Borderland

Caen (14)
du 21 au 25 novembre 2005
2h10

Borderland

Voici des corps (il y a sept comédien[ne]s), dont le périmètre bouge, dont l’aplomb vacille, dont l’impact change, certains remuent, une parole émerge peut-être du fond des âges, mais ce sont des mots d’aujourd’hui… Sept corps se délivrant de l’amnésie, bégayant leur histoire… détails de la vie ordinaire, fragments d’héroïsme, bribes d’événements importuns ou comiques, ruminations métaphysiques… questions, angoisses risibles ou qui nous poussent vers le vide, désordres amoureux, bouts de passions infiniment rejoués comme des rituels étranges… Borderland signe le début d’une œuvre hybride, un jeu permanent fait de contradictions, où fusionnent et se croisent les énergies.
  • Un projet en marche

Borderland est un projet en marche, peut-être le début d’un cycle… C’est tout d’abord une équipe, le plaisir manifeste, la passion et l’énergie que des personnes trouvent à être et travailler ensemble… C’est un « travail de sensation », un travail près du corps. La tentative de raconter un rapport au monde (ce monde-ci), sachant bien qu’il faudra fouiller la mémoire, les racines et peut-être les parts d’ombres, sans jamais céder au sérieux ni à la gravité, mais au contraire, résolument tourné vers la vie…

Borderland : un travail donc fait d’instincts et d’énergies, sensible aux vérités du corps, à sa nature, aux strates inconscientes dont il hérite depuis la nuit des temps… une volonté peut-être un peu folle de récolter, interroger nos innombrables traces, celles qui nous constituent, celles que nous laissons derrière nous chaque jour, nos souvenirs empilés, nos gestes perdus, nos paysages intérieurs… Interroger à même la vie, les restes, les bribes... Enquêter par delà le génome ; ce qui nous pousse, nous agit, la force qui nous meut chaque jour. Aller forer, fouiller en nous, jusqu’à extraire peut-être le lien immémorial... Reconstruire par de menus détails une part de l’épopée humaine…

Propositions 1 et 2, donc, comme premiers actes d’un cheminement… mais pour autant deux spectacles aboutis, deux formes pleines ; deux nécessités différentes qui, simplement, se sont imposées à l’épreuve du plateau.

Voici donc des corps (il y a sept comédien[ne]s), dont le périmètre bouge, dont l’aplomb vacille, dont l’impact change, certains remuent, une parole émerge peut-être du fond des âges, mais ce sont des mots d’aujourd’hui… Sept corps se délivrant de l’amnésie, bégayant leur histoire… détails de la vie ordinaire, fragments d’héroïsme, bribes d’événements importuns ou comiques, ruminations métaphysiques… questions, angoisses risibles ou qui nous poussent vers le vide, désordres amoureux, bouts de passions infiniment rejoués comme des rituels étranges...

Borderland signe le début d’une œuvre hybride, un jeu permanent fait de contradictions, où fusionnent et se croisent les énergies ; libre de tout impératif dramaturgique, spectaculaire, illustratif, chaque discipline (celle qui donne son corps et sa voix, celle qui donne des images, des sons, des mots), par sa confrontation au plateau, devient l’élément indispensable d’un imaginaire collectif.

Ronan Chéneau, Médéric Legros

Avec des textes de Ronan Chéneau
Création lumière : Stéphane Babi Aubert
Création musicale et sonore : Frédéric Deslias

  • Le Théâtre de l’astrakan

En 1995, Médéric Legros réunit un groupe de sept jeunes comédiens/danseurs et fonde la compagnie le Théâtre de l’astrakan. Après trois créations originales (dont Silences et Empreintes), la troupe est accueillie en résidence d’accompagnement artistique l’espace de deux saisons au CDN de Normandie.

La première est une « saison-laboratoire » : une année où sessions de recherches propres à la compagnie alternent avec des sessions menées par des metteurs en scène tels que Levent Beskardès de l’International Visual Theatre, Serge Noyelle, Gilles Defacque, la chorégraphe Carlotta Ikéda... auxquelles tous les membres de la compagnie participent.

La seconde saison, l’astrakan crée La Géométrie des morts, avec des textes d’Alain Cofino Gomez et Peter Handke, en coproduction avec le CDN de Normandie.

En 2000, le Théâtre de l’astrakan rencontre Tchekhov : en s’inspirant très librement de son Oncle Vania, la compagnie répète à la Fonderie du Mans et au CDN de Normandie puis crée Le Souffle du taureau et met en place, avec d’autres compagnies européennes, la réalisation de chantiers de travail ou de spectacles communs, notamment en Italie avec le Teatro stabile di innovazione de Udine et avec la Compagnie genevoise Demain on change de nom (création de HLM 2 bis au festival Dansez !). Avec la conviction qu’il n’y a de vraies rencontres que dans un projet de travail commun.

Avec les metteurs en scène David Bobée et Antonin Ménard, Médéric Legros a élaboré et participé au Laboratoire d’imaginaire social du CDN de Normandie. Il a par ailleurs étudié la danse contemporaine et la biologie des organismes et des populations.

Vous avez vu ce spectacle ? Quel est votre avis ?

Note

Excellent

Très bon

Bon

Pas mal

Peut mieux faire

Ce champ est obligatoire
Ce champ est obligatoire

Vous pouvez consulter notre politique de modération

Informations pratiques

Comédie de Caen

32, rue des Cordes 14000 Caen

Spectacle terminé depuis le vendredi 25 novembre 2005

Pourraient aussi vous intéresser

Partenaire
- 44%
La Loi du marcheur

Théâtre de la Bastille

Oublie-moi

Théâtre Actuel La Bruyère

La réunification des deux Corées

Théâtre de la Porte Saint-Martin

Un Tramway nommé Désir

Théâtre des Bouffes Parisiens

Spectacle terminé depuis le vendredi 25 novembre 2005