Blanc

du 15 septembre 2006 au 19 janvier 2007

Blanc

Toutes les mères meurent, celle-là aussi. Bizarrement ce n’est pas triste… c’est comme ça. Pendant ce temps, les sœurs se parlent, les cigarettes se roulent, les religieuses au chocolat se mangent, et il est hors de question d’appeler un prêtre ! Isabelle Carré et Léa Drucker sont les deux sœurs de cette pièce d’Emmanuelle Marie, mise en scène par Zabou Breitman.

Retrouvailles au chevet
L'étrangeté du moment
Extrait
La presse

  • Retrouvailles au chevet

Deux jeunes sœurs se retrouvent. Dans la chambre d’à côté, leur mère vit ses derniers instants. Au-delà du drame qui se noue derrière la porte, durant trois jours et trois nuits les deux sœurs, peu préparées à cette situation, se découvrent, se parlent et laissent émerger leurs blessures profondes, les vérités et les bonheurs longtemps tus. De la souffrance à la douceur paisible, en passant par le rire, les mots suspendus renouent peu à peu les liens ébranlés et composent un poème à deux voix inscrit dans le mouvement et dans la vie.

Blanc est publié aux Editions L’Avant-scène Théâtre, Collection Quatre-vents et a reçu le soutien de la Fondation Beaumarchais 2004.

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  • L'étrangeté du moment

Toutes les mères meurent, celle-là aussi. Bizarrement ce n'est pas triste... c'est comme ça. Pendant ce temps, les soeurs se parlent, les cigarettes se roulent, les religieuses au chocolat se mangent, et il est hors de question d'appeler un prêtre !

Zabou Breitman et Emmanuelle Marie

 

Le trouble du moment se camoufle dans l’anodin des petites choses de la vie. C’est dans la cuisine que l’on parlera de la mort. Mais le drame est déguisé en papier à cigarette, en histoires d’amour, en querelles anciennes.

Blanc est à la fois banale et singulière comme la fin d’une vie qui reste toujours un effarement, le sentiment vague d’une scandaleuse escroquerie. C’est le mélange, ou plutôt la bascule entre ce que l’on voit et ce qui se cache derrière la porte qui m’a tellement bouleversée. C’est ce qui me guide : essayer de rendre compte de la confusion et du quotidien englués dans un temps qui échappe. C’est l’aspect extra-ordinaire de la pièce d’Emmanuelle Marie.

Dans ce désordre en marche, les deux sœurs attendent la mort de leur mère en se raccrochant éperdument au buffet, aux tiroirs, à l’épluche légumes, au thé, aux cigarettes que l’on roule, aux draps propres ou souillés, au chien qui pisse sur la cabine du téléphone, aux constellations qui portent un nom, quand elles-mêmes ne s’appellent que l’Aînée et la Cadette.

J’ai eu envie de me promener dans l’étrangeté du moment, mais en laissant la vie à sa place parfois toute faite, parce que c’est comme ça, parce que les automatismes la peuple, et que nous serions nus et perdus sans eux.

Comme nous serions perdus dans Blanc si l’obscur gagnait la bataille.

Zabou Breitman

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  • Extrait

L’Aînée : Tu peux compter sur moi.
La Cadette : Je sais.
L’Aînée : Tu peux compter sur moi je suis là on peut compter l’une sur l’autre c’est ça l’important t’es ma petite sœur.
La Cadette : Dis pas petite.
L’Aînée : C’est affectueux…. Ma p’tite sœur c’est affectueux ça veut rien dire juste affectueux.
La Cadette : Petite ça veut dire quelque chose ça veut dire celle qu’on oublie parce qu’elle est petite.
L’Aînée : Je ne t’ai pas oubliée jamais.
La Cadette : Pas toi…
L’Aînée : Personne t’a oubliée jamais. Personne t’oublie qu’est-ce que tu racontes.
La Cadette : Dis pas petite.
L’Aînée : Dis pas grande alors dis plus jamais grande… Je suis pas grande. Quand j’entre dans cette chambre je suis pas grande.
La Cadette : …
L’Aînée : Aller ça va aller. On va s’en sortir.
La Cadette : Bien sûr qu’on va s’en sortir nous allons nous en sortir pas elle.
L’Aînée : Nous en sortir rien d’autre que ça. Rien attendre d’autre d’elle que ça ce qu’elle nous a appris. Un guerrier je te dis.
La Cadette : Lutter lutter pour en arriver là. Ce qu’elle nous a appris quelle valeur aujourd’hui ça veut dire quoi… ?
L’Aînée : … Je dirai plus jamais petite.
La Cadette : … Faut jamais dire jamais.

Un temps

L’Aînée : Je vais faire une sauce. Pour le bœuf-carottes. Je vais éplucher des petits oignons et les caraméliser dans du beurre salé avec un peu de sucre pas beaucoup et ensuite j’y jetterai quelques ronds de carottes et…
La Cadette : Ce ne sera plus un bœuf-carottes…ça deviendra un bœuf-mode.
L’Aînée : Tu crois ?
La Cadette : Oui. Avec la sauce et les oignons ça devient un bœuf-mode !

(…)

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  • La presse

"Blanc ne réserve que des surprises, des émois, des accents de bonheur. Un grand soir." Le Monde

"Deux actrices superbes. Un moment de grâce." Le Figaro Magazine

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Sélection d’avis du public

RE: RE: RE: RE: Ennui Le 2 novembre 2006 à 10h39

Je suis tout à fait d'accord avec le dernier commentaire : pièce superbe - belle mise en scène, originale actrices : excellentes toutes les deux - je connaissais déjà Léa Drucker et je suis séduite à chaque fois pièce sensible et poétique à conseiller

RE: RE: RE: Ennui Le 16 octobre 2006 à 00h09

La pièce est belle, servie par deux actrices exceptionnelles. Le texte est beau parce que quotidien. En cela il fait naître une émotion dans laquelle chacun peut se retrouver. La mise en scène est superbe, au service du texte et des actrices qu'elle valorise. Pourquoi voir dans la créativité de l'artifice ? Zabou Breitman ne cherche pas a expliquer, Zabou créé une atmosphère poétique, à l'image des mots. C'est ce qui se passe dans la tête des personnages, des présents et des absents. C'est leur passé et leur actuel. Le parfum de leur vie. C'est un pur moment d'émotion. Mais il faut accepter de s'y laisser prendre pour être séduite. Cette pièce, c'est un concentré de vie, et je ne trouve pas la vie ennuyeuse.

RE: RE: Ennui Le 13 octobre 2006 à 10h52

tout à fait d'accord. seul intérêt de la pièce la mise en scène des moments musicaux (danse des parents, marche d'isabelle carré). texte ennuyeux, lourd. la violloncelliste exprime beaucoup plus d'émotion avec son violoncelle que les actrices!!

RE: Ennui Le 23 septembre 2006 à 20h28

Oh oui que c'est ennuyeeeuuuux... Si vous n'arrivez pas à trouver le sommeil, c'est un bon remède. Rien à dire pour Isabelle Carré qui est juste ; on sent en elle une grande maîtrise de l'art théâtrale. Par-contre, je suis désolé, mais on ne peut pas en dire autant de Léa Drucker qui est à la limite du jeu de boulevard bien évidement absolument pas approprié.Parlant trop fort ou étant trop cabotine, elle n'arrive absolument pas à trouver le ton juste de ce texte qui, à sa décharge, est lourd avec énormément de répétitions de mots à pseudo vocation poétiquo-réalisto-mélo-bobo. La scénographie est, c'est vrai, belle ainsi que la musique mais c'est, pour moi, une grosse déception .

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RE: RE: RE: RE: Ennui Le 2 novembre 2006 à 10h39

Je suis tout à fait d'accord avec le dernier commentaire : pièce superbe - belle mise en scène, originale actrices : excellentes toutes les deux - je connaissais déjà Léa Drucker et je suis séduite à chaque fois pièce sensible et poétique à conseiller

RE: RE: RE: Ennui Le 16 octobre 2006 à 00h09

La pièce est belle, servie par deux actrices exceptionnelles. Le texte est beau parce que quotidien. En cela il fait naître une émotion dans laquelle chacun peut se retrouver. La mise en scène est superbe, au service du texte et des actrices qu'elle valorise. Pourquoi voir dans la créativité de l'artifice ? Zabou Breitman ne cherche pas a expliquer, Zabou créé une atmosphère poétique, à l'image des mots. C'est ce qui se passe dans la tête des personnages, des présents et des absents. C'est leur passé et leur actuel. Le parfum de leur vie. C'est un pur moment d'émotion. Mais il faut accepter de s'y laisser prendre pour être séduite. Cette pièce, c'est un concentré de vie, et je ne trouve pas la vie ennuyeuse.

RE: RE: Ennui Le 13 octobre 2006 à 10h52

tout à fait d'accord. seul intérêt de la pièce la mise en scène des moments musicaux (danse des parents, marche d'isabelle carré). texte ennuyeux, lourd. la violloncelliste exprime beaucoup plus d'émotion avec son violoncelle que les actrices!!

RE: Ennui Le 23 septembre 2006 à 20h28

Oh oui que c'est ennuyeeeuuuux... Si vous n'arrivez pas à trouver le sommeil, c'est un bon remède. Rien à dire pour Isabelle Carré qui est juste ; on sent en elle une grande maîtrise de l'art théâtrale. Par-contre, je suis désolé, mais on ne peut pas en dire autant de Léa Drucker qui est à la limite du jeu de boulevard bien évidement absolument pas approprié.Parlant trop fort ou étant trop cabotine, elle n'arrive absolument pas à trouver le ton juste de ce texte qui, à sa décharge, est lourd avec énormément de répétitions de mots à pseudo vocation poétiquo-réalisto-mélo-bobo. La scénographie est, c'est vrai, belle ainsi que la musique mais c'est, pour moi, une grosse déception .

Ennui Le 23 septembre 2006 à 13h13

Très bonnes comédiennes, très belle mise en scène, mais contenu de la pièce très limité. Malgré la qualité des effets je me suis complètement ennuyé.

RE: RE: Virginie Pradal Le 23 septembre 2006 à 00h59

Je ne connaissais pas Léa Drucker, et elle m'a emballée ! Son personnage est très attachant, on aimerait qu'elle continue à nous raconter des histoires. Celui d'Isabelle Carré est plus tourmenté, mais elle s'en sort bien et le passage de la marche est époustouflant. En bref, un très beau texte, des comédiennes épatantes, un beau décor, une musique superbe, une mise en scène fine et inventive. Le sujet semble triste mais elles ont font un spectacle sensible, drôle, où l'émotion affleure sans tomber dans le mélo. Superbe !

RE: Virginie Pradal Le 18 septembre 2006 à 14h23

vous ne dites pas si vous parlez de Léa Drucker ou de Isabelle carré! peu importe elle sont toutes les deux parfaites dans cette piece!

Virginie Pradal Le 18 septembre 2006 à 13h56

Trés grande comédienne, au talent fou, à la palette extrêmement large, pouvant jouer tous les rôles: du clasique, dramatique au comique. Dommage qu'elle ne soit reconnue à sa juste valeur, et qu'elle n'ait les premiers rôles. Elle a l'étoffe d'une Jacqueline MAILLAN.

Informations pratiques

Théâtre de la Madeleine

19, rue de Surène 75008 Paris

À l'italienne Accès handicapé (sous conditions) Bar Madeleine
  • Métro : Madeleine à 353 m, Saint-Augustin à 398 m
  • Bus : Anjou - Chauveau Lagarde à 161 m, Madeleine à 252 m, Saint-Augustin à 374 m
Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Théâtre de la Madeleine
19, rue de Surène 75008 Paris
Spectacle terminé depuis le vendredi 19 janvier 2007

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