Cœur de chien

L’homme nouveau en U.R.S.S. Pour Boulgakov ? Le fruit d’un miracle de la chirurgie : hypophyse d’homme transplanté sur un gros toutou. Un résultat consternant pour la dictature du prolétariat, un vaudeville délirant et satirique pour l’auteur. L’équipe de Jacques Bellay le sert avec une grande inventivité, beaucoup de malice et surtout une forte dose d’humour.

La traduction intégrale, voici une dizaine d’années, du Maître et Marguerite révéla au public français un romancier majeur du siècle russe. Très paradoxalement, ce satiriste indécrottable du système soviétique connut, dans un premier temps, assez peu les foudres du petit père des peuples. Il fut joué avec un grand succès au Théâtre d’Art de Moscou, soutenu par Staline? Mais tout de même réduit au silence pendant les dix dernières années de sa vie.

" Une critique acerbe de l’Homme Nouveau sous les traits de l’Homme Chien, une satire cinglante de l’incompétence, de la paresse, et de l’hypocrisie, élevées au rang de vertus par un système au fonctionnement absurde, dont Boulgakov prédit avec une lucidité désespérée, la chute inéluctable. " Jacques Bellay