rêve est réel - parce que ce qui arrive dans l’imagination est réel pour elle, et l’imagination est la façon dont nous connaissons le monde, la façon dont nous intériorisons les faits du monde. Si on fait un cauchemar, il est inutile de se dire : " Je suis seulement en train de rêver. " Et si on fait un beau rêve il est inutile de le briser en se disant : " Je ne fais que rêver. "

Les éléments d’une pièce sont comme les éléments d’un rêve.

Une pièce de théâtre a la réalité des rêves mais avec les ressources de la raison ce qui veut dire qu’on n’est pas seulement visité par un rêve mais que nous utilisons notre raison pour rêver.

Edward Bond

Texte français Michel Vittoz, Correspondances inédites, 1998

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La Colline (Théâtre National)

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La Colline (Théâtre National)
15, rue Malte Brun 75020 Paris
Spectacle terminé depuis le vendredi 30 juin 2000

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